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BETH

La vie n'a pas toujours été tendre avec toi. Mais en restant positif, il y a toujours un petit truc à retenir. Peut-être que si la vie t'avait donné toutes ses difficultés c'est que tu en étais capable. Assez fort pour les supporter, malgré qu'à cet instant, cette idée te semble complètement saugrenue. Pourtant, toutes ses péripéties t'emmène à cette soirée, à ton rire et à cette conversation que tu trouves plus qu'intéressante. À cette rencontre qui dans d'autre condition ne se serait peut-être même pas produite. Et vous étiez là à discuter comme-ci vous aviez déjà un lien d'établie. Tu trouvais ça simple, de discuter avec la barmaid, le contact s'été fait si facilement que tu n'avais pas eu besoin de réfléchir à ce que tu pourrais dire. Tu n'avais même pas tenté d'être courtois, tu n'avais aucune idée en tête en entrant dans ce bar. Mais le destin en avait décidé autrement. Tu rigoles, tu apprécies les gens qui savent utiliser l'auto-dérision. Était-elle aussi doué dans ce domaine que dans la création de cocktail? Tu sais à présent que non, mais comme on le dit souvent, nul n'est parfait. "Vous avez déjà pensé à mettre vos services pour le gouvernement?" Demandes-tu avec une pointe d'humour. La jeune femme n'avait pas tout à fait tort. L'âge c'est aussi dans la tête, sauf que toi ton esprit est fort torturé. Tu as tellement souffert dernièrement. La torture, la souffrance, ce sont des souvenirs qui te hantent en permanence. Des événements qui ont tendance à te faire penser que tu es plus vieux que tu ne le penses. Évidemment ce ne sont pas que des impressions, mais ça te pèse plus que tu ne le penses. Une confiance en sois, pas tellement. Quand tu roulais à fond sur ta deux roues, tu ne pensais pas au conséquence. Tu étais dans l'âge idiot, où tu penses que rien de mal peut t'arriver. L'âge où la seule question que tu te poses c'est combien de nanas cette course va pouvoir t'apporter. "L'adrénaline de l'interdis et quand tu es avec ta bande de copain, tu ne penses pas tellement possible risque que tu prends." C'est quand même ironique de se dire que cette homme qui aimer enfreindre les lois avec sa bande d'amis à moto et désormais un militaire et un bon. "Merci de me prévenir."

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« Non, mais c'est une excellente idée, je suis sûre que la paye est bien plus généreuse » Tu riais tout simplement, cela te faisait du bien de parler avec quelqu'un qui ne te connaissait pas. Quelqu'un qui ne savait pas que tu étais une femme étrange et pleine de secrets. Parce que c'était exactement ce que tu étais, tu étais la jolie petite menteuse du coin, celle qui ne disait rien de ses réelles activités en dehors de ce bar. Mais également celle qui n'était pas très proche de cette nouvelle famille qui l'a faisait flirter avec l'illégalité. Tu étais bien dans le gang, étrangement, tu faisais ce que tu aimais avec des gens qui partageaient cette même passion et qui te comprenais mais tu avais ce secret qui te rendait parfois distante. Les secrets, toujours des secrets qui font que tu n'es toi-même avec personne, jamais. C'était parfois lourd à porter mais comme bien souvent et comme tu le fais ce soir, tu préfères en rire et t'amuser. Ton secret fait partie de ta vie, c'est comme une ombre qui te suit, parfois elle te hante, elle te fait peur mais bien souvent, tu l'oubli. Le gouvernement ne voudrait jamais de toi dans ses rangs et tu le sais. Derrière des barreaux peut-être mais il l'ignore et c'est bien mieux ainsi. « Si je résume, c'est surtout des idiots qui pensent avec le mauvais cerveau ? » Très gros résumé et pas très fin mais ce n'était pas pour autant que c'était faux. « Cela m'empêche que parfois, être idiot, ne penser à rien, ça fait un bien fou » Tu lui souriais, il était sage, il était droit, organisé, tout devait être prévu à l'avance. Enfin c'était l'image que tu avais d'un militaire même si ta connaissance sur le sujet n'est qu'un vieux ami d'enfance que tu n'as revu qu'une fois depuis la mort de ta mère. Autant dire que tu n'y connais rien. Mais tu sentais qu'il avait besoin de lâcher prise, de se vider l'esprit. Tu sentais ce poids sur sa conscience qu'il n'arrivait pas à alléger et même si tu le connaissais à peine, tu appréciais le jeune homme en face de toi. Tu lui souriais quand tu te remerciais. « Vous faites quoi maintenant ? Je veux dire là tout de suite ? » Oui, tu avais un plan mais ça il l'ignorait encore.

