Le patin à glace c'est comme la danse. Je me débrouille bien, car je suis née pour danser. Sans la moindre prétention, j'aurais certainement pu me lancer dans le patinage si mes parents avaient eu assez d'argent pour me payer des cours. J'aime bien dire que ma vie pourrie et dû à mes parents. Cela fait de moi encore une enfant, mais peu importe. J'avais demandé à Ginny de me rejoindre et elle est censée arrivé après son dernier cours. Je suis donc venu en avance pour pouvoir m'exercer avant que trop de gens arrivent. Alors que je me lance dans une pirouette, j'observe une jeune femme en difficulté dans le coin gauche de la patinoire. J'ignore pourquoi, mais je vais à sa rencontre. Je lui tends la main afin de l'aider à se relever. Je sais comme il est dur de se remettre debout après avoir chuté sur la glace. "Comment vas-tu ? Pas de gros bobo à l'horizon ?" La jeune femme ce remet de bout grâce à toi. Je sais comme la glace peut être dangereuse pour les coccyx et jamais je ne pourrais me moquer de ce genre de chute. Alors, que je suis assez moqueuse de nature.

La moindre chute sur des patins peuvent être dangereuses comme à cheval par ailleurs. Un mauvais atterrissage et le coccyx pourrait être fêlé ou pire casser. La jeune femme avait accepté ma main que je lui avais tendue pour l'aider à la soulever. Je suis à l'aise sur ses objets et même-si je ne suis pas le genre de femme à aider mon prochain, j'ignore pourquoi, peut-être l'odeur des fêtes, je n'avais pas attendus deux secondes pour aller l'aider. "C'est souvent le cas quand je regarde les émissions culinaires ça semble si facile et je fais brûler des pâtes." Pourquoi avais-je dis ce sorte d'intimité à la demoiselle que je ne connais pas. Elle me sourit et j'en fais de même. Une fois sur des deux pieds, elle est à peine plus grande que moi. "Il ne faut pas ! Ça arrive aux meilleurs!" La jeune femme que je venais d'aider vient de me remercier, je ne suis pas très à l'aise avec les remerciements. Il faut dire que je n'ai jamais eu le temps de m'y habituer. Ce n'est pas la famille avec qui j'ai grandi qui allait avoir la moindre gentillesse avec moi. "Tu veux un petit cours pour au moins éviter de retomber sur tes fesses ?" Demandais-je en souriant. "Je ne suis pas une experte, mais j'ai quelques astuces." Comme toujours, j'ai une façon d'éviter les chutes.

Je souris la jeune femme n'avait pas tout à fait tort, mais même les meilleurs sont déjà tombés. La nature m'avait bien gâté, l'équilibre fait partis de moi. J'ai un don pour le domaine artitsique. Je sais contrôler parfaitement mon corps à défaut de savoir contrôler ma vie. La jeune femme qui maintenant est sur ses deux pieds semblent contrairement à toi être bien organisé. Même sa chute semblait avoir été calculé. Oui, elle n'est pas tombée en pleins de milieu de la patinoire, elle s'est traînés du mieux qu'elle pouvait jusqu'au bout de la piste. "C'est facile de faire les malins avec des pirouettes, mais ils n'ont pas ta classe pour tomber. Dis-je afin de détendre l'atmosphère. J'avais proposé à la cascadeuse si elle souhaitée un peu d'aide. Évidemment, elle ne voulait pas me déranger. Il y a chez la jeune femme un petit quelques choses qui lui donnent une grande élégance. "J'ai mon amie qui devrait arriver d'ici une heure ou deux. La connaissance elle m'a dit une heure, mais si elle est prise dans ses révisions ça peu s'attarder." Je continue à sourire et je continue à lui répondre. "En mode solo. Je n'ai trouvé personne pour me supporter"

Chercher du positif voilà ce qui est important. Quand vous vivez une vie comme la mienne, vous apprenez à tenter d'être positif. J'ai eu la chance de pouvoir compter sur ma Gin pour rendre ma vie meilleure. On dit qu'il suffit d'une personne bienveillante pour ensoleillé votre vie ou votre journée. J'avais tenté d'être ce genre de personne pour la jeune femme. J'imagine que cela n'est déjà pas facile de se retrouver au sol, mais encore plus quand les gens vous snobent totalement. Je n'avais vu personne tentée de l'aider, je n'avais pas vu une seule personne avoir un regard compatissant, alors que tomber sur la glace peut être dangereux. J'avais donc pris de mon temps pour lui venir en aide, j'avais même tenté de faire un peu d'humour en plaisantant sur sa chute. Il ne faudrait pas quelle est peur de reprendre le patin. "Je suis certaine qu'elle va arriver, elle a toujours du temps pour moi." J'en suis fière, on n'aurait pu ne jamais se rencontrer, on n'aurait pu jamais avoir ce lien si spécial, mais j'ai l'honneur de dire qu'elle est ma meilleure amie. "Je suis étudiante en art de la scène. C'est un stress différent que d'être assis devant une feuille et toi tu fais quoi dans la vie ?" La regardant ainsi tu l'imagines plus devant un livre que sur un travail physique.

