Surprise with a big M - feat Chelsea

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Surprise with a big M

It's only been like a week or two, and i already miss you like a year. @"Chelsea Wright

Cela faisait une petite semaine que j’étais parti de chez moi, parti de Melbourne à cause de tout ce qui s’y passait, avec ma famille, mes amies proches. Une atmosphère qui ne m’allait plus, et qui était devenue même toxique ! Il me fallait du renouveau, et être sur la route comme je l’étais avait quelque chose de rafraîchissant, je pouvais faire ce que je voulais, je n’avais pas à être avec eux, j’étais moi-même. Loin des problèmes. Portable coupé, sans distraction, à regarder quelques grains de sable qui volaient au vent. Aujourd’hui cependant, j’allais faire une petite apparition à Melbourne, mais non pas pour aller rendre visite à ma famille, loin de là, mais pour aller voir une amie qui m’était chère. Je n’avais pas eu le temps de lui envoyer de message, de lui dire que ça allait, et je ne pouvais pas le faire maintenant, si j’allumais mon téléphone, je serais tenté de regarder les messages de Zola, ou encore de Jay… Quoi qu’il en était, je reprenais la voiture récemment acheté, suite à mon départ, je n’en avais pas l’utilité plus tôt dans ma vie, mais maintenant, c’était tout autrement. Une fois arrivé à la fameuse ville, je savais que la jolie rousse passait du temps de temps à autre l’après-midi au niveau du parc, lorsqu’elle avait emménagé ici, c’était l’un des endroits où nous avions pu se voir un peu. J’allais donc me rendre là-bas, attendant et priant pour que Chel’ se montre. J’étais impatient de la revoir, impatient de savoir comment se passe sa vie, impatient de savoir ce qu’elle faisait de ses journées, des petites informations banales mais que je voulais savoir. Aussi simplement que ça, j’avais besoin de sourire en ce moment, et elle en était une. Après quelques dizaines de minutes à guetter l’endroit, je voyais enfin une chevelure que je connaissais, il n’y avait pas de doute, c’était elle. Tout excité à l’idée de pouvoir lui faire une surprise, je commençais à réfléchir à comment faire la surprise. Puis, avec le sourire, une idée complètement débile me venait à l’esprit. Une fois que la jeune femme était installée, j’approchais dans son dos, tentant de faire des pas les plus silencieusement possibles. J’approchais doucement mais sûrement d’elle, jusqu’à être assez proche pour, avec mes mains lui cacher les yeux. Accroupis, j’ajoutais avec un grand sourire sur ma bouche. « Mais qui peut bien être derrière cette surprise ? Moi aussi je me le demande ! » Ajoutais-je finalement.

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— Marcus & Chelsea

Ma main resserrait son étreinte sur la boucle de la laisse. A l’autre bout, ma grosse boule poil qui tirait de toutes ses forces. Visiblement, le bonhomme avait bien compris pourquoi on était là. « EDEN ! », lançais-je douce mais ferme. Immédiatement, la tension sur le bout de tissu qui nous unissait retombait. Un sourire étirait mes lèvres, c’était un bon chien et j’en avais bien conscience. Mes genoux se fléchissait pour me mettre à sa hauteur et ainsi détaché le gros nounours qui me servait de compagnon. J’avais l’habitude de trainer dans un coin un peu reculer du parc pour laisser à Eden le loisir de courir sans embêter les grognons qui n’apprécient pas les animaux. A peine l’avais-je libéré, qu’il filait à toute allure se rouler dans l’herbe. Je me redressais, passant mon sac à dos par-dessus ma cuisse pour en sortir le frisbee favoris d’Eden. A peine le bruit du zip de la fermeture s’était fait entendre que déjà je voyais ses oreilles dressées dépasser des hautes herbes. Je ne pouvais m’empêcher de sourire d’amusement en remettant mon sac à dos à sa place. Telle une fusée, ma boule poil revenait vers moi pour s’asseoir sagement la queue battante de droite à gauche. Le narguant un peu, je finissais par lancer le jouet de toute la force de mes petits bras fins. Quelques échanges entre lui et moi, puis, plus rien. Visiblement il avait décidé qu’on avait assez joué tout les deux, il voulait garder son bout de plastique pour lui tout seul. Les bras croisés en dessous de ma poitrine, j’observais silencieusement. Je crois que j’ai passé quelques longues minutes ainsi, le regard dans le vide, perdue entre mes pensées et la surveillance de mon compagnon à quatre pattes. J’étais loin de m’attendre à cela, pourtant, ma vue devenait noire. Je ne voyais plus rien si ce n’est un filet de lumière très léger. Ce soudain contact me fit sursauter, laissant ainsi à mon cœur le temps de louper un battement pour ensuite frapper à grand coup dans ma poitrine pour rattraper le coup. Si la voix avait déjà confirmé l’identité du farceur dans mon dos, son parfum venait caresser mes narines et ainsi me confirmer un peu plus de qui il s’agissait. Si j’avais envie de me retourner pour le serrer dans mes bras, l’amertume de ne pas avoir eut de ses nouvelles depuis quelques temps fit rapidement disparaître mon sourire enjoué. Mes bras glissaient jusqu’à se dénoués et mes mains venaient recouvrir les siennes. « Hm, J’imagine que ça doit être Robin. », lançais-je pour l’agacer. « Ou peut-être Josh ? », ajoutais-je histoire de le chambrer un peu plus tandis que mon sourire reprenait peu à peu place sur mon visage. « Attends, j’ai un doute du coup, tu peux me parler encore ? », terminais-je par dire imaginant déjà son air abattu à l’idée que je ne le reconnaisse pas. Et j’étais certaine que c’était là sa réaction car à chacune de mes phrases, ses mains se desserraient un peu plus de mon visage. « Ca va Marcus, détends-toi j’ai pas oublié le son de ta voix. », lâchais-je finalement avant de décoller doucement ses mains du contour de mes yeux. J’avais mis un certain temps à laisser sa main quitter la mienne, comme si j’avais peur qu’il ne disparaisse à nouveau. C’était stupide dans le fond, mais j’avais vraiment mal vécu cette longue semaine sans la moindre nouvelle. A présent, je lui faisais face, laissant Eden vaquer à ses occupations dans mon dos. Mes bras se croisaient à nouveau sous ma poitrine tandis que mon sourire doux et léger ne quittait pas mes lèvres rosées. Quand bien même ces derniers jours sans la moindre nouvelle n’avait pas été des plus agréable je restais ravie de le voir. « Qu’est-ce que tu fais là ? », le questionnais-je avec intérêt …

MAY

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J’avais mes mains posées sur son visage, mes phalanges recouvraient sa vision alors que je lui faisait une petite surprise. Surprise qui venait d’elle aussi lorsqu’elle énonçait le prénom d’une autre personne. Suivi encore d’un autre. Mon visage passait d’un grand sourire à un étonnement. Mes sourcils se fronçaient, et j’étais rempli d’incompréhension. Que quoi ? Puis, sur un ton plus aigu, je lui demandais. « Vraiment ? » Espérant que c’était une blague, je commençais à avoir quelques sueurs qui voulaient se montrer, sortir sur mon visage, mais j’étais vite rassuré quand cette dernière me disais qu’elle connaissait encore le son de ma voix. Un grand soulagement s’emparait de moi, si bien que je l’avais encore laissé dans le noir, c’était elle qui prenait mes mains, pour avoir accès à nouveau à sa vue. Nos mains restèrent en contact encore quelques secondes avant qu’elle ne me lâche. Elle se tournait donc, laissant sa chevelure aux couleurs d’un brasier être remplacé par son visage. Même si j’aimais beaucoup ses cheveux roux, je préférais voir son visage. C’était plus pratique pour parler, mais aussi plus agréable à voir. Lorsqu’elle me demandait ce que je faisais, je posais mon regard au sol, cherchant une petite fleur, avant de la cueillir et de lui tendre, toujours accroupis, tout en lui répondait naturellement. « J’avais un peu de temps libre, alors j’me suis dit que j’allais venir t’embêter » accompagné d’un sourire joueur.

C’était vrai, le fait de ne pas la voir pendant la petite période m’avait semblé être une éternité. Chelsea était toujours souriante, elle avait cette joie de vivre communicative. C’était le genre de personne qui, sans faire spécialement quelque chose, vous remontait le moral, et arrivait même à vous décrocher un sourire dans les pires moments. Ou du moins, c’était l’effet que ça donnait sur moi. Je me laissais tomber je faisais un pas de côté, et je me laissais tomber sur un de ses côtés, m’écroulant totalement et me laissant me retrouver allongé, dos au sol, sur la pelouse. Je laissais mes deux bras s’étendre et se posait eux aussi en croix. Je regardais le ciel quelques instants, avant d’ajouter. « Si il y avait un prix pour la période la plus pourrie de l’année, j’pense que j’ai une nomination. C’est tellement... » un soupir venait accompagner ma phrase non finie. Il fallait dire aussi que j’en avais marre de cette période, je souhaitais juste qu’elle s’arrête pour passer à autre chose, je voulais me recentrer sur moi, arrêter de subir ce que les autres font, et commencer à profiter un peu plus des bonnes choses de ma vie. Comme passer du temps avec Chel’. Ma vision venait se capturer la rousse. Puis, je continuais. « Et toi ? Comment ça va ? Déjà en train de me remplacer ? » le sourire arborant ma bouche donnait l’intention de mes paroles, c’était à mon tour de pouvoir la taquiner un peu. J’aimais faire ça, mais il y avait quelque chose en plus quand c’était sur Chelsea que la taquinerie était.