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BETH

Un rire sort de ta bouche et voilà que la jeune femme avait réussis là où beaucoup avait échoué. Tu rigolais, l'humour de la jeune femme te faisait beaucoup de bien. Cela faisait tellement longtemps que tu n'avais pas rigolé. Déjà depuis ton retour à Melbourne, tu en avais perdu l'envie, perdus la joie de vivre. Avant, tu étais heureux, avant tu aimais prendre des risques, avant tu aimais jouer avec le feu. Perdre ton ami, perdre ta moitié, perdre celui qui faisait tenir pied cela a été dure pour toi. "C'est assez bien définie, je dirais. Mais en disant suis-je en train de trahir ma communauté." Te voilà continuant à essayer d'être drôle. En effet la petite blonde derrière le comptoir avait un drôle d'effet. Sur certain point elle te rappelé un peu Nallah. Fougueuse, aventurière et elle a une bonne influence sur toi. Mais une grande différence existe puisque la jolie rousse fait battre ton coeur depuis presque toujours. Comme toujours ton côté ours mal lâché t'empêche d'être heureux en amour. "Certainement. Cela doit être tellement reposant de ne penser à rien." Quand tu y réfléchis cela fait tellement longtemps que ça ne t'ais pas arrivé. À l'armée, ils t’apprennent de toujours rester sur tes gardes, car c'est souvent dans le calme qu'arrive les plus grosses tempêtes. En effet, c'est durant un moment calme que tu avais vécus l'enfer. La seule chose dont tu te souviens, c'est d'un moment calme et puis plus rien. Soudain, tu t'es retrouvé dans une cage humide dans les sous sol et encore que tu étais loin d'imaginer les souffrances que tu allais endurer. Puis la jeune femme semble avoir une idée en tête et elle te demande si tu fais quelques choses. Tu fronces les sourcils en te demandant ce qu'elle te réserve. "Je tente de rester en vie" Dis-tu en continuant d'utiliser l'humour avant de reprendre en disant. "Pas grande chose, m'apitoyer sur mon sort et boire des verres." Pitoyable comme vie. Triste réalité! Qu'est-ce que tu étais devenu.

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Est-ce ton métier de barman qui te donnais ce petit côté douée pour analyser les gens ? Ou est-ce que c'était ta méfiance qui faisait que tu avais pris l'habitude d'observer le monde qui t'entoure et surtout les gens ? Tu sais que tout le monde n'est pas gentil, tu fais d'ailleurs partie des méchants pour certains mais au fond, tu ne sais pas si tu es si mauvaise qu'on veut te le faire croire. Tu veux simplement survivre et pour cela, tu dois avoir des réponses. Manque de chance pour le monde, tu ne fais pas partie de ses gens qui les attendent, toi, tu les cherches en te mettant parfois dans de drôle de situation. L'homme en face de toi avait l'air fait du même bois. Malgré vos vies et vos modes de vies que tu deviennais bien différente, il avait besoin autant que toi d'une pause. De ce moment où on est juste des idiots qui ne pensent à rien alors tu oses. Tu lui demandes ce qu'il fait et sa réponse fait apparaitre un sourire que certains diraient malicieux. Dans le bon sens du terme. « Parfait ! » Tu lui fais un clin d'oeil avant de retirer le verre qu'il a sous le nez, de toute manière il était presque vide. Tu le jettes dans un évier un peu plus loin en attendant la remarque qu'il allait te faire et à laquel tu n'allais pas répondre. Puis tu te baisses pour récupérer tes affaires sous le comptoir et tu lui tend un casque. Bon ce n'est pas le plus sécurisé des casques mais il fera l'affaire pour ce soir. « On se tire, on passe chercher ta moto et on prend la route, là, maintenant. Et ne me dis pas, non, ton programme pour la soirée était franchement déprimant ! » Tu étais comme ça, tu suivais ton instinct et sans trop savoir pourquoi tu avais le sentiment que tu pouvais lui faire confiance. Et puis soyons réaliste, tu pouvais fermer le bar un peu plus tôt, personne ne le verrait et puis au pire tu n'aurais qu'à mentir au gérant, ce ne serait ni la première fois, ni la dernière d'ailleurs.

