(I just need someone) Matthew Abrams

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I just need someone

Nathanael & Matthew

« Isn't anyone tryin' to find me? Won't somebody come take me home? It's a damn cold night, trying to figure out this life. Won't you take me by the hand? Take me somewhere new. I don't know who you are but I, I'm with you »

La journée avait déjà très mal commencé, il avait raté son réveil et c’était vraiment pas le bon moment pour ça. Réveillé bien tard, il eu à peine le temps de se préparer qu’il s’est limite pointé chez son ex-femme en pyjama. Ne pas arriver en retard était essentiel dans sa situation, il savait qu’elle pourrait s’en servir contre lui. Il savait déjà les reproches qu’il allait se prendre. Débraillé et décoiffé, on pourrait facilement croire qu’il sort d’une cuite, pourtant, il a encore rien bu… Depuis hier. Et une fois qu’elle avait ouvert la porte une fois qu’il ait sonné, il baissa instinctivement la tête, fuyant le regarde de celle-ci à chaque fois qu’il la croise. Il ne peut pas la regarder en face. Et pourtant, c’était elle en tort, c’était elle qui l’a trompé. Il avait sa part de responsabilité, qui n’était loin d’être négligeable, bien qu’il eût arrêté à cette époque-là mais c’était elle qui avait mis fin à tout. Elle lui reprocha encore toute une liste de chose, il se contenta de les écouter à moitié en fixant un point vide. Il ne releva la tête que quand sa fille fonça vers lui, cherchant à finir dans ses bras. Il se baissa et la prit tout de suite dans ses bras, la serrant doucement, il se releva pour la porter. L’autre se retrouva bien obligé de le lâcher, et après une menace, lui donna le sac de la petite.

Une fois de retour chez lui avec la petite, il s’occupa tout de suite d’elle. Il l’installa avec ses jouets et prit enfin le temps de se débarbouiller dans la salle de bain. Fort heureusement il s’entendait vraiment bien avec la petite et elle était toujours très calme. Ce n’était pas sûre qu’il arrive à gérer autrement. Il ne travaillait pas les jours où il avait sa fille, s’était arrangé avec son patron. Et heureusement, car il ne l’a déjà pas si souvent alors s’il ne la voit quasiment pas et doit la laisser à la garderie… Déjà que l’autre cherchait des excuses pour lui retirer sa garde. Jouant avec elle une bonne partie de la matinée il s’arrêta pour préparer à manger, et alors que c’était sur le feu son téléphone sonna. Et il aurait d’ailleurs préféré par y répondre. Une chose qu’il avait jusque-là réussit, justement à éviter lui tombe directement sur le nez. Une urgence au boulot, celui qui occupe sa place ces week-end là est malade et ils ont besoin d’un assistant. Donc ce qui devait arriver arriva, la gamine finit à la garderie qui a bien voulu la prendre et lui, se retrouva coincé au boulot jusqu’assez tard. Et quand il arriva à la garderie, Nathanael pensait simplement récupérer sa fille et partir mais son ex-femme était là. Elle avait foncé directement sur lui alors qu’il avait à peine passé l’entrée. Il se fit insulter de tous les noms, d’alcoolique sous les yeux de tout le monde. Il ne savait même pas pourquoi elle lui hurlait dessus.

Il avait du couper son téléphone au travail et n’avait pas eu le temps de l’ouvrir, il avait manqué une dizaine d’appel. Maggie était tombée, en soit, rien qui ne pouvait être sa faute. Mais on lui reprochait d’être pas venu tout de suite et de l’avoir laisser dans cette garderie, au lieu de s’en occuper. Et il a eu beau fait tout pour se défendre, il vit sa fille partir avec sa mère alors que c’était son week-end. Il resta comme un con, à fixer la voiture partir plus loin. Pourquoi est ce qu’elle ne le croyait jamais ? Il avait l’impression que quoi qu’il fasse, quel que soit les efforts qu’il fait, rien ne change, jamais. Il finit par partir d’ici, dépité, déprimé et seul. Il était seul avec pour seule compagnie ses idées noires qu’il alla bien vite noyer dans le bar du coin. Il essayait de rester le plus sobre possible avec Maggie, mais elle n’était plus là, il n’avait plus aucune raison d’être raisonnable. Affalé sur le comptoir, il enfila les verres, bien trop qu’on finit par refuser de le servir et de lui confisquer ses clés. Coincé au centre-ville alors qu’il habite à l’autre bout de Southbank et trop ivre pour réfléchir à prendre un taxi, il sortit du bar ne sachant absolument pas quoi faire. Il erra dans les rues, laissant ses pas le guider pour lui. Il ne savait pas où il allait, son inconscient oui, peut être mais pas lui. L’endroit lui disait vaguement quelque chose.