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— Marcus & Chelsea

Les bras croisés sous ma poitrine, j’arquais un sourcil en le regardant plier les genoux. Ce n’est qu’au moment où il me tendait sa petite fleur que je comprenais ce qu’il était entrain de faire. Son regard par-dessous ses cils me donnait l’impression de regarder un enfant. Haussant les sourcils avec une petite moue impressionnée, j’attrapais la tige que la minuscule fleur qu’il me tendait avant de la passé sous mes narines pour profiter de son parfum qui, au finale, semblait inexistant. Haussant les épaules, j’ai déposé cette dernière derrière mon oreille. Si j’en avais eu le cran je lui aurais sans doute répondu que j’étais agréablement surprise du fait qu’il se souvienne de mon existence. Mais cette remarque aurait été mal venue. Après tout ça ne faisait qu’une semaine que je n’avais eu aucune nouvelle. « Je vois. », lui adressais-je en tournant légèrement la tête vers la droite avec un regard intrigué. « Et donc tu t’es dis que tu me trouverais forcément ici ? », l’interrogeais-je essayant de comprendre si j’étais juste prévisible ou si c’était seulement un coup de chance en sa faveur. Mon ami se laissait littéralement tomber au sol. Un sourire amusée étirait mes lèvres, Marcus était vraiment ce garçon qui préservait ça part d’enfance. Je dirais même qu’il l’entretenait et de nos jours c’était un trait de caractère précieux. Mes yeux s’écarquillaient à sa remarque. J’ignorais de quoi il parlait mais j’étais persuadée que ça n’annonçait rien de bon. Finalement, il avait peut-être une bonne raison de ne pas avoir donné de nouvelles depuis plusieurs jours. « M’en parle pas ! », soufflais-je d’une toute petite voix avant de m’asseoir à côté de lui. Les jambes croisées, je m’installais en tailleur histoire de pouvoir garder un œil sur Eden qui avait visiblement trouvé un ami à plume derrière lequel courir. Les mains enfoncées dans les creux que formaient mes jambes, j’allais demander davantage d’informations à Marcus mais celui-ci ne me laissait pas vraiment l’occasion de le faire. Mon regard roulait vers le ciel tandis que mes lèvres s’étiraient laissant échapper un rire sincère. « Disons qu’il faut bien que je passe le temps. », glissais-je amusée. Remplacer Marcus c’était comme priver bébé de son biberon de lait, comme sauver la planète Terre sans oxygène, comme … Enfin vous avez compris c’était dure quoi. Il était probablement le meilleur des amis que j’avais eu. Mon regard quittait son visage pour observer ma boule de poil au loin. « Visiblement, je crois que je vis une meilleure période que toi… », lâchais finalement avant de tourner la tête pour le regarder par-dessus mon épaule. « Qu’est-ce qui te travaille ? », demandais-je avec intérêt. « Si c’est Robin qui te met dans cet état, c’est arriver une seule fois. On a distribuer des colis alimentaires à des gens dans le besoin et honnêtement … c’était pas aussi fun qu’avec toi. », n’avais-je pu m’empêcher d’ajouter pour le taquiner à mon tour. Ca n’avait rien de vrai et pourtant, l’intonation de ma voix, mon sourire en coin de lèvres et mon regard malicieux ne pouvait qu’être des éléments de doute pour mon ami. Mes lèvres se pinçaient délicatement entre elle pour siffler Eden, que je voyais s’éloigner du coin de l’œil. « Attention, énorme boule de tendresse en approche. », lui adressais-je pour lui rappeler que dans ce genre de posture Eden risquait de ne pas se poser trente fois la question avant de s’octroyer le droit de s’installer à son aise. Remarque, s'il allait mal ça ne pouvait que lui faire du bien. L'amour d'un chien était un remède à bien des maux. Le frisbee dans la gueule, il revenait vers nous, les oreilles dresser comme s’il se demandait qui était cette personne allongée à mes côtés…

MAY

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Je continuais à regarder, à m’amuser à trouver des formes dans les nuages qui se baladaient au dessus de nos têtes. Tout en écoutant le récit de la jeune rousse. C’était sûr qu’elle vivait une meilleure période qu’actuellement, c’était la pire de ma vie. Quand elle me demandait ce qui me travaillait, je n’avais pas le temps de répondre qu’elle me disait que je n’avais pas à m’en faire à propos de Robin, ils n’avaient rien fait en particulier. Mais bizarrement, même sur le ton de la rigolade, j’étais surpris de voir qu’une petite pointe de jalousie montait en moi. Un nouveau sentiment envers la rousse. J’en étais tellement bouleversé de cette histoire que je ne faisais plus attention à rien, ni même aux genres de questions que je ne posais pas en général. J’allais commencer quand Chel’ rappelait son chien à nous, je me restais allongé quand la boule de poils arrivait. Il remuait dans tous les sens, jouant avec sa maîtresse avant de venir me renifler et me lécher un bout du visage. J’adorais les animaux, surtout les chiens, j’attrapais les extrémités de son crâne avant de secouer pour lui faire plaisir tout en lui collant la tête. Puis, il venait s’installer entre nous deux, je me décalais avant de venir poser ma tête sur Eden, tout en passant ma main sur son ventre, pour continuer de m’amuser avec la bête. « Des affaires de famille, ma sœur qui couche avec mon meilleur pote, qui me le cache pendant 4 ans, ce genre d’histoire, trois fois rien quoi. »
Je passais ma tête sur le pelage du chien avant d’ajouter. « T’es en manque de câlin ? Ça tombe bien moi aussi. » tout en lui faisait un câlin, je me reposais sur lui, tout doux. Je continuais, tout en parlant dans ses poils. « C’est pour ça que j’ai pas donné de nouvelles, je suis parti, juste avec mes affaires, sur la route. Et c’est bien plus fun qu’on le pense. T’imagine même pas ce que j’ai vu. » tout en bougeant mes sourcils, elle ne pouvait voir que le haut de ma tête pendant que je jouais avec Eden. Puis, je relevais le regard, et avec une petite mou, je la regardais, l’air du chien battu. « je peux te faire un câlin si tu veux pour me faire excuser. Mais c’est à usage unique ! Et c’est à prendre ou à laisser. » finissais-je avant de continuer encore un peu à gratouiller le canidé.

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— Marcus & Chelsea

Eden n’avait pas de grandes difficultés à obéir, sauf quand il voulait jouer. Là, il me regardait avec son air malicieux et se faisait une joie de me faire courir de droite à gauche sans jamais me donner ce qu’il tenait dans la gueule. Il lui avait fallut peu de temps avant de revenir vers nous. Sur place, c’était une vraie puce, une fois d’un coté une fois de l’autre, il n’avait de cesse de gesticuler. Sans doute était il excité en voyant qu’il pouvait avoir une double dose de câlin. Fort heureusement, il finissait par se calmer, s’installant comme le bon chien qu’il était entre Marcus et moi-même avant de s’allonger pour s’étaler de tout son long. Sans grande surprise, Marcus ne tardait pas à se blottir contre lui, un sourire amusé étirait mes lèvres. Je crois qu’on pouvait acheter mon chien avec des câlins. La voix de Marcus vint combler le silence qui s’était installé durant quelques minutes. Mes yeux s’écarquillaient et mes sourcils se haussaient. L’une de mes mains venait coincer une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille. Je prenais soin d’y replacé la petite fleur qui avait déjà bien soif. Mon s’arrêtait pour s’adresser à Eden avant de reprendre. Effectivement, j’imaginais assez mal étant donné que je n’avais eu ni message, ni photos, ni quoi que ce soit d’autres. Ma gorge se nouait, mais je forçais un peu pour que ma salive finisse par s’écouler normalement. Son regard se posait sur moi. Le mien devait traduire toute ma compassion et son air de chien battu ne m’aidait pas à me sentir mieux. Evidemment, le jeune Dawson ne pouvait s’empêcher de terminer sur une note d’humour. « Tu crois qu’on m’achète un coup de câlin moi ? », lançais-je d’un air faussement hautaine qui ne m’allait pas du tout. Si je crevais d’envie de lui dire oui, j’avais bien trop de fierté pour admettre que j’avais effectivement besoin d’un geste du genre. Un sourire étirait doucement mes lèvres tandis que mes bras venaient s’enrouler autour de mes genoux. « Pourquoi tu n’as pas simplement arrêter de parler avec ta sœur et ton ami ? », demandais-je d’une voix douce et calme qui masquait bien à quel point je bouillonnais à l’idée de lui dire que sa réaction était extrêmement égoïste. Le fait que je n’en dise rien n’avait rien à voir avec de la peur ou de la malhonnêteté. Je me doutais simplement que Marcus n’avait pas besoin de recevoir ce genre de remarque à cet instant précis, de fait, je préférais prendre sur moi que de faire du mal à quelqu’un. Et puis, je pouvais quand même comprendre que c’était une nouvelle difficile à encaisser. « Je veux dire, ça n’aurait pas été aussi radicale mais … Ca t’aurais quand même permis de prendre du recul sur la situation. Tu ne crois pas ? », demandais-je avec intérêt. « Tu me manque », je crois que c’était ce que mon subconscient essayant de dire à travers mes ce genre de phrases. Mon regard se posait sur son visage, j’essayais réellement de le comprendre et évidemment mon côté empathique n’avait pas difficulté à saisir que ce qu’il ressentait c’était un sentiment de déception et de colère lier à ce qu’il vivait comme une trahison. Dans le fond, je ne pouvais rien en dire, nous étions tous différents et si c’était là sa solution pour se sentir bien, je n’étais pas en mesure de le juger et puis surtout ce n’était pas vraiment mon genre. « J’imagine que ce qui te gêne le plus dans cette histoire c’est le fait qu’ils te l’ai caché. Ca doit pas être très agréable de l’apprendre. Je suis désolée pour toi. », lui dis-je en attrapant son avant bras comme pour lui témoigner de mon soutiens. Mon pouce fit quelques petits aller-retour sur sa peau douce avant que je ne retire ma main. « J’espère que tu m’as au moins apporter des photos si déjà tu pars sillonner les routes en solitaire ! », ajoutais-je pour rendre cette conversation un brin plus légère …

MAY

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Je souriais quant à ma demande. Je voyais qu’elle le prenait de la bonne façon, et bien que j’aurais plus qu’aimer pouvoir l’éteindre, elle refusait. Quelque part, j’étais un peu triste, mais ce n’était pas le plus important, puisqu’elle reprenait, elle me demandait pourquoi je n’avais simplement pas arrêté de parler à Zola et Jay. Sans même prendre le temps de réfléchir, et tout en caressant le ventre doux de la bête, je prenais la parole. « Parce que c’était pas assez. Trop d’endroits à Melbourne me faisaient penser à eux, et j’avais pas envie de ça. Du coup j’ai préféré éteindre le téléphone et juste partir. » Mais elle répliquait sur le fait que j’aurais pu prendre plus de recul sans forcément ça. Elle avait probablement raison, mais j’avais pour l’une des premières fois de ma vie agis sous l’impulsivité. Ce que je ne faisais pas en temps normal. Je ne la regardais plus, je regardais autres pars. Et j’ajoutais plus bas. Dans un soupir. « Ouai, sûrement. » Mais il était trop tard pour penser à ça, j’avais déjà agi.

J’étais déçu d’eux, mais Chelsea n’en était pour rien, et je remarquais que maintenant que tout ça lui avait aussi fait du tort, indirectement. Je remarquais que j’avais fait quelque chose que je n’aimais pas. Je n’aimais pas les gens qui du jour au lendemain ne donnait plus de nouvelle, et pour le cas de Chel’ même si ce n’était que pour une semaine, j’avais fait exactement ça. Ça sonnait un peu trop hypocrite dans ma tête pour que je n’y prête pas attention. Au final, j’avais aussi merdé sur ce coup là. Cette situation m’avait pris plus que ce que je pensais. Elle avait aussi fait de moi un mauvais ami. Et ça, ce n’était pas de la faute de Zola, ni de Jay. Mais bien de la mienne. Mais sa phrase venait me sortir de mes pensées. « C’est ça. Je pense que s’ils me l’auraient dit calmement, c’est sûre que j’aurais pas fêté ça, mais je l’aurais peut-être accepté ? Je sais pas, et au moins j’aurais pas à le savoir. » finissais-je avant que la rousse n’entre en contact avec moi, il y avait quelque chose d’électrisant dans ce contact, et j’avais envie de poser ma main sur la sienne, pour qu’elle continue, mais lorsqu’elle la retirait, aucun geste ne sortait de ma part. Je souriais quand elle me disait qu’elle espérait au moins que je lui avai pris quelques photos lors de mon escapade. « Biensûr, y’a rien de plus beau que de capter la vie d’un instant et l’immortaliser à tout jamais. J’en ai quelques-unes qui pourrait te plaire. Mais avant. » Je me levais, avant de me placer face à elle, le soleil dans son dos. Je voulais immortaliser mon amie. « Que serait ma collection sans l’incontournable du pays ? » Avant de placer mon téléphone face à moi pour la prendre en photo, ne voyant que sa réaction via l’appareil.