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BETH

Tu es assez surpris quand la jeune femme te retire ton verre. Tu te dis que cela n'est pas très professionnel, mais tu n'es pas si étonné que ça. Mais quand elle te sort un casque de sous son comptoir, tu restes un peu bouche-bé. Il est clair que son idée est bien meilleur que l'idée que tu t'avais fais de ta soirée. Elle a tout de même une sacré confiance en elle pour être capable de proposer une telle sortie avec un homme qu'elle ne connait pas. Dehors, il pleut encore et tu hésites. Tu n'as pas roulé depuis tellement longtemps. Cela te fait un peu peur, mais tu ne veux pas paraître pour un faible. "Qu'est ce que t'a contre les hommes qui veulent déprimer, ça doit être ton gain de pain." Tu sais à quel point tu es misérable. Tu souris péniblement et puis tu attrapes ce casque à deux mains. "Allons-y! Pour une fois depuis ton retour en ville, tu avais envie de te sentir vivant. Tu avais envie de te sentir libre, ne pas porter le poids sur tes épaules. Tu enfiles à nouveau ta veste sur tes épaules. "Direction le centre!" Avant de vérifier si tu as toujours tes clefs dans ta poche. Tu aurais tellement pu les perdre en chemin. Et si ton père te voit faire un tour de moto il risque de vouloir te tuer lui-même. Ta psy ne serait pas d'accord, mais peu importe, tu as besoin de ce moment de liberté.

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« Si, mais je suis mal payé alors, autant s'amuser un peu, non ? Et puis, je n'aurais jamais la force de te mettre dans un taxi après plusieurs verres. » Tu avais du culot, tu osais tout, c'est vrai, tu lui proposais un truc fou alors que tu ne savais rien de lui. Mais tu sentais qu'il avait besoin d'un peu de folie dans sa vie et tu étais la personne parfaite pour cela. Et puis, tu dois avouer que tu n'as jamais aimé être un lion en cage et cela fait bien trop longtemps que tu tournes en rond derrière ton comptoir. Tu as besoin d'air, si bien que tu en oublierais presque la pluie qui s'arrête à peine. Ce n'était pas un temps pour rouler, il faisait humide, les routes pouvaient être dangereuses mais il en fallait plus pour arrêter des idées. « Cool ! » Au fond, tu ne penserais pas qu'il allait accepter, pas aussi facilement en tout cas. Tu pensais l'avoir à l'usage peut-être ou qu'importe, tu n'avais pas vraiment de plan défini. Mais tu étais plus que ravie, tu attrapais ta veste en cuir sur le porte manteau, une veste simple, celle du gang, tu l'as garde pour vos soirées. Pas ici. Tu le laisses sortir et tu fermes la porte derrière vous. Ta moto est bien plus grosse que toi mais elle te complète, vous ne faites qu'une et tu comptes bien le montrer au jeune homme. Tu montes dessus et tu allumes le moteur. « Prêt ? » Ton pied a déjà remonté la bequille, il ne te manque plus que ton passager.

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BETH

Tu ne sais pas pourquoi, mais tu suis cette jeune inconnue. Tu ne connais rien d'elle, elle pourrait très bien travailler pour des hommes dangereux. Elle pourrait être celle qui cible les potentiels victimez. Celle qui juge si ta vie à de l'importance ou non. En toute objectivité, ta vie n'a aucune importance surtout en ce moment. Pour une raison que tu ignores, tu avais décidé de lui faire confiance. Là suivant dans un délire dont les spécialistes qui te suivent appelleront ça de comportement à risque. Quand tu es devant le bar, elle te présente sa meilleure amie. Une magnifique monture à deux roues, tu es comme impressionné. Elle monte sur sa bécane et elle t'invite a en faire de même. Tu l'a suis et vous prenez la direction de ta petite maison. Celle de tes parents, ayant quitté le domicile familiale pour l'armée, tu n'as jamais vécu seul. "J'arrive dans moins de cinq minutes." Tu entres discrètement, un peu comme un voleur pour enfin relever la porte du garage. La jeune femme garé juste devant t'attend en tapotant sur son smartphone. Tu pousses ta bécane en dehors du garage, met la béquille, avant de mettre ton manteaux et tes gants. Tu refermes le garage à clef en faisant le moins de bruits possibles. Tu sais que si ton père t'attend, tu seras punis comme un adolescent peut l'être. "Du coup qu'elle est la suite du programme?" Au fond de toi, la frousse arrive, seras-tu conduire ? Est-ce vrai que ça revient comme du vélo. Dictons qui est faux, car une fois que tu as abandonné le vélo, c'est compliqué de reprendre. Tu te demandes quand même ce que la jeune femme a prévus de faire. "Moi c'est Wesley" Dis-tu afin de connaître enfin le prénom de la jeune femme qui va te tenir compagnie. Celle qui ose te confronter à des choses que tu caches, celle qui arrive à te faire sortir de chez toi pour autre chose que la psy ou pour boire.