Il tanguait un peu, parfois rigolait nerveusement tout seul. Il entra en même temps qu’un type sortait dans l’immeuble, grimpa les étages et alla jusque la porte qu’il voulait. Pourquoi il faisait ça ? Il savait pas vraiment, mais il avait besoin de voir quelqu’un et il ne savait pas où aller. Certainement pas son frère et encore moins son meilleur ami, qui ne l’est de toute façon plus depuis ce qu’il a fait. Il tapa à la porte assez timidement, même complètement ivre, il avait un peu la trouille de le faire. Il ne l’avait vu que très peu de fois, rien disait qu’il allait vouloir d’un type complètement bourré chez lui comme ça. Ou il était peut-être même pas là. Mais la porte s’ouvrit. Nathanael leva ses yeux bleus vers le médecin, qui, l’avait aidé il y a un petit temps, qu’il a revu après ça. « Je suis désolé… Je sais pas où aller d’autre… » qu’il fit alors la voix tremblante, les yeux humides.

(c) DΛNDELION

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« Isn't anyone tryin' to find me? Won't somebody come take me home? It's a damn cold night, trying to figure out this life. Won't you take me by the hand? Take me somewhere new. I don't know who you are but I, I'm with you »

Matt avait eu une journée totalement pourrie. Le genre où l’on se demandait pourquoi on s’était levé le matin. Etre médecin avait beau être sa vocation depuis des années, jamais il ne pourrait s’habituer à une journée telle que celle qu’il venait de vivre. Il n’avait pas peur de parler ou de dire des choses, mais cette fois-ci c’était compliqué. Il se demandait bien comment il allait pouvoir se lever pour venir bosser le lendemain matin. Enfin, c’était ses plans à 18h, avant qu’un nouveau cas n’arrive dans le service de trauma et qu’ils doivent aller au bloc opératoire. Le blond n’avait aucun problème avec cette vie, il était marié à son travail et rien d’autre ne comptait. Les seules raisons pour lesquelles il n’était pas avec quelqu’un était qu’il ne trouvait pas chaussure à son pied et que finalement il se plaisait bien seul. Il menait la vie qu’il voulait, faisait ce dont il avait envie à l’heure qu’il avait envie. De temps en temps il rencontrait une personne pour une soirée et il s’en contentait, recommençant sa vie le lendemain sans se prendre la tête avec ce qu’on pourrait dire.

Il était doué dans son métier, sa vie était celle qu’il voulait et il avait sa petite nièce à combler quand il avait besoin de voir des enfants et de s’amuser avec elle. Même si sa famille se désespérait de le voir toujours célibataire bien qu’il ne cessait de répéter que sa vie lui plaisait. Le chirurgien ne comprenait pas pourquoi ils avaient toujours ce besoin irrépressible de s’immiscer dans sa vie à lui. Matthew savait très bien ce qu’il voulait dans sa vie et une relation amoureuse était loin d’être une de ses priorités et sûrement que cela ne serait jamais le cas.

Autant dire que lorsqu’il franchit le pas de la porte de son appartement, le blond alla directement dans sa douche sans réfléchir. Le lendemain, il était de repos donc il pourrait trainer autant qu’il le voulait. L’horloge de sa cuisine affichait une heure assez tardive, mais il avait l’habitude de ces horaires décalées de toute façon. Posant son bip, ses clés et ses papiers sur le guéridon de l’entrée, il alluma la chaine hifi afin d’avoir une musique de fond tandis qu’il allait se laver. Il passait un bon quart d’heure sous la douche afin de pouvoir se détendre et profiter de ce moment pour se délasser les muscles. S’il aimait opérer, son corps avait tendance à lui faire payer quand il passait trop de temps debout sans faire de pause. Il quitta la chaleur de la douche pour s’enrouler dans une serviette, sa penderie se trouvant dans sa chambre, il s’y dirigea pour prendre un jogging et un T-shirt. De toute façon, il n’attendait personne donc il pouvait enfiler n’importe quoi. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il se dirigeait vers sa cuisine en regardant la dernière photo qu’il venait recevoir de sa petite nièce. Il s’apprêtait à répondre à sa sœur quand il entendit frapper à la porte.

Relevant la tête, Matthew fut étonné que quelqu’un frappe à cette heure-ci, peut-être était-ce un voisin qui avait un problème après tout la majorité savait qu’il était médecin. Il ouvrit donc la porte sans se poser de question en espérant que ce ne serait rien d’urgent et il tomba nez à nez avec un ancien patient. Enfin, il avait bien du mal à savoir ce qu’il était puisqu’il l’avait déjà revu.
Ses yeux gonflés, sa démarche et son air coupable de cachait rien sur son état. Le médecin savait parfaitement ce qu’il était même si c’était risqué de continuer de lui venir en aide, son cœur de médecin ne pouvait le laisser sur le pas de la porte. Il ne répondit rien, se décalant pour le laisser entrer dans son appartement. Ce n’était pas la première fois qu’il l’hébergerait de toutes façons et il espérait qu’un jour il arrêterait de boire autant puisque ce n’était pas la solution.

- « Tu as encore passé ta soirée dans un bar ? » soupira Matthew en essayant de ne pas lui lancer de regard dur.

Il ne le jugeait pas, c’était le médecin qui parlait à cet instant. Matthew était bien incapable de faire quoi que ce soit. Le médecin était troublé par cet homme tourmenté et il n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait faire pour l’aider ou changer les choses. L’alcoolisme était une tard compliqué à se débarrasser et il espérait qu’il pourrait l’aider mais c’était loin d’être gagné.