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— Marcus & Chelsea

Il m’expliquait, d’un ton relativement calme et posé. C’était un peu comme s’il avait réfléchit à tout ça bien avant que je ne lui en parle. A quelque part c’était une bonne chose, ça voulait dire que tout ça n’était pas qu’un coup de tête mais peut-être une idée qui n’a eut qu’un petit coup de pouce pour murir un peu plus rapidement. Mais dans un sens, ça voulait aussi dire que les autres personnes, en dehors de cette histoire, n’avait pas d’importance. Et je devais admettre que cette idée, me pinçait le cœur. Je me suis contenté de hocher la tête à chacune de ses remarques un sourire pincé aux lèvres. Je rompais le contact entre ma main et son avant-bras. « Tu sais, ils ne t’ont peut-être rien dit car ils se doutaient que ce serait difficile à entendre… », lui adressais-je comme pour tempérer les choses. Finalement, j’imaginais bien que pour eux aussi la situation n’avait rien de simple. Mes sourcils se fronçaient tandis qu’une question me vint à l’esprit. « Mais, vous n’aviez jamais parler du géniteur avec ta sœur ? », demandais-je avec une pointe d’incompréhension. « Je veux dire, personne n’a poser de questions ? J’ai de la peine à comprendre. », ajoutais-je comme pour argumenter ma question. J’imagine que si ma sœur revenait avec un bébé dans les bras et aucun père à nous présenter on s’interrogerait malgré tout sur son identité. Quand bien même ça ne changerais rien à l’amour qu’on porterait à ce bout de chou. Enchainant les hypothèses au fil de mes réflexions, une autre remarque me vint à l’esprit. Si Marcus avait été entrain de me parler, je n’aurais surement rien entendu tant j’étais prise dans l’enchainement de mes pensés. Mon regard s’arrondissait sous le choc de ce dont je venais de me souvenir. Est-ce que quand il parlait de son « meilleur pote », il parlait de ce garçon qui avait vécu un coma ? J’allais poser la question, mais je n’en fit rien, réalisant que j’avais déjà posé bien assez de question comme ça. Sur un note plus légère, je le taquinais sur le fait qu’il est filer découvrir le monde sans moi. Son objectif pointé dans ma direction, mes yeux se levaient vers le ciel tandis qu’un sourire apparaissait sur mes lèvres. Je me mettais à poser tel la mannequin que je n’étais pas. Cette photo allait sans doute être une vraie catastrophe, je n’avais rien de photogénique, et je le savais, ma sœur me l’avais bien assez répéter. Mais je m’en moquais pas mal. Ce n’était pas vraiment dans mes priorités d’être capable de posé devant un appareil photo. J’avais fini par bloquer la vue de son objectif avec ma main. Agrippant le téléphone, je le lui ai pris des mains avec une certaine délicatesse. A genou devant lui, je prenais place à ses côtés. Marcus dans mon dos, j’ai cherché quelques secondes avant de trouver le mode selfie de l’appareil. « Allez fait moi ton plus beau sourire ! », lui adressais-je avant de reprendre « Je veux que tu sois la plus belle. », lançais-je tandis que ma langue se coinçait entre mes lèvres. C’est ce moment que j’avais choisi pour appuyer sur le déclencheur, souhaitant à tout pris immortaliser la tête qui avait faite à cet instant précis. Instantanément, je regardais ce qu’elle donnait. Le soleil, me dérangeait, j’ai donc mis ma main au dessus de mes yeux pour voir un peu plus claire. Je relevais la tête, avant de la passer par-dessus mon épaule pour le regarder du coin de l’œil. « C’est ça que t’appelles être la plus belle ? », le taquinais-je avant de rire de bon cœur. Je lui tendais à nouveau son bien, dans une position plus ou moins inconfortable…

MAY

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Je fronçais les sourcils, mon appareil dans les mains. Même si c’était difficile à entendre, j’avais le droit de savoir, c’était le minimum qu’ils me devaient, le minimum. Mais ce n’était pas leur minimum apparemment . Puisque la façon dont je l’avais appris était plus dû au hasard qu’un l’un des deux acteurs. Qui sait, sans ce coup du destin, aujourd’hui encore je serais dans le brouillard concernant cette histoire. Puis, je réagissais à sa seconde phrase. « Si, mais elle ne voulait pas dire qui il était. Et par respect, je l’ai jamais forcé ou tenté de le retrouver... » Sa question était légitime, surtout sur la durée, la petite n’avait pas 3 semaines. Elle avait des années, et durant cette période, la question aurait pu être posée plusieurs fois. Mais en tout cas, elle ne l’était pas de mon côté. J’avais mon regard sur l’appareil, presque perdu dans mes pensées avant d’en être tiré par la rousse qui se trouvait dans l’objectif.

J’avais le temps de prendre deux ou trois photos avant que la main de Chelsea vienne empêcher mon appareil de la capturer encore plus longtemps. Elle l’attrapait avant de se placer devant moi, dos à moi. J’avais son odeur qui entrait, une odeur familière mais que j’aimais sentir, elle était toujours synonyme de joie, qui était aussi synonyme de Chel’. Quelques-uns de ses cheveux volaient au vent, et venaient se placer sur mon visage. Je ne les chassais pas, au contraire, j’en profitais pour en attraper quelques uns que je plaçais pour me faire comme une moustache. J’ajoutais avant de commencer à prendre la pose. Avec un accent complètement éclaté. « Je vais tellement rayonner que tu pourras même pas regarder la photo ma cherrrie. » Avant de loucher, en compagnie de moustache de fortune. Je prenais la pose en même temps qu’elle. Et lorsque l’appareil avait pris la photo, elle le tournait et regardais. Pendant qu’elle essayer de voir la dite photo, je me rendais compte que j’aimais cette proximité, j’aimais être avec Chelsea, déjà depuis un moment, mais surtout maintenant, c’était la seule chose que je voulais actuellement, rester à côté, continuer de passer mon après-midi avec elle. Lorsqu’elle me taquinait, je l’attrapais avec un bras, lui faisant un semblant de câlin mais la réalité était tout autre, j’aurais bien aimé que ce ne soit que ça, mais j’en profitais aussi pour lui ébouriffer les cheveux. « Aussi belle l’une que l’autre » Disais-je, alors que je la tenais toujours. « Même toi t’arrive pas à faire une coupe si belle ». Ajoutais-je avec un petit sourire taquin. Je la lâchais finalement pour retomber dans son dos, assis sur les fesses. Avec un petit rire. « ça te va bien les cheveux en bataille. »

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— Marcus & Chelsea

Sa réponse ne m’étonnait pas vraiment. Le respect du choix de sa sœur était la suite qui me semblait le plus logique. Après tout, c’était son histoire, c’était à elle de choisir de la raconter ou non. « Et quand on sait de qui il s’agit on peut comprendre sa décision. », admettais-je en haussant les épaules. Mon côté empathique me poussait à être conciliente avec la réaction de Marcus, mais également à comprendre celle de sa sœur. J’imagine que si j’avais été à sa place, j’aurais sans doute pu imaginer faire pareil. Et puis, la crainte de blesser un membre de ma famille m’aurait certainement fait réfléchir d’une manière biaisée. « Et donc ? », commençais-je sur le ton de l’interrogation. « Comment tu vois la suite par rapport à tout ça ? », lui demandais-je sur un ton calme et serein. Si ma voix semblait inflexible, ma cœur lui frappait à grand coup contre ma poitrine. Je crois que c’était de la crainte. J’avais sans doute peur qu’il me dise qu’il n’avait pas l’intention de revenir. Qu’il voulait que cela devienne son quotidien et que l’humanitaire deviendrait son gagne-pain. Je crois que cette nouvelle me déchirerait le cœur, même si j’étais loin d’imaginer à quel point ça serait le cas.
J’ai fini par prendre place devant lui, le temps d’un petit shooting photo amateur entre copain. Ses idioties ne faisaient que renforcer le sourire que j’affichais pour la photo. Marcus était un garçon simple, sans grand complexe et avec une âme d’enfant aussi grande que sa gentillesse. Son bras glissait autour de moi, sans que je n’y prête plus d’attention que cela, mon estomac se mettait à papillonner. Par réflexe, je passais une de mes mains sur mon ventre assimilant ce petit détail à la faim sans me poser davantage de questions. Je pouvais sentir la chaleur de sa peau sans même le toucher. J’avais toujours eu cette impression que Marcus dégageait une énergie positive et chaleureuse. J’imaginais sans grande difficulté qu’il était de ces personnes qui ont le contact facile et l’esprit suffisamment innocent pour ne pas faire de préjuger. Tandis que je lui faisais remarquer qu’il n’avait pas donné le meilleur de lui-même, sa main venait secouée mes cheveux pour en faire un beau tas de nœuds. Mes sourcils se fronçaient, à la manière d’une enfant de quatre ans, j’affichais une moue boudeuse réfléchissant déjà à la manière dont j’allais me venger. De son côté, Eden avait redressé la tête face à ce petit moment d’agitation. Si j’avais espéré l’espace d’une seconde qu’il viendrait à mon secours, ce dernier c’est contenter de reposer sa tête contre l’herbe fraîche après s’être rendu compte qu’il n’y avait pas le moindre danger. « Alors. », commençais-je comme si j’allais me lancer dans une argumentation digne d’un séminaire. « Va falloir que je t’explique un truc. », poursuivais-je en remettant tant bien que mal de l’ordre dans ma chevelure rousse. « Si t’as l’intention de te lancer dans la coiffure… », j’ai fais une courte de pause le temps de serrer les deux pour ôter l’un des nœuds. « Je suis au regret de t’annoncer que t’as aucune chance dans le milieu. », ajoutais-je avec un air faussement sévère. « Désolée mais je me dois de te dire la vérité. », terminais-je avec des yeux de biches. Mes cheveux à peu près en ordre, je plissais les yeux l’air revancharde. J’étais resté dos à lui, l’observant par-dessus mon épaule dans une position qui devait sans doute faire souffrir ma colonne vertébrale. J’ai fini par me laisser tomber en arrière, laissant ma tête venir se déposée contre l’une de ses cuisses. J’avais poussé un peu ma boule de poil au passage, ce qui n’avait ps sembler le perturbé plus que cela. Les genoux pliés, je le regardais depuis le bas, comme une enfant le ferait face à quelqu’un de plus grand. « T’es vachement mieux vu d’en bas. », lui adressais-je un large sourire taquin collé aux lèvres. Lorsque son regard croisait le mien, je fermais les yeux consciente de la taquinerie que je venais de lâcher. Je crois que l’espace d’une seconde, je me suis imaginer que si je ne le voyais pas, il ne me voyait pas non plus. Je n’ai pu m’empêcher de pouffer de rire à cette simple idée qui n’avait rien de réaliste…

MAY

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La jolie rousse commençait à m’expliquer qu’en terme de coiffure, et ce qui touchait ce domaine, elle était le maître. Je la croyais sur parole. Alors qu’elle essayait de remettre un peu d’ordre de le fouillis que j’avais réussi à mettre la haut. Elle était toujours dos à moi, je pouvais donc voir avec quelle expertise elle réussissait facilement à faire ce qu’elle voulait, sans le moindre signe de gêne, rien. Elle réglait ça sans soucis, alors que je n’étais même pas sûre de réussir moi même. Puis, elle se laissait tomber, se retrouvant en contact avec moi, au niveau de mes cuisses. Ma position en tailleur aidait à rendre la position de la rousse plus confortable pour elle, plus agréable. Le contact avec Chelsea me faisait sourire, j’aimais de plus en plus le fait d’être à côté, de sentir sa tête contre moi, de sentir ses cheveux. Tout. C’était bizarre, je n’avais pas ce sentiment avec d’autres amies. Seulement elle. Je n’étais pas aussi content quand une autre me touchait. Mais là, c’était le cas.