L'art c'est le grand amour de ma vie. Beaucoup ose dire qu'ils sont nés pour danser ou chanter ou même pour jouer la comédie, mais peu disent réellement la vérité. Depuis mon enfance, je danse, partout même dans les lieux que je ne devrais pas. J'ai même découvert un kiosque dans Melbourne où j'adore m'exercer. Mes écouteurs sans fils dans les oreilles et me voilà faisant des pointes et des pirouettes, ne faisant pas attention aux personnes qui me regardent de travers. "Pour faire bien dans le cliché, je vais dire que la danse coule dans mes veines, mais c'est plus ou moins le cas." D'ailleurs le patin c'est un peu pour moi comme la danse. Que sauf que d'être sur me pieds, je me suis sur des patins, des chaussures que j'ai souillés année après années depuis que je l'ai eu à mes seize ans. Un petit cadeau de mon ex petit ami, un souvenir qui malgré le bonheur que j'avais ressenti à cette époque, me fait encore mal aujourd'hui. Mais je refuse d'en racheter puisque j'en ai déjà une bonne paire. "Quel courage! Les enfants ce n'est pas tellement mon truc. Ça fait beaucoup de bruits" Dis-je en rigolant. Il est toujours compliqué pour une femme d'admettre ce genre de choses. Pour beaucoup la femme est censée aimer les enfants puisqu'elle doit en avoir, mais ce n'est pas tellement ton cas. Malgré que tu ais un fils de bientôt deux ans.

C'est sans arrière penser que je rigole à la réflexion que Dana vient de me faire. Serais-je capable de juger cette demoiselle, pas vraiment. C'est de mon habitude de rire des gens quand je suis avec Ginny on s'y donne avec joie. Assis devant la fenêtre à regarder les gens qui passent, nous avons toujours une petite chose à dire sur les personnes qui passent. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, je ne suis pas avec ma meilleure amie. Je ne suis donc pas dans les mêmes milieu qu'habituellement. "En même temps, il vaut mieux que tu sois patiente sinon je présume que tu n'aurais pas choisi ce métier." A moins que cela ne soit pas un choix, mais généralement les personnes qui choisissent de devenir maîtresse le font par choix, ce n'est un métier qu'on t'oblige à faire. Contrairement a moi, je n'ai pas pu choisir un métier qui me faisait envie. Prostitué n'est pas le métier de mes rêves, mais avais-je eu véritablement le choix. Il paraît que nous sommes maître de notre destin, mais c'est le métier le plus simple d'accès. J'avais besoin d'argent. "Je veux bien te croire, je ne suis pas en contact avec des enfants, mais quand je les croise dans les magasins ou dans un restaurant, ils me rendent chèvres." Quel genre de mère aurais-je fais ?

La jeune femme vient donc d'une famille assez bien fournis, ce n'est pas mon cas. Aucun petit frère pour m'apprendre la patiente, aucun sens pour m'apprendre le partage. J'étais seule dans cette famille complètement destucturé. Il y a des moments dans ma vie où je les regrettais, où j'aurais eu envie d'avoir un petit camarade de jeux. Mais je n'étais pas seule, j'ai toujours eu Ginny, d'aussi loin dont je me souviens elle a toujours eu une grande place dans ma vie et dans mon coeur. "J'imagine qu'avoir des frères et soeur à cet avantage." D'après l'image que venait me fournir Dana même les maîtresses d'école considèrent les enfants comme de petits monstres, la différence c'est que pour moi c'est toujours le cas et pas seulement durant les récréations. Comment pourrait-je le savoir ? La dernière fois que j'ai mis les pieds dans un cours de récré c'est quand je jouais au loup avec mes petits camarades de classe. " Ils leurs arrivent donc d'être de petites créatures toutes mignonnes? Moi qui pensais que les enfants étaient juste des appareilles digestifs avec un cri et des pieds." J'essaie de faire de l'humour, mais je ne suis pas si loin de la vérité.

Je suis pessimiste de nature, j'ai tendance à voir le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié pleins, voir la vie en noir en oubliant qu'il peut avoir des côtés rosés. Être enfant unique n'a pas toujours été facile, mais ce n'était peut-être pas plus mal. Il était déjà dur pour mes parents de s'occuper de moi seul, alors d'un autre enfant. Je n'ais pas toujours été l'enfant parfait, il est vrai que j'ai un grain auto-destructeur, mais tout de même. Toute bonne psychologue mettrait la cause des parents sur mon éducation. "Non, il n'y a toujours eu que moi." Répondais-je, avec un regard qui veut dire que c'est peut-être lieux ainsi. Assez têtue dans mon genre, il est compliqué pour moi d'avoir un autre avis sur les enfants. En oubliant presque qu'il y a des années, j'en étais moi-même une. J'étais une de ses gosses à faire beaucoup de bruits, une de ses gosses sautant dans les flaques seulement pour énerver mère et maîtresse. Ce souvenir te fait doucement rire. "Ce n'est pas plus mal que des gens pensent comme vous, si tout le monde penseraient comme moi, l'espèce s'éteindrait." Mensonge, n'oublie pas cet enfant, encore bébé qui est chez son père. Alors, que moi je tente de continuer à vivre.

À ce que venait de répondre la jeune femme, je n'ose pas répondre, je baisse un peu la tête. Je fais partie de ces personnes qui ont eu un enfant sans le vouloir. Je ne veux pas parler de cela, alors je continue à sourire. Un joli sourir pour ne pas la mettre mal à l'aise, mais en même temps, je ne sais pas pourquoi je ne lui dis pas ce que je pense, je suis comme ça d'habitude. Mais je n'ai pas l'instinct assez maternelle pour protéger mon fils. Mon fils ? Puis-je réellement l'appelé ainsi puisqu'il ignore que j'existe. "Tu as probablement raison, on est sauvé par les imprudent, ça fait peur ?" Je me pose enfin devant la demoiselle pour commencer le cours. "Tu vois tes jambes elles sont beaucoup trop raides et tes bras sont là pour te donner de l'équilibre, n'hésite pas à t'en servir." Je lui montre la position parfaite pour les débutants. "Et puis tu te laisses glisser sur une jambe puis l'autre." Je sens qu'elle n'est pas à l'aise. "On reste près des bords, si besoin tu peux toujours te rattraper et je suis là."