Depuis ta reprise, tout se passait pour le mieux dans ta vie. Tu avais réussi à trouver un certain rythme avec Zola et Kiara, tu revenais pratiquement tous les week-ends à Berkeley, sauf cas exceptionnel. Tu t'étais fait à cette nouvelle vie, bien que ton nouveau travail ne te plaisait pas forcément, tu avais demandé à changer de poste en attendant de reprendre tes forces au maximum, mais au fond, le travail que tu faisais aujourd'hui était loin d'être le rêve. Tu étais derrière un bureau à gérer les équipements de tes collègues. Il fallait de tout dans l'armée, après tout. Quoi qu'il en soit, tu n'avais pas le choix, tu avais décidé ça aussi pour ne pas repartir en mission et partir loin de ta fille. Tu rassurais tout le monde en disant que tout allait bien, mais ces dernières semaines, une douleur était revenu, d'ailleurs, quand tu t'étais réveillé du coma, tu n'avais que très peu souffert de ta blessure, mais là, ça te faisait vraiment mal. Tu avais rendez-vous avec la chirurgienne qui t'avait vue. Tu avais prévenu personne, tu savais comment était les gens avec toi et tu sais qu'ils s'inquiéteraient, alors que selon toi, ce n'était deux fois rien. " Bonjour " à ton tour, tu salues la chirurgienne. Tu n'aimais pas ces rendez-vous, tu détestais ça même, t'es loin d'être quelqu'un qui a besoin des autres. Quand tu avais dû aller voir une psychologue après ton réveil, c'était très compliqué pour toi et là encore, ça te fait mal d'admettre que tu avais besoin de ce médecin, tu avais besoin que ces douleurs se taisent, tu ne pouvais pas simplement arrêter de travailler, tu voulais juste, ne plus sentir la douleur. Tu t'installes et comme à ton habitude depuis que tu la voyais, tu attrapes un stylo pour jouer avec, un tic que tu avais attraper lors de tes visites chez la psy. " J'ai repris le travail. Dans un autre post, je ne fais plus du terrain pour le moment. " Tu hésites un moment, rien que de parler, tu sentais la douleur arriver à ce moment-là. " Depuis mon réveil, je n'avais jamais senti de douleurs, jusqu'à là, il y a quelques semaines déjà que ça dure. " Et pour que toi, tu viennes te plaindre, c'est que la douleur était vraiment intense.