Elle faisait une remarque, que j’étais mieux vu d’en bas, je la voyais rigoler et fermer les yeux. Sourire aux lèvres. Elle avait l’air aussi d’apprécier le moment. Je laissais donc vaquer mon regard sur son visage, profitant du fait qu’elle avait fermé les yeux pour voir qu’elle avait un visage magnifique, des traits qui épousaient parfaitement ses contours, ainsi que sa chevelure. Des taches de rousseur qui parsemaient le tout, ajoutant son petit effet. Je savais que Chelsea n’était pas désagréable à regarder, bien au contraire, mais je n’avais jamais vraiment regardé cela. Je ne l’avais jamais fait. Puis, me rendant compte que son visage était non loin du miens, j’étais surpris d’encaisser une bouffée de chaleur quand je regardais sa bouche. Surpris, je sentais mon ventre remuer, quelque chose qui n’était pas négatif, mais quelque chose que je n’avais que peu goûté. Sans trop réfléchir, je venais porter ma main, et je la posais au niveau de sa crinière. Laissant mon autre main comme seul pilier. Je venais caresser ses derniers. Je passais ma main doucement dedans, un coup à gauche, un coup à droite, je laissais mes doigts créer leurs propres chemins, doucement mais dans ce que je pensais être agréable. Ils s’emmêlait au bout de mes doigts, mais ça ne me posait pas de soucis, je laissais juste un mouvement fluide les défaire pour revenir s’y balader. Je continuais tout en ajoutant à l’oral. « Je sais pas. Je commence à bien aimer vivre comme ça, aller ou je veux quand je veux. Découvrir de nouvelle chose. Mais je vois personne. C’est solitaire, c’est pas comme l’humanitaire, là, c’est juste moi et mon volant. Ça me permet de me changer les idées." Ma main dépassait un peu de ses cheveux, et venait quelques secondes sur son front, mon pouce faisant un passage rapide. L’idée de continuer de la caresser continuait de grandir, mais je n’avais jamais eu cette envie, pas aussi grosse, mais avec la proximité avec elle, j’étais réellement surpris du bien que cela me faisais. J’étais content à passer ma main comme cela. Allongé sur moi, je voulais la prendre dans mes bras. « Tu sais, il y a une place passagère de libre, elle pourrait être à toi si tu voulais venir une semaine ou deux. Le toit se retire même, pour Eden » Puis, tout en continuant, je profitais qu’elle avait toujours les yeux fermés pour venir m’aventurer, du bout de mes deux doigts, je descendais au milieu de son front, pour venir dans le creux de ses deux yeux, effleurant son nez, puis, mon doigt glissait doucement sous un de ses yeux, pour qu’enfin, la phalange vienne faire un aller sur sa joue. Sa était douce, si douce que je pourrais continuer pendant des heures, j’appréciais beaucoup le moment, et je ne me rendais pas tellement compte de ce que je faisais. J’aimais ça, j’aimais même beaucoup, alors je le faisais. Je faisais remonter jusqu’à la tempe ou j’arrêtais le mouvement, pour que mon pouce vienne masser la zone. Je contemplais son visage, avant d’ajouter. « Tu sais, y’a des choses magnifiques à voir. » je restais quelques secondes à apprécier la vue.

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— Marcus & Chelsea

Allongée dans l’herbe, j’avais déposé ma tête sur Marcus. Je ne m’étais pas vraiment gênée pour prendre mes aises, bien consciente que ce n’était pas avec mes quelques kilos que j’allais lui faire mal. Lorsque sa main se perdait dans mes cheveux, un frisson venait parcourir l’intégralité de mon échine. Le cuir chevelu étant une zone relativement sensible, j’imagine que le lien était vite fait. Ou peut-être que préférais cette cause à effet à d’autres explications plus sentimentales. Mes yeux toujours clos, je pouvais sentir asa peu glisser sur mon visage. Oubliant presque ce qu’il venait de me dire sous les diverses sensations que ce contact me procurait. Mon estomac papillonnait de plus belle et mon rythme cardiaque ne cessait d’augmenter. Si j’avais abandonné l’idée de trouver des excuses à chacun de mes ressenties, je me plaisais à apprécier cet instant qui n’appartenait qu’à nous. Mes yeux avaient fini par s’ouvrir tandis qu’un sourire étirait mes lèvres suite à ses dernières remarques. Mes sourcils se fronçaient légèrement et mon regard se plissait pour prendre la forme d’une amande. « Tu voudrais que je sois ta co-pilote ? », demandais-je comme s’il n’avait pas été suffisamment claire. Cette idée me séduisait assez. Mais si mon engouement pour les voyages et l’envie de passé du temps avec Marcus me donnait envie de dire oui sans la moindre hésitation. Ma raison, quant à elle, me susurrait à l’oreille que j’avais un emploi et plus la moindre économie puisque j’avais tout dépensé pour m’installer à Melbourne. Ma tête se secouait doucement de droite à gauche pour chasser toute ces idées de mon esprit. « C’est une proposition alléchante. », avouais-je tandis que mon regard voyageait ici et là. J’ai fini par attraper la main libre de Marcus. Je crois que la sensation de stresse me poussait à jouer avec quelque chose. Mes cheveux étant déjà pris, c’est donc la seule alternative que j’avais trouvé. Telle une enfant qui découvre le corps humain, je prenais ses doigts un a un comme pour le compter. « Tu es conscient que ça ne changera rien au problème ? », repris-je innocemment en continuant à faire glisser. « Je veux dire, ça ne fera que repousser le dilemme, ça ne le règlera pas. », ajoutais-je de peur de n’avoir pas été suffisamment claire. Je venais alors déposer la paume de ma main contre cette de mon ami, comme pour comparer la taille de nos doigts. Le regard rivé sur mon jouet de l’instant. « J’ai des mains d’enfants à côté des tiennes. », finissais-je par dire en laissant échappé un rictus amusée. Ça ne m’étonnait pas vraiment, j’étais plutôt frêle tandis que lui avait plutôt une carrure assez imposante alors ce n’était pas vraiment étonnant en soi. Mais j’ignorais pourquoi j’avais eu ce besoin de le lui faire remarquer. Où peut-être que je ne voulais simplement pas admettre que j’avais besoin de lui faire remarquer le contact de nos peaux l’un contre l’autre. Finalement, ma main venait envelopper la sienne. Dans un mouvement doux et innocent, j’entrainais son bras autour de mon torse jusqu’à venir déposer nos mains dans le creux de mon cou. Je pouvais ainsi sentir ses doigts sur ma joue et, ainsi lui faire un semblant de câlin. « Tu crois qu’un jour tu partiras vivre à l’étranger ? », l’interrogeais-je comme un cheveu sur la soupe. C’était une question qui m’avait souvent traversée l’esprit. J’adorais voyager, voire de nouveaux horizons, de nouvelles cultures. Mais j’ignorais si je serais un jour capable de quitter mon pays natal pour de bon. D’autant que ma famille représentait absolument tout pour moi. Alors m’éloigner davantage semblait être complètement impossible. Je bougeais légèrement ma tête pour venir frotter ma joue contre le dos de sa main. « Je sais pas si je serais capable de tout quitter définitivement. C’est tellement différent que de partir en vacances. », admettais-je le regard pensif …

MAY

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Elle était toujours posé sur moi, sur mes jambes alors que j’avais mes mains qui se baladaient dans ses cheveux. Rapidement, elle commençait à évoquait ma proposition, celle d’être ma copilote. Je commençais à la voir réagir. Je voyais qu’elle y réfléchissait. Même si je me doutais qu’elle allait dire non, de par son travail, j’espérais qu’elle dise oui. L’avoir près de moi, savoir que c’était avec elle que j’allais continuer de découvrir le monde avait quelque chose d’incroyable. Mais c’était sa main qui venait prendre la mienne que me faisait complètement perdre la notion de ce qui était faisable ou non. Je manquais un battement, alors que la sensation de surprise et de sentir la peau chaude de sa main se mêlait. J’essayais de rester impassible, mais c’était une joie assez conséquente qui m’emplissait. « Je sais, mais c’est déjà une solution. Et puis, d’ici là, les choses auront déjà pas mal changé... » Peut-être que mon point de vue aussi et que je n’aurais plus besoin de cette distance ? Qui sait ? Surtout pas moi. Puis, la jolie rousse commençait à comparer la taille de nos mains. Je regardais d’au-dessus avec un sourire, lorsqu’elle évoquait le fait qu’elle avait des mains de bébés. La différence de taille était assez flagrante. Mais une autre était sa douceur. « J’ai des mains plus grandes que les tiennes, mais elles sont moins douces. » Finissais-je en arquant un petit sourcil. Puis, ma main faisait un tour de Chelsea accompagné par sa main, traversant et frottant ses vêtements, jusqu’à arriver au creux de son cou. Ma main du côté de son visage, je sentais avec son mouvement de tête sa joue douce entrer en contact avec ma main. Je la laissais faire, j’aimais beaucoup ce qu’elle faisait. Et plus tout avançait, et plus cela devenait intime. « C’est pas ce qui me fait le plus peur. Tu découvres de nouvelle façons de vivres, c’est excitant non ? Mais c’est pas dans mes plans encore. J’ai pas fini l’Australie, je vais pas commencer un autre pays » disais-je avec un petit rire. J’arrêtais quelques secondes les caresses dans les cheveux pour attraper son sac, le mettre au niveau de mon dos et me laisser doucement tomber dessus.

Avec cette position, je faisais quelques accoues, doucement pour ne pas trop bouger Chelsea, et tout en tenant sa tête, je glissais pour être entre la position assise,et allongé. Et avec le sac dans mon dos, je pouvais pleinement m’occuper de Chelsea. Sa tête étant à présent sur mon ventre. J’étais perturbé, perturbé du fait que Chelsea était mon amie. Probablement ma meilleure amie. Mais depuis quelques instants, de la façon dont j’étais proche d’elle, de la façon dont j’avais envie de l’enlacer, de la façon dont je voulais encore plus de proximité, je me posais quelques questions. Savais-je réellement ce que je voulais ? Je n’étais pas sûr, je n’étais même pas sûr de vouloir me rendre compte que Chelsea était plus mon amie ? Pourquoi me mettre à penser ça maintenant ? J’essayais de garder la tête claire, mais son parfum ne m’aidait clairement pas. Comme des pulsions montaient en moi, en même temps que certaines nouvelles envies. Des envies qui me faisaient quelque chose dans le ventre, qui me donnaient même la chair de poule rien que d’y penser. Mais que se passait-il ? Je me sentais bien avec, encore plus quand elle me tenait la main. Toujours plus quand elle avait sa tête contre mon ventre.

Une soudaine envie, une envie de lui poser une jolie fleur au niveau de son ventre à elle me prenait. Je baissais la tête sur le côté, pour mieux voir et trouver une fleur à mon goût. Mais ce mouvement faisait que j’étais tout juste au dessus de sa tête. Et mon souffle faisait bouger quelques cheveux avant de se rependre sur ce que je pensais être son cou. Je restais quelques secondes, même une fois la fleur trouvée. J’ajoutais aussi proche. « Je vais bientôt avoir mon nouveau téléphone, je vais pouvoir recommencer de t’ennuyer à pas d’heure. » avec un petit sourire. La fleur dans la main, je remontais ma tête pour qu’elle soit de retour là où elle était. Avec ma main, je venais délicatement et en silence la déposer sur son ventre. Laissant tarder ma main dessus. Qui venait se poser à quelques centimètres de la fleur. Des petits coups de jus, mais plaisant me réveillait totalement, et l’envie de continuer me prenaient toujours plus. Je posais à plat ma main. j’essayais de cacher ma peur qu’elle rejette ma main par le fait que je semble déterminé, convaincu de ce que je faisais. Alors qu’en réalité, avoir ma main à cet endroit, au niveau de son ventre posé comme une fleur littéralement pouvait me faire trembler totalement.

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— Marcus & Chelsea

Alors que sa main glissait avec la mienne jusqu’à mon cou, sa remarque me fit sourire. « Il paraît que j’ai une vraie peau de bébé. », lançais-je en haussant les épaules. Ma mère m’en parlait souvent soulignant à quel point ça lui rappelait mes premières années. Ma tête se blottissait contre nos mains liées l’une à l’autre. Je suppose que c’était ainsi que je profitais de sa présence à mes côtés. Mes paupières venaient se coller l’un à l’autre bercée par le son de sa voix. « J’imagine que c’est une raison suffisante pour rester ici encore quelques temps et ne pas vraiment se poser la question. », lui adressais-je. Le silence avait pris le dessus. Sans doute encourager par le sentiment de bien-être qui aurait pu me conduire à une petite sieste reposante au milieu du parc. D’ailleurs je crois que je sombrais gentiment, jusqu’à ce que la sensation d’un souffle chaud sur ma joue ne me fasse ouvrir les yeux d’une manière soudaine. Mes pupilles s’arrondissaient de surprise en découvrant devant moi le visage de Marcus. Mes lèvres s’étiraient à peine avant de retomber sous la gêne de cette situation laissant ainsi place à mes joues légèrement empourprées. Son regard marron quittait le mien, c’est à cet instant que j’ai senti qu’il déposait quelque chose sur mon ventre. C’était léger, si léger que j’avais davantage senti sa main que la fleur en elle-même. L’idée d’en faire une couronne m’effleurait l’esprit. C’était la deuxième de la journée. Cette simple idée me fit sourire tandis qu’il venait d’achever sa phrase. « Oh tu sais, je suis une grande fille, je peux comprendre que tu ais mieux à faire que d’écrire à une vieille copine de voyage humanitaire. », admis-je à contre cœur avec un sourire un peu triste. En réalité, je ne pouvais pas le concevoir, Marcus était pour moi mon ami le plus proche. Et l’idée de le voir disparaître me brisait littéralement le cœur. Et en même temps, je n’avais pas vraiment envie de devenir cette amie lourde et agaçante qui lui prendrait la tête parce qu’il ne lui écrivait pas pendant quelques temps. Finalement je pense que ce qui m’effrayait le plus c’était qu’il puisse purement et simplement m’oublier. Cette seule pensée me donnait la chaire de poule. Alors que notre conversation se poursuivait, Eden se dressait d’un coup d’un seul avant de se mettre à japper me poussant à me redresser immédiatement par réflexe. Mon regard se posait une jeune homme, les cheveux secs en raison de la peinture blanche qu’il avait sans doute appliqué dessus. Il devait avoir notre âge où peut-être un peu plus. Sous son nez, une moustache grisonnante qui peinait à tenir sur sa peau. Les mouvements répétitifs de sa main pour la recoller en témoignaient, d’ailleurs ça ne devait pas être évident pour lui, puisqu’il tenait dans cette même main un monocle doré à bout de doigt. Appuyé sur mes coudes, je souriais à cette situation qui m’amusait assez. Il s’adressait à nous avec un faux accent britannique, bredouillant en raison de la pipe en bois qu’il tenait entre ses lèvres. Ce qui ne manquait pas de me faire sourire de plus belle, adressant un regard malicieux à Marcus avant de reporter mon attention sur ce curieux personnage. Il s’excusait avant de retirer l’ustensile de sa bouche pour s’adresser à nous avec plus de clarté. Il se présentait comme étant enquêteur, d’ailleurs la loupe qui dépassait de la poche de son impaire ne faisait que renforcer ce rôle. Il nous expliquait brièvement qu’il était à la recherche du coupable du meurtre d’un homme de la haute société britannique. Il nous indiquait une jeune femme une peu plus loin, toute de noire vêtue. Ses yeux étaient masqués par un voile noir. Je n’avais pas eu le temps de voir son visage puisqu’elle se retournait laissant mon regard se poser sur son parapluie aussi sombre que le reste de son accoutrement. Un second jeune garçon l’accompagnait, plaçant délicatement sa main libre dans son dos. Il portait une chemise blanche, habillé d’un veston gris, d’un nœud papillon et d’un chapeau haute forme de la même couleur. Ce dernier accrochait sa canne à son bras avant de sortie une montre à gousset de son veston pour jeter un œil sur l’heure. Mon regard se posait à nouveau sur le personnage qui s’adressait à nous et qui venait de nous expliquer le lien familial qui unissait ces deux personnes. Cette petite mise en scène me plaisait beaucoup. Notre interlocuteur tendait un flyer en notre direction en nous invitant à venir participer à l’enquête qui aura lieu le soir de l’ouverture de la fête foraine de Melbourne. Mon regard pétillait à cette idée. Je m’emparais du morceau de papier avec hâte. A nouveau, la personne en face de nous s’excusait prétextant que l’heure tournait pour passer aux prochains passants qui voudraient bien leur accorder de leur temps pour la promotion de cette petite animation estivale. C’était original et j’étais une grande enfant, oubliant l’espace d’un instant que Marcus avait troqué sa vie à Melbourne pour vivre sur les route à travers le pays, je me tournais vers lui un sourire aux lèvres. « Qu’est-ce que t’en dis ? », lui adressais-je avec un sourire enjoué. « Et si on allait jouer les Sherlock Holmes le temps de quelques heures ? On en profitera pour faire un petit tour de grande roue ! Parce que je refuse d’aller à la fête foraine si je ne fais pas un tour de grande roue. », poursuivais-je avec entrain en lui tendant le flyer. La petite fête aurait lieu d’ici à trois semaines, cette information me revenait à l’esprit. Mon regard cessait alors de pétiller tandis que mes épaules s’affaissaient légèrement. « Enfin, si tu peux être là bien entendu. », concluais-je d’une voix plus calme. Je ne voyais pas vraiment jouer les détectives comme la grande enfant que j’étais sans Marcus …

MAY

Coup du destin !

et soudain...

Doucement ils arrivent à la fête foraine, mais elle est fermé. Pas de chance c'est le jour de congés des forains. A l'exception des stands de gourmandise tout est fermé.

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J’aimais beaucoup la situation actuelle. Étendu tous les deux dans l’herbe, sans rien qui puisse nous casser ce moment, je tenais Chel alors que je bougeais tout doucement ma main, aventureuse. Non pas pour essayer quoi que ce soit, mais plus pour ne pas rester statique, ne pas trahir ma nervosité quant à cette position. Pas que je n’étais pas confortable avec le fait que Chel était plus proche que jamais, mais plus par le fait que j’appréciais cela de plus en plus. J’avais comme l’étrange envie de continuer, que ça me plaisait encore plus. Qu’est-ce qui me prenait ? Chelsea a toujours été une magnifique damoiselle, il fallait être aveugle pour en dire le contraire, mais pourquoi aujourd’hui ça me choquait tant que ça ? Je voulais dire que d’habitude, j’avais cette petite remarque qu’elle était bien habillée, qu’elle était bien coiffée… Mais là, c’était comme-ci c’était indéniable. Quoi qu’il en était, son chien se mettait à aboyer, résultant par le fait que Chel’ se relève d’un coup. Intrigué par la réaction de son chien, je me relevais aussi, avec un peu moins de vitesse que cette dernière. Un personnage totalement atypique se dressait devant nous. Un homme maquillé et habillé d’une façon peu commune. J’étais un peu surpris de tout ça, mais voyant la réaction positive de la belle rousse, je comprenais qu’il n’y avait aucun mal, je me surprenais même à répondre à son sourire. Tout semblait à croire qu’un petit spectacle se produisait devant nous. Deux autres personnages s’ajoutaient à lui pour plus de mise en scène. Je regardais intrigué ce qui se produisait, laissant ma tête s’approcher de celle de Chel le temps qu’il explique tout. Une fois le tour joué, il nous tendait un flyer, une promotion de la fête foraine, une sorte d’enquête qui s’y trouvait. Je n’avais pas remarqué qu’une fête s’était installée aux abords de la ville, mais il fallait dire que pendant mon retour, je n’avais pas eu la tête à grand-chose. L’homme s’excusait, et c’était le vissage enfantin de Chelsea qui me faisait face. Elle me demandait mon avis.

Je n’étais pas parti dans l’optique de rester longtemps avant de venir, mais cette idée d’aller me balader un peu à cette fête foraine pourrait être drôle. Aussi bien pour moi que pour elle. Je faisais semblant de réfléchir alors qu’elle continuait. J’ajoutais tout de suite. « Seulement si j’ai le droit de choisir un manège, et que tu ne pourras pas me refuser. » Ajoutais-je avec un petit sourire malicieux. Je voyais le regard de Chel s’assombrir quelque peu quand elle songeait au fait que je ne pourrais peut-être pas être là. Mais mon envie sur le moment était d’être avec elle, et sans me rendre compte de ce que je faisais, je portais une main au niveau de sa joue. « J’ai pas prévu mon prochain voyage, je peux rester un peu ici » d’un ton songeur, montrant que je n’étais pas fermé à cette idée. Je ne savais pas que la fête était en préparation, et n’était pas fini, mais je proposais quand même l’idée. « Tu veux qu’on aille y faire un tour ? Voir ce qu’il y aura cette année ? Et avec un peu de chance, peut-être que deux trois trucs seront déjà prêt ? » Je laissais quelques secondes ma main avant de me relever, l’aider si elle le souhaitait et prendre la direction de ma voiture. J’avais acquis un 4x4, utile pour la route, et spacieux surtout. Je lui proposais de faire monter Eden à l’arrière alors qu’elle pouvait me rejoindre à l’avant. Je commençais à faire tourner le véhicule, et je partais en direction de la fête. Pendant le trajet, j’avais l’envie de lui prendre sa main, mais par peur que cela soit mal attentionné, ou qu’elle n’aime pas, je la laissais sur l’accoudoir situé au milieu, où pouvait se trouver une boisson en temps normal. L’endroit était bientôt en visuelle, alors que je me garais tranquillement. Une fois le moteur coupé, j’annonçais à Chel’. « Et voici la fête foraine, pour miss. » toujours attaché, mais avec le sourire, toujours le même depuis ce début de journée. La présence de Chelsea me faisait énormément de bien, j’espérais que cela dure encore un bon petit moment.

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— Marcus & Chelsea

Sous certaines conditions, Marcus acceptait de m’accompagné à la fête foraine. Le sourire jusqu’aux oreilles il ajoutait qu’on pouvait aller jeter un œil dès maintenant. Enjouée par cette proposition, je m’empressais d’enrouler mes bras autour de son coup pour le serrer contre moi poussant Eden à se lever dans mon élans. Merci. », me contentais-je de souffler au creux de son oreille avant de reculer le laissant ainsi se relever. Sa main se tendait vers moi mais j’étais déjà debout bien trop excité à l’idée d’y aller. Nous avions marché quelques minutes avant d’atteindre sa voiture. Un 4x4 qui bien qu’un peu poussiéreux semblait quasiment neuf. Mes yeux s’arrondissaient et mes lèvres s’entrouvraient devant cette petite merveille. Mon ami me proposait de faire monter Eden à l’arrière, avec un sourire j’acquiesçais cette proposition. Visiblement, cette étape aurait pu être sauté étant donner qu’Eden grimpait dans le véhicule à peine la porte c’était ouverte. Sur le chemin, j’observais partout autour de moi, sans cesser de parler une seule seconde vraiment ravie de me rendre là-bas accompagnée par Marcus. « On va faire le train fantôme ! », lui adressais-je alors que je suivais les arbres du regard depuis la place passager. « Et la grande roue ! », ajoutais-je avec un large sourire en posant mon regard sur le chauffeur. « Y a les buches aussi ! », terminais-je avec un large sourire. Mais celui-ci disparaissait rapidement en le voyant pâlir. Ma mâchoire se serrait lorsque je me souvenais que Marcus était hydrophobe. D’instinct je posais ma main sur son avant bras comme pour le rassurer. « Nan pas les buches, c’est pour les enfants. », concluais-je pour ne pas qu’il ne se sente pas coupable. J’imagine qu’à sa place, je me sentirais mal pour la personne en face de moi et je n’avais aucune envie que Marcus se sente mal. Après cette petite bourde, je préférais me taire, de peur d’envenimer la situation. Heureusement, la destination n’était qu’à quelques minutes à peine. Sautant de la voiture, j’ai ouvert à Eden qui sortait, comme toujours, comme une balle à l’idée de courir dans tout les sens. Un large sourire aux lèvres, j’attendais que Marcus soit à ma hauteur pour attraper sa main dans le but de l’entrainer avec moi. Devant nous, plusieurs cabanes aux diverses odeurs nous accueillaient. Crêpes, gauffres, chouchous, barbe à papa, on pouvait lire un tas de mots appétissants sur les devantures. Sans attendre une seconde, j’avançais vers le chemin principal mais très vite, une chaîne barrait le passage avec un petit mot nous indiquant que les attractions n’étaient pas accessibles aujourd’hui. Mes lèvres se pinçaient l’une contre l’autre avant que mon regard ne se pose sur Marcus. « Alors ça, c’est vraiment pas de chance. », lui adressais-je avec une moue de dépit. Ma main toujours dans la sienne, je m’en voulais vraiment de l’avoir entrainé ici pour rien. « Je suis désolée. », admis-je gênée avant de baisser le regard vers le sol les joues légèrement rougies. Par-dessous mes cils, je l’observais un court instant telle une enfant avant de reprendre. « Je t’offre une gaufre pour me faire pardonné ! », finissais-je par lancer. « Avec un peu de chance c’est les meilleures du coin et on sera pas venus pour rien ! », ajoutais-je histoire de rester positive. Un large sourire illuminait à nouveau mon visage. Libérant délicatement sa main, j’avançais de quelques pas avant de tourner deux fois sur moi-même au milieu de la place assez peu fréquentée pour le moment. « Tu as l’embarras du choix ! », précisais-je mon large sourire toujours collé aux lèvres. « Je suis une fille et j’ai une préférence pour la cabane rose mais je veux pas t’influencer! », concluais-je avec un air malicieux …

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La jolie rousse ouvrait les portes du véhicule, et la boule de poils sautait de là telle une fusée. Partant dans tous les sens. Je regardais avec un petit rictus. Je n’avais pas vraiment le temps d’avoir un chien, mais j’aimais bien ces bêtes. Et il fallait dire que celle de Chel était magnifique. Je faisais le petit tour pour rejoindre la jeune femme, et une fois à sa hauteur, je me faisais surprendre par sa main qui venait prendre la mienne. l’espace d’une seconde, une bouffée de chaleur me montait, et cette sensation qui restait quand nos deux mains étaient en contact. Mais c’était de court termes, puisque quand nous arrivions à l’entrée, une chaîne ainsi qu’un écriteau venait nous informer que la fête n’était pas encore ouverte. J’avais un petit peu de peine vis à vis de Chel, elle qui semblait si joyeuse à l’idée de venir s’amuser ici. Elle montrait sa déception à l’oral, toujours nos mains entrelacées. Et lorsqu’elle s’excusait, je la secouais un petit coup, tout doucement, avant de remonter sa tête avec mon autre main. Mon regard dans le sien, je venais lui annoncer que ce n’était pas grave. « T’en fait pas, on va trouver un truc » Il n’y avait pas de mort d’homme.

Elle voulait tout d’un coup m’offrir une gaufre pour se faire pardonner, avant de me lâcher la main et faire quelques pas ainsi que deux tours sur elle-même. Des tours à vous en faire perdre la tête. Avant de me mettre un dilemme. Toujours le rictus, et mon sourcil qui venait se placer d’une façon à avoir l’air peu convaincue. Mais toujours sur un ton au nom de l’amusement. « Hum, tu me places une colle, disons… Le rose alors ! » tout en la rejoignant. Je faisais quelques pas avec elle, avant de m’arrêter. Je regardais sur le côté, et une attraction semblait bâchée, un bon gros morceau. Mais la porte semblait être mal fermé. Sans que Chelsea s’en rende compte, je m’approchais avant d’essayer de l’ouvrir, c’était bel et bien ouvert. Un regard à gauche, un à droite, personne. D’un sourire joueur, je tapais mon pied sur la taule, pour ne pas crier son nom, et pour que si quelqu’un se trouve dans le coin, le bruit soit attribué à une plaque claquant au vent. Avec un signe au niveau des yeux, je lui faisais comprendre de s’approcher pour ajouter. « Il y a personne, c’est ouvert, et je crois avoir trouvé quelque chose qui pourrait te plaire. » Avant de compléter. « Promis, on va aux gaufres ensuite. »

Le chien entrait en premier, suivit de Chelsea, je posais ma main dans son dos, comme pour l’accompagner, pas vraiment l’aider à entrer, mais je ne savais pas pourquoi, je voulais faire ça. L’effleurer quelques secondes. Avant de fermer la porte. Quelques pas plus loin, je retrouvais Chelsea se tenant face à une piscine à boules. Elle était debout, face à l’endroit rempli. Je venais me placer juste derrière elle, à quelques centimètres. Avant de lui souffler. « ça, c’est le genre de piscine où je peux sauter. » Finalement, je venais placer mes deux mains au niveau de ses hanches, quelques secondes, me procurant comme un coup électrique me traversant, avant de pousser pour l’envoyer dans la piscine.

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— Marcus & Chelsea

Mes mains se frottaient l’une contre l’autre tandis que je me glissais à la fin de la file d’attente. Détaillant avec envie le panneau des tarifs, je salivais déjà à l’idée de manger une bonne gaufre chaude saupoudrer de sucre glace. « Qu’est-ce que tu vas prendre ? », adressais-je à Marcus en essayant d’attraper son avent bras à l’aveugle. Réalisant que je n’y parvenais pas, je tournais la tête pour m’apercevoir que mon ami avait disparu. Ma tête se penchait légèrement sur la droite comme si ça allait m’aider à comprendre où il était passé. C’est le bruit de taule qui attirait mon attention. Je fronçais les sourcils, sans comprendre ce qu’il faisait. Vérifiant à droite puis à gauche que personne ne m’observe, je me faufilais jusqu’à lui. « Qu'est-ce que tu fais ? », mon regard devait trahir ma déception à l’idée de ne pas manger ma gaufre, puisqu’il me fit la promesse qu’on irait juste après. Si j’avais su à cet instant ce qu’il y avait derrière cette porte, j’aurais surement oublié ma gaufre bien plus rapidement. Alors que Marcus poussait la porte pour nous laisser nous y engouffrer, Eden fut le premier à pénétrer à l’intérieur, nous bousculant légèrement au passage. « Eden, fais attention ! », rouspétais-je à voix basse pour ne pas ameuter les gens autour de nous. Une fois à l’intérieur, une grande piscine remplie de boule en plastique s’offrait à nous. Un agréable frisson parcourait mon échine lorsque je sentais le souffle de Marcus dans le creux de ma nuque. Un léger sourire étirait mes lèvres à cette sensation. « Qu’est qui te dit qu’il n’y a pas d’eau sous les boules ? », lâchais-je histoire de l’embêter un peu. J’allais me retourner pour lui faire face, mais ses mains se glissaient de part et d’autre de mon bassin. Je me figeais instantanément sous la surprise tandis qu’une vague de chaleur s’emparait de mon visage laissant mes joues se teinter de rouge. Avant même que je n’ai eu le temps de régir davantage à ce geste plus que perturbant pour moi, je sentais une petite impulsion au creux de mes reins. D’instinct, j’ai cessé de respirer quelques secondes avant d’atterrir au milieu des boules en quelques secondes à peine. Je sortais la tête de la piscine, attrapant une boule au passage. Sans attendre une seconde, je lui lançais la balle dessus pour me venger. Cette dernière s’écrasait contre son torse, mes sourcils se haussaient alors fière de mon lancer. « Touché. », lançais-je avant de m’avancer vers le bord de la piscine comme si j’allais en sortir. « Et sache que ce n’est qu’une minuscule partie de ma vengeance. », ajoutais-je avec un sourire amusée. Après avoir sifflé pour attirer l’attention d’Eden, je lui fis un espèce de « z » dans l’air en guise d’ordre. J’avais une grande complicité avec mon chien, et il savait ce que signifiait ce petit mouvement. Il s’empressait d’approcher de Marcus, pour se faufiler entre ses jambes puisque les miennes n’étaient pas accessibles, je l’avais dressé pour ça. Comme mon ami n’avait aucune idée de ce qu’était le tour en question, Eden se contentait de pousser ses jambes avec son museau dans l’espoir de s’y frayer un chemin pour slalomer entre comme il l’avait appris. A mon grand bonheur, mon idée fonctionnait à merveille, et Eden continuait de pousser jusqu’à ce que Marcus n’est d’autre choix de plonger dans l’immense étendu de balles multicolores. «Bravo Eden, bon chien ! », lui dis-je avec entrain pour le féliciter. Je finissais par me tourner, cherchant Marcus du regard. Lorsque les balles commençaient à remuer, je m’avançais avec prudence vers mon ami prête à toutes éventualités de revanche de sa part. Marcus avait un esprit vif et ça ne m’étonnerait pas vraiment qu’il est déjà un coup d’avance sur moi en termes de gentil coup bas…

MAY

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Je voyais la rousse tomber dans la piscine à boule, disparation l’espace de quelques secondes pour revoir sa crinière de feu sortir de cet amas de couleur. Je rigolais face à cette scène avant de voir un projectile arriver et venir s’écraser sur mon torse. Une petite boule en plastique s’était aventurée hors du parc à boule pour venir m’attaquer. Je comprenais sans trop de soucis que c’était l’œuvre de ma rousse préférée. Alors qu’elle disait touché, j’arquais le sourcil. Elle s’approchait de moi tandis que je disais ces quelques mots. « Fait attention, je vise bien aussi » Avec un petit rire narquois accompagnant ma pensée. Je la voyais donc être tout proche de moi avant de se stopper. Un sifflement à son chien, suivi d’un geste tel Zorro, et je sentais une force venir taper au niveau de mes jambes. J’avais saisi rapidement que c’était le chien, mais j’avais aussi compris que l’équilibre se dérobait, que j’allais m’écraser. Je me laissais tomber dans la piscine alors que c’était à mon tour de faire du sous marin. Je sortais la tête, tout décoiffé alors qu’elle félicitait son chien. « T’as de la chance qu’il soit aussi bien dressé. Mais je t’accorde le point, c’était bien pensé. » Lâchais-je, J’étais à moitié assis alors qu’elle s’approchait. Je ne bougeais pas, je restais ma petite tête dépassant de la surface.

Je réfléchissais à mon prochain contre, ma prochaine attaque, comme sur un jeu d’échec. Mais rien ne me venait à l’esprit. Pas que j’étais à court d’idée, mais que je ne sentais pas celle qui allait faire la différence. Elle était proche, assez proche pour que je tente quelque chose, mais pour le moment, je ne faisais rien de cela, juste un peu de discussion. Je voulais profiter aussi d’un moment plus calme avec elle. « C’est ouf qu’ils ont oublié de refermer tout ça. Encore que là on s’amuse, on fait rien de mal, mais t’imagine quelqu’un de mal intentionné ? » Disais-je alors que mon regard divaguait dans la pièce où on se trouvait. C’était quand même un sacrée luxe de pouvoir s’amuser ici, sans surveillance. Juste elle et moi. Je venais poser mon regard sur elle, avant de la fixer un peu. Toujours dans une position plutôt confortable, je venais lui demander. « Bon, alors. Tu fais toujours autant de ravage, bourreaux des cœurs ? » Chelsea était une magnifique fille, il fallait être aveugle pour ne pas le remarquer. Je ne savais pas réellement ce qui me pousser à demander ça, sûrement de la curiosité, mais j’attendais de voir ce qu’elle me répondrait. Je pensais que c’était juste parce qu’elle était mon amie, et que savoir sa vie amoureuse m’intéressait avec cette raison, mais je ne rendais pas compte encore que je me voilais la face. Sans comprendre réellement pourquoi, une partie de moi voulait, espérait entendre une réponse négative. Qu’elle n’avait rien, qu’elle n’était pas en couple, qu’elle était libre comme l’air. J’attendais donc avec impatience la réponse de la miss qui se trouvait devant moi.

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— Marcus & Chelsea

« Je ne crois que ce que je vois. », lui adressais-je avec défi en réponse à sa fausse menace suite à mon très beau lancé. « Et pour l’instant tout ce que je vois c’est quelqu’un qui ne profite pas de cette immense piscine à balle privatisé. », lançais-je avant de faire signe à Eden pour qu’il fasse l’un des tours qu’il connaissait si bien. Une réussite, qui m’attirait les félicitations de mon ami. Un sourire étirait mes lèvres satisfaites de moi. Avec précaution, je m’approchais de mon ami jusqu’à me trouver à quelques centimètres de lui. Mon regard se promenait à travers la pièce. Il n’avait pas tort. Je haussais les épaules en continuant d’observer partout autour de moi. « Et si c’était pas un oubli ? », évoquais-je avant de jeter un œil vers la porte par laquelle nous étions entré. « Si quelqu’un avait volontairement laisser ouvert avec l’intention de revenir ? », ajoutais-je avant de regarder Marcus avec un léger sourire. « Imagine la tête de quelqu’un qui nous trouverais ici. Encore deux gamins, mais nous. Deux supposés adultes responsables. », ajoutais-je avec un petit rictus à la seule idée que quelqu’un finisse par entrée. Je haussais les épaules. Tandis que mon regard vint croiser à nouveau celui de mon ami. J’ignore s’il s’en rendait compte mais il me fixait avec une certaine insistance. La première idée qui me venait à l’esprit fût celle d’une éventuelle vengeance, mais Marcus préférait visiblement partager un moment moins joueur. La tournure de sa question me fit sourire, mes joues s’empourpraient légèrement et mon regard fuyait le sien. Pinçant mes lèvres entre elles j’ai fini par le regarder à nouveau en haussant légèrement les sourcils. « De quels ravages tu parles ? », demandais-je avec un sourire toujours aussi amusée. Je n’attendais pas vraiment de réponse, je lui faisait simplement remarquer qu’il exagérait la réalité. « J’ai pas vraiment eu le temps de pensé à ça ces temps-ci. », me contentais-je de répondre avec une certaine distance. J’aurais voulu lui dire que son départ m’avait suffisamment affectée pour que je n’ai pas la tête à trouver un prince charmant. Mais je ne pouvais définitivement pas le faire. J’avais passé mon temps à travailler pour combler le vide qu’il avait laissé dans ma vie. Après tout, dans cette ville Marcus était mon principal point de repère, j’avais bien quelques amis mais c’était différent. Je m’amusais à faire glisser les balles de plastiques autour de ma main comme pour me canaliser. J’adressais finalement un sourire un brin plus éteint à l’attention de Marcus. Je passais un si bon moment que j’en avais presque oublié qu’il allait finir par repartir et que je ne le reverrais plus jusqu’à ça prochaine escale en ville. Cette idée m’attristait, mais je me refusais de gâcher mon après-midi pour autant. « J’ignorais que mes histoires de cœurs pouvaient t’intéresser. », finissais-je par le taquiner avec un sourire plus sincère. « Promis, s’il se passe quelque chose je t’enverrais des signaux de fumé. », ajoutais-je histoire de lui rappeler que c’était délicat de lui donner des nouvelles ces derniers temps dans la mesure où il avait littéralement disparu de la surface de la terre sans crier gare et sans moyen de communication. Si ça n’avait rien de méchant, on sentait une pointe d’amertume dans ma voix. Son silence avait été difficile à supporter, si j’y étais parvenue, je n’en restais pas moins amer. La question inverse me brûlait les lèvres, mais pour une raison qui m’échappe je me résignais à la poser de manière directe. « T’as quelque chose à m’annoncer ? », demandais-je finalement en plantant mon regard dans le sien. Si cette question pouvait avoir un double sens, je parlais bien d’une potentielle petite amie. Après tout il était bien parti sans prévenir, qu’est-ce qui me poussait à croire qu’il me tiendrait informer quant à ses histoires d’amour ? Je me sentais anxieuse, angoissée, c’est pourquoi après avoir posé cette question, je lui tournais le dos une seconde le temps de lancer un balle à Eden, afin de mettre fin à ce contact visuel qui me donnait l’impression qu’il pouvait distinguer chacune de mes émotions à travers mon regard…

MAY

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J’imaginais un court instant la tête que ferais une personne qui nous trouverait subitement dans la piscine à boule, deux jeunes adultes avec un chien sur le bord. Il y avait de quoi prête à confusion. Mais l’idée qui passait dans mon esprit avait quelque chose d’amusant, excitant à la fois. J’écoutais ce que la rousse avait à dire, avant de réagir. « Deux supposés, mais on sait tous les deux que je suis le seul responsable ici » ajoutais-je avec un brin de taquinerie dans ma voix. Avant de la voir réfléchir quelque instants avant de sortir un début de bobard. « Comment ça ! » ajoutais-je, le ton un peu fort comme quelqu’un qui était surpris, presque en crachant son café de sa bouche. J’exagérais un peu, mais j’en pensais pas moins. Chelsea n’avait qu’a claquer des doigts pour faire tomber des garçons. Mais elle annonçait qu’elle n’avait pas trop eu le temps d’y penser. J’étais intrigué, mais aussi presque content de la réponse, bien que je ne savais pas encore pourquoi, je pensais que c’était une bonne nouvelle. Quelqu’un dans la vie de Chelsea aurait juste fait qu’on ne se verrait plus aussi souvent ? C’était ça ma raison, non ? J’étais pris au dépourvu face à sa question, et ce que je pensais être une réponse sincère sortait de ma bouche. « Ça fait un moment qu’on s’était pas vu, je m’intéresse juste à ta vie, c’est tout » annonçais-je alors que je tournais la tête une seconde, je faisais semblant de prendre un boule comme pour justifier le mouvement avant de revenir sur Chelsea, avec un peu de rouge au joue, ce que je pouvais juste corréler avec la chaleur, non ?

Je comprenais dans sa remarque un petit pic, mais qui était totalement mérité, je répondais à la suite. « Je préfère les pigeons voyageurs, plus fiable » avant de lui lancer une boule sans tenter de faire mal, juste pour taquiner. Je bougeais ma main dans la piscine alors que mon regard se synchronisait avec le sien, elle me posait une question qui me laissait perplexe. Je lui répondais un peu étonné. « Quelque chose à annoncer ? » avant de réfléchir quelques instants et de faire le lien entre ma question et celle-là. Après que la lumière venait toucher tout les étages, je reprenais. « Du tout, que mon bouquin et mon fidèle 4x4. » ajoutais-je, sincère. Je n’avais pas réellement pensé à cette possibilité, j’étais trop dans l’optique de me reconstruire, de me retrouver plutôt que faire le pays pour me trouver une petite copine. Je n’en avais pas réellement le besoin urgent. Ce n’était pas ma priorité. Je n’étais pas contre, mais je n’étais peut-être pas encore prêt. Ou peut-être je n’avais pas encore trouvé la bonne personne. Bien que cette personne pouvait se trouvait n’importe où sur Terre, je n’avais pas encore compris qu’elle se trouvait à 6 boules de moi. Je m’approchais comme pour lui faire une tapote affectueuse. Tout en ajoutant. « Et puis même, comment je pourrais vivre et me regarder dans un miroir si je peux plus t’embêter. » alors que je venais lui toucher les cheveux, comme une petite tape. Mais lorsque j’étais toute proche d’elle, j’entendais un bruit de chaîne. Presque sursautant, je voyais Eden aller se rendre dans une pièce plus loin, il était hors de vision si quelqu’un entrait. Mais nous, absolument pas. Lorsque la poignée de l’entrée principale se tournait, je ne réfléchissais plus, et je me penchais sur Chel, attrapant la rousse pour la faire basculer sur le dos alors que je me trouvais juste au-dessus. Pour l’empêcher de pousser un cris de surprise, j’avais posé ma main sur sa bouche juste avant. Sous les boules, dans une cachette presque parfaite, je voyais entre deux balles une parties du visage de la belle rousse. J’essayais de retenir un rire d’excitation tellement la scène poussait à l’adrénaline, l’homme était au bord, à quelques mètres de nous, alors que nous étions cachés juste en dessus. Je ne disais rien, juste un ‘shhhh’ très bas, que seules les oreilles de mon amie pouvait capter. Toujours plus de rouge aux joues. Mais ce n’était pas la proximité avec la belle jeune fille, non, ce n’était pas ça ?

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— Marcus & Chelsea

SL’un de mes sourcils s’arquait à sa remarque tandis qu’un sourire amusée étirait mes lèvres. « Les mots « je » et « responsable » dans une même phrase sortant de ta bouche sonnent vraiment faux. », rétorquais-je avec humour. J’aimais ces petites taquineries, ce petit jeu auquel on jouait depuis un certain temps maintenant. C’était un peu notre rituel à nous, ce truc en plus de notre amitié. Alors que j’y réfléchissais silencieusement, mon ami m’interrogeait quand à ma vie amoureuse. Alors que je le charriais sur la notion de communication, Marcus ne me laissait évidemment pas le dernier mot. Mes lèvres se pinçaient entre elles pour éviter de pouffer de rire. « J’en prends bonne note. », lui adressais-je quant à sa préférences pour les pigeons voyageurs. Alors que je lui retournais plus ou moins sa question, c’est un sentiment de soulagement que je ressentais lorsqu’il admit que les seules nouveautés dans sa vie s’en tenaient à sa voiture et son livre. Je fronçais les sourcils comme si j’étais pensive. « Attends une seconde .. », lui adressais-je laissant s’écouler quelques secondes en faisant mine de réfléchir. « Tu sais écrire ? », ajoutais-je finalement avec un large sourire et un regard empli de fierté. J’avais choisi mes mots avec attention. En sachant très bien que si j’avais de lui demander s’il savait lire il m’aurait sans doute dit que non mais que dans la mesure où c’était un livre qu’il écrivait ce n’était pas vraiment grave. J’avais l’impression de connaître Marcus par cœur, comme si une connexion s’était faite entre nous depuis longtemps. Alors qu’une certaine proximité venait de se créer entre le jeune Dawson et moi-même, un bruit métallique venait me surprendre. Avant que je n’ai le temps de réagir, je me retrouvais ensevelit sous les balles de plastiques, laissant échapper un minuscule piaillement étouffé par la main de Marcus collées à mes lèvres. Mes yeux arrondis fixaient les siens sous la surprise, tandis que ma main venait instinctivement retirer la sienne de ma bouche. J’avais compris que je devais être discrète, mais j’avais l’impression d’étouffer, sans doute sous la panique à l’idée de nous faire prendre. Ou peut-être que c’était la proximité entre Marcus et moi qui me donnait cette impression de chaleur étouffante. Son visage n’était qu’à quelques centimètres du mien, je pouvais sentir son parfum et observer ses magnifiques yeux noisette dans les moindres détails. Ma main n’avait pas quitté la sienne, se trouvant à présent au niveau de nos mentons. Un sourire amusé étirait mes lèvres, je me sentais comme une enfant qui jouerait à cache cache pour la première fois. Mon estomac papillonnait sous l’excitation de la situation. Et mon cœur, frappait à grand coup dans ma poitrine à l’idée de se faire attraper. Alors qu’il soufflait un léger « shhh » tandis que mes lèvres s’étiraient de plus en plus, je sentais un fou-rire se préparer gentiment. J’essayais de ne pas bouger, malgré mon évidente envie de gesticuler dans tout les sens sous la tension de la situation. Alors que je pinçais mes lèvres entre elles pour ne pas éclater de rire, mon regard fuyait un instant celui de Marcus pour me reprendre et ne pas avoir davantage envie de rire devant son regard malicieux. Alors que les bruits de pas semblaient s’éloigner un peu de notre localisation dans la piscine à balle. Alors que mon regard croisait celui de Marcus. Un léger rictus m’échappait, avec pour conséquence l’arrêt net de la personne qui semblait faire une ronde dans la pièce. Nos regards plonger l’un dans l’autre, le sourire qu’il arborait, trahissait qu’il n’allait pas tarder à craquer lui aussi pour m’offrir le plus craquant de ses rires. En entendant les pas s’approcher à nouveau de nous et dans un élan de panique, ma main serrait celle de Marcus tandis que dans un mouvement soudain, mon visage s’approchait du sien. Avant même d’avoir eut le temps de réfléchir à la conséquence de mon geste, mes lèvres se collaient aux siennes. Un acte irréfléchi et désespérée pour nous éviter des problèmes ? Ou une irrésistible envie de gouter à ses douces lèvres ? J’en avais pas la moindre idée, je n’y avais clairement pas réfléchit. J’avais juste agit sous la pression en voyant que nous allions céder tout les deux à un fou-rire qui risquait de nous attirer des ennuies. Réalisant ce que je venais de faire, je reculais légèrement mon visage, pinçant délicatement mes lèvres l’une à l’autre comme pour en extraire tout le goût des siennes. Je ne savais pas ce que je venais de faire et encore moins quels conséquences ça allait avoir. Tout ce dont j’étais certaine c’est que je l’avais fait sans réfléchir et qu’un sentiment de culpabilité commençait à s’emparer de moi. Finalement, il avait peut-être raison, c’était peut-être lui le seul adulte responsable ici …

MAY

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J’étais toujours au-dessus de la dame, à essayer de cacher mes rires, les tenir pour qu’ils ne sortent pas et qu’ils ne trahissent pas notre présence. Bien que le tout était plus dur que ce que je pensais. Toute mon attention portée dessus, je ne faisais presque plus attention à ce qui se trouvait en dehors. Je jugeais à présent la présence de l’homme par rapport aux réactions de Chelsea. Que je voyais qu’entre quelques boules. Mes yeux quittait quelques secondes ceux de la rousse avant de venir s’y planter une nouvelle fois, mais pour y rester. Je sentais une chaleur soudaine me monter, en corrélation avec sa main qui venait se refermer dans la mienne. Puis, alors que beaucoup de sensation se mélangeait, je n’avais pas le temps de réagir quand la rousse s’approchait de plus en plus dangereusement. j’étais comme paralysé, je ne pouvais rien faire pour éviter son visage. Qui s’approchait toujours plus et qui allait percuter le mien. Surpris de tout ça, j’en fermais les yeux, craignant un choc. Mais c’était tout autre chose qui venait me cueillir.

Alors que je ne voyais que du noir, c’était une sensation douce et chaude qui venait électrocuter mes lèvres. J’ouvrais les yeux doucement sous la surprise, pour y voir que la douce rousse se trouvait toujours là, et qu’elle était bien la raison de tout ce vacarme qui venait de se produire en moi. Une énorme tempête venait me retourner l’estomac. Mais que des bonnes choses. De l’excitation, du soulagement, de l’envie, de tout. Que des choses qui donnaient presque l’impression que des papillons venaient d’investir l’endroit pour s’amuser à voler un peu partout. Mon cerveau et ma raison étaient complètement déconnectés alors que ma seule envie actuelle était de rester à ses côtés. Mais, après un court instant, je sentais la rousse se retirer. Avant de se reculer, pour se remettre à sa position initiale. Mon esprit était sans dessus dessous. Mais mon cœur lui battait à tout rompre, c’était comme un poids immense qui venait de s’enlever, et qui ne voulait qu’une chose, venir retrouver les lèvres de Chel. Mes cils battaient deux fois avant de lâcher une nouvelle fois prise. Je venais à mon tour réduire la distance pour être celui qui venait cette fois-ci instiguer l’action. Je venais me placer doucement, pour que celui-ci soit plus doux, un peu plus long, mais aussi plus passionné et moins abrupte que le premier. Où je pouvais faire passer presque tout ce que je ressentais pour elle. Qui me semblait comme une évidence à présent alors qu’il n’y avait pas plus de cinq minutes plus tôt, j’avais toujours du mal à trouver pourquoi et à mettre le doigt dessus. La Terre ne tournait plus, le temps s’était arrêté même, je ne savais dire depuis combien de temps nous étions dans la piscine à boule, mais c’était très loin d’être assez long à mon avis. Être avec Chelsea était ce que je voulais, bien que je ne m’en rendais compte que maintenant.

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— Marcus & Chelsea

Quelle mouche m’avait piquée ? Pourquoi j’avais fais une chose pareille ? La panique sans doute. La crainte de se faire attraper ici alors que nous n’avions rien à y faire. Ou peut-être simplement l’envie ? Les yeux grands écarquillés, j’observais mon ami avec la peur au ventre. Et si je venais de détruire notre amitié, si je venais de perdre Marcus à tout jamais ? Mon cœur frappait à grand coup dans ma poitrine. Alors qu’un milliard de question se bousculaient dans ma tête, j’avais l’impression de suffoquer. L’espace d’une seconde j’ai voulu me redresser, sortir la tête de toutes ces balles de couleurs pour reprendre une grande inspiration. Tant pis pour ce forain qui se promenait autour de la piscine, je trouverais bien une excuse le moment venu. Mais pour l’instant, mon esprit n’était pas prêt à tout gérer en même temps. Mais même si j’avais voulu me cacher dans un trou de souris, j’étais là, le regard planté dans celui de Marcus, parfaitement immobile. J’ai pensé faire un malaise, son visage semblait de plus en plus proche, ce n’est que quand j’ai senti la chaleur de ses lèvres contre les miennes que j’ai réalisé ce qui se passait réellement. Il était délicat, prévenant et ses lèvres avaient un parfum sucré très agréable. Je me laissais allez à cette échange, fermant les yeux oubliant presque un cours instant les conséquences de ce que nous étions entrain de faire. Puis, nos lèvres avaient fini par se séparer. J’avais laissé mes yeux clos quelques secondes, me laissant emporter par ce que je pensais être un doux rêve. Puis, lorsque mon regard à croisé celui du jeune Dawson, j’ai observé son visage, comme si je voulais en saisir les moindres détails. C’était comme si tout avait été mis sur pause. Ce n’est que lorsque la porte en ferraille à claqué que le temps s’est remis à tourner. Je prenais conscience de ce que nous venions de faire. J’aurais sans doute du prendre son baiser pour quelque chose de rassurant. Pourtant, c’était l’angoisse qui s’emparait de moi. Il ne m’avait pas fallut plus d’une minute pour me redresser et sortir de la piscine à balle. Assise au bord de la piscine, je voyais très vite la tête de Marcus sortir également de l’amas de balles colorées. A peine mon regard croisait le sien que déjà je le fuyais. Je me suis levée en moins de temps qu’il m’en fallait pour le dire. J’étais perdue, mon esprit me disait de fuir tandis que mon cœur me disait de rester. Un véritable déchirement intérieur. « Faut… », ma voix tremblait trahissant cette incertitude. « Je dois y allez désolée. », terminais-je par lui adresser sans même le regarder. « Eden, allez vient on s’en va. », ajoutais-je la voix toujours aussi hésitante. Je crois avoir entendu Marcus prononcé mon nom, m’avoir dit d’attendre. Mais je ne pouvais pas, mon estomac se serrait. J’avais peur, peur d’avoir perdue Marcus, peur qu’il regrette, de regretter. Je me tournais vers lui, reculant d’un pas en le voyant près de moi. « On s’appel ? », demandais-je avec un sourire gênée en fuyant toujours son regard. J’ai attrapé la laisse d’Eden, avant de l’attaché. J’ai levé le regard, croisant celui de Marcus son visage semblait se décomposer. J’ai senti ma gorge se nouée et mon cœur se briser. J’aurais voulu le serrer dans mes bras. Mais j’étais incapable de l’approcher, incapable de me sortir de la tête que j’avais tout gâché. M’attardant quelques secondes sur son visage, j’ai pincé mes lèvres entre elles. « Je suis désolée Marcus. », soufflais-je avant de finir par tourner les talons. Lorsque je suis sortie de l’immense hangar qui abritait la piscine, je me suis glissé derrière l’une des cabanes pour ne pas me faire remarquer. J’ai pris une grande inspiration, sentant les larmes monter à mes yeux. J’avais l’impression d’avoir tout brisé : notre amitié, Marcus, … Tout. Je prenais une grand inspiration avant de reprendre mon chemin j’en avais pour un petite moment à pied, mais ça m’étais égale, ça me permettrait de faire de réfléchir aux conséquences de mes actes …

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