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Est-ce que tu avais prévu de finir la soirée comme cela ? Probablement pas, tu pensais la finir comme souvent, derrière ton bar en train de jouer à gaspiller des bouteilles en regardant un idiot vidé les autres bouteilles mais quand tu l'avais vu lui, tu avais sentie qu'il était différent. Il ne buvait pas pour boire, tu sentais qu'il y avait autre chose, quelque chose de profond. Et les blessures profondes, tu connais peut-être trop bien. Tu le prend derrière toi, sans savoir si tu as raison ou si c'est un tueur à gage mais au fond, tu t'en moques. Il te guide jusqu'à une maison, bien trop grande pour un homme seul même si cela est possible. Il te dit qu'il revient et tu ne poses pas de questions, tu enlève ton casque en l'attendant et tu sors ton téléphone pour envoyer quelques messages. Surtout un, à ton patron pour lui dire que le bar était vide et que tu te sentais souffrante, il ne te croiras probablement pas mais il a l'habitude et ne pourra pas de reprocher ton absence sur ton lieu de travail. « Tu mets ton casque et tu laisses le bruit du moteur ou ton coeur, tout depend du type de poète que tu es, te guider » Ton sourire malicieux était encore là, tu n'en savais rien. Tu n'avais jamais vraiment de programme à suivre. Tu roulais sans te poser de question, souvent en bord de place parce que tu aimes la vue, parce que tu aimes les courbes des collines et puis quand tu avais envie de t'arrêté, tu t'arrêtes. C'est des moments de liberté, des moments sans pression. Alors dans un petit rire, tu poursuis ta phrase. « Pas de programme, on suit nos envies, ça te convient ? » Il se présente et tu lui souriais comme si tu n'avais pas remarqué que tu ignorais jusqu'au prénom de l'homme en face de toi. C'était un détail qui t'avait échappé, un détail tout de même important mais qui était sortie de ta tête de linote. « Beth. Prêt pour vivre Wesley ? »

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BETH

Tu aurais pu tomber sur n'importe qui se soir, mais le destin a fait que tu as rencontré Beth. Que tu sois entré pour la première fois dans ce bar. Si tu avais suivi la routine de tous les jours, tu ne serais certainement pas sur ta moto à cet heure-ci. Il est tard, la pluie rend le paysage sombre et gris. Pourtant, tu as hâte de pouvoir monter sur ta bécane et de te sentir libre. C'est ce que tu provoques cette automobile, de la liberté. Le son du moteur qui tourne est le même que celui qui circule dans ton système sanguin. "Parfaitement!" Réponds-tu quand elle te demande si suivre vos envies vous tente. Tu la laisses démarrer après avoir entendu son prénom, Beth. Certainement le pseudonyme d'Elisabeth ou de Bethany, mais peu importe, Beth ça lui va bien. Cours, sauvage, mystérieux, c'est ainsi que tu qualifierais la demoiselle. Au début, tu trembles entre la peur et l’excitation. Puis tes vieux instinct de motard, reprenne le dessus. Ainsi que sur une grande ligne droite vous finissez par faire une petite course. Vous vous retrouvez au niveau des colines, et tu te sens enfin heureux. Derrière ta visière tu souris, comme un gosse, heureux comme tu ne l'as pas été depuis tellement heureux. Le plus fou dans tout cela c'est que tu dois ce sentiment à une femme que tu ne connais même pas. Pendant que tu conduis tu ne penses pas aux évènements que tu as traversé, tu ne penses pas à Nallah, si même à ta psy. Tu ignores combien de temps vous roulez, mais cela te semble si court, mais peut-être pas, au fond le soleil commence à donner ces premiers rayons. Vous vous arrêtez auprès d'une colline, tu enlèves ton casque pour admirer cette magnifique vue que la nature vous offre. "Les plaisirs simples, merci."