- « Installe toi là. » fit-il simplement en lui montrant le canapé tandis qu’il allait dans la cuisine.

Le blond ramena une carafe d’eau ainsi qu’un verre afin de pouvoir lui servir de quoi boire. Il remplit le verre avant de le lui donner et de s’asseoir en face de lui toujours en le fixant.

- « Tu veux en parler ? » demanda-t-il simplement.

(c) DΛNDELION

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« Isn't anyone tryin' to find me? Won't somebody come take me home? It's a damn cold night, trying to figure out this life. Won't you take me by the hand? Take me somewhere new. I don't know who you are but I, I'm with you »

Nathanael n’avait strictement aucune idée de pourquoi il était venu ici. Il y avait bien une raison, mais elle lui était inconnu dans sa réflexion du moment. Il était juste complètement paumé et… ivre. Il n’était pas vraiment en état de réfléchir, ni de quoi que ce soit. Il avait juste envie de pleurer et de se rouler au sol dans une grosse couverture. Comme quand il était gosse, il se cachait sous la couette comme s’il était protégé du monde ainsi. Et puis, ce pauvre Matthew devait avoir autre chose à faire que de s’occuper de lui a une heure si tardive, il avait certainement dû travailler… Nathanael s’en voulait d’avoir toquer à cette porte. Reniflant, il baissa la tête, fixant ses pieds devant Matthew, qui l’invita à entrer, il était si gentil. Il devait surement avoir un peu pitié qu’il se perdait à penser, dans sa haute estime de lui-même à cet instant précis. Il avait ressassé les mots de son ex-femme toute la soirée, autant dire qu’il se sentait comme une merde. « C’était pas vraiment prévu… » qu’il avait répondu tout doucement à sa question. Ce n’était pas la première fois, ni la dernière malheureusement. Et quand il ne vidait pas le stock d’un bar, c’était chez lui et autant dire que c’était un vrai nid à bouteille d’alcool, il en a tellement caché qu’il ne saurait pas lui-même toutes les trouver.

Il se traîna difficilement vers le canapé, où il se laissa à la limite tomber pour s’asseoir. Il eut quand même le reflex de retirer ses chaussures pour aller coller ses genoux contre son torse, et enfonça son visage entre, roulé ainsi en boule dans le canapé, le temps que le brun fut parti de la pièce. Il releva la tête quand il revint avec un verre et une carafe d’eau. Nathanael le fixait sans rien dire, attrapant simplement le verre qu’il entoura de ses dix doigts. Il tenta de boire une gorgé mais il n’était pas sûr d’être capable d’avaler quoi que ce soit dans son état. Surtout pas de l’eau. Il garda le verre en main tout de même. Matthew lui proposait d’en parler mais il y a bien une chose que cet alcoolique ne sait pas faire, c’est se confier, parler de ses problèmes. Il est pourtant extrêmement bavard quand il n’est pas autant raide mort. C’est surtout qu’il n’en a pas l’habitude et que du coup, il n’aime pas ça et il ne veut pas imposer ses problèmes aux autres. Reniflant un peu, il regardait le médecin en face de lui bien qu’il détourne le regard quelque seconde.

Mais il s’était ramené sans rien dire, il n’allait pas en plus de ça le rejeter. Et au fond, s’il était venu ici, c’était surement parce que son subconscient le voulait. Même s’il ne le connaît pas vraiment. Matthew l’avait aidé alors qu’il était dans un état lamentable. Il l’avait hébergé et c’était la première fois que quelqu’un avait été aussi gentil avec lui. Il lui en était reconnaissant et il ne savait même pas comment lui montrer.

Tournoyant le verre entre ses doigts, il se pinça les lèvres entre elle. Rien que d’y penser ça lui remettait la boule au ventre et les larmes aux yeux.
« Je devais avoir ma fille ce week-end… » qu’il expliqua d’abord, tentant de rester calme, le regard bas, fixé vers le sol. « Mais j’ai merdé et mon ex-femme l’a récupérée. » Comme si c’était sa faute. Il ne l’avait pas fait tomber, il ne l’avait pas laissé seule sans surveillance non plus. C’était son travail, c’était une raison valable pourtant. Mais elle avait réussi à le faire sentir coupable. Il s’en voulait même qu’elle l’ait trompé, pour dire. « Et elle va s’en servir pour ne pas la ramener à mon prochain weekend… » Elle le privait de sa fille, alors qu’elle était plus ou moins la bouée de sauvetage qui le tenait en vie jusque-là. Il n’y a qu’elle pour qui il arrive à ne pas toucher à une bouteille d’alcool. Mais ça elle ne veut pas le comprendre. « Je suis désolé… tu as surement mieux à faire que d’avoir à t’occuper de moi… » il plaqua ses mains sur son visage et tenta de se relever. Enfin, dans l’idée c’était ça, dans la pratique… Disons qu’il s’était juste cassé la figure. Maintenant au sol, il gémit légèrement et tente de se relever, en vain.

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