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Cette soirée pouvait paraitre totalement folle et elle l'était. Tu avais embarqué un inconnu dans l'un de tes délires, un simple innocent qui ne te connaissais pas. Alors, il ne pouvait pas deviner que tu avais toujours ce grain de folie, que tu aimais faire des choses dans ce genre là. Des choses qu'on ne prévoit pas, des choses que avait simplement envie de faire. Est-ce que tu l'aurais fait si il ne t'avait pas suivi ? Ce n'était pas impossible, tu aimais ce genre de folie mais cette nuit, c'était pour lui que tu le faisais. Il en avait besoin. Il valide ton idée et tu lui souris avant de fermer ta visière, laissant le son de vos moteurs vous guider sur l'île. Vous roulez, tu ne serais pas dire combien de temps, ni même le chemin que vous avez pris, c'était du hasard. A chaque tournant celui qui était devant guidait l'autre jusqu'à arriver sur les hauteurs de la ville. Garant ta moto à côté de la sienne, tu retires ton casque, un coup avec ton pied dans la béquille et tu descends de ta fidèle destrier. « C'est étrange comme la ville à l'air douce vu d'ici » Tu étais sincère, tout avait l'air presque innocent quand on voyait la ville sous cette angle. Alors que la réalité était bien plus sombre, bien plus compliqué aussi que ce simple moment de vie. Mais quand on a eu une enfance comme la tienne, c'est l'un des rares avantages, tu sais te contenté de peu et l'apprécier. Vous restez là quelques instants, sans rien dire, à quoi bon parler ? Tu as bien compris qu'il n'aimait pas parler de lui et tu ne comptes pas lui parler de toi non plus. Pourtant, après quelques minutes, tu brises ce silence comme toujours. « Ca valait le coup d'abandonner la bouteille, non ? »

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BETH

Cette sortie a l'improviste, t'avais fait du bien. Le sourire sur ton visage laissait deviné un sentiment que tu avais caché pendant un moment. Tu n'avais pas imaginé pouvoir être heureux à nouveau. L'absence de ta mère était puissante et laissez un grand vide dans ton coeur, mais pas autant que la culpabilité. La mort de Calleb, cette mort qui n'était pas prévue, qui ne se serait jamais produite si on ne t'avait pas enlevé. Mais face à ce paysage, les collines, le soleil qui se lève au loin. Les magnifiques couleurs qu'il peut envoyer sur la ville. Tu peux dire que tu es heureux. "Sans le bruit de la foule ? Sans les klaxons ou autre ? Tout à fait d'accord." Tu apprécies tellement les choses simples de la vie. Quand tu étais avec tes comères à l'armée, le confort ne te manquait pas. Créer un lit avec le sable, était devenue un jeu d'enfant. C'est ce genre de choses que tu apprécies à présent. Au début, s'était compliqué, comme tout jeune adulte, il te semblait fou de vivre sans ton téléphone, sans ta play ou sans ton super lit que ta mère t'avait acheté. Et qui à présent te semble même pas si confortable que cela. Quand Beth te demande si cela valait le coup de laisser la bouteille, tu lui souris. Un petit certes, mais le genre d'expression très rare chez toi. "C'est même beaucoup plus puissant qu'une simple bouteille, je n'avais pas réalisé comme elle avait pu me manquer." Dis-tu en caressant le haut de ta bécane, seuls les motards entre eux, peuvent dire ça à voix haute sans passer pour une personne complètement folle. Heureusement pour toi Beth est pire avec son bolide.

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« Sans rien, juste la beauté de la ville et son silence, enfin presque, je ne suis pas douée pour me taire » Tu riais légèrement, il avait du le comprendre. Se taire ce n'était pas ton truc, tu as toujours quelque chose à dire, du bruit à faire, un peu comme une enfant qui a besoin d'attention. Pourtant, tu sais le laisser savourer quelques instants de silence face à cette rue. Il te parle de la foule, il te parles des klaxons mais ton esprit est bien plus noir, toi, tu penses à tout ce qui se passe dans l'ombre. Tu penses aux courses de rues, tu penses aux trafics de drogues. A toutes ses choses qui se veulent discret mais qu'on peut voir avec un petit d'attention sur la ville, sur ses habitants. « Ce n'est pas la meilleure amie de l'homme pour rien » Tu lui souriais, cette expression n'existait pas et c'était bien dommage parce que tu le pensais. Aussi stupide que ce soit, ta moto était la seule chose que tu possédais et que tu aimais. Tu n'es pas une femme matériel, bien au contraire, tu n'as que très peu de chose, rien de valeurs, sauf elle. Le jour se levait et la chauve souris que tu étais ne ressentais pas vraiment de fatigue, tu avais l'habitude de travailler la nuit. De dormir le jour, c'était une routine et puis, tu avais un genre d’adrénaline quand tu roulais qui te tenait éveiller. « Tu as faim ? » Question au allures anodines alors que oui, tu meurs de faim, il faut dire que tu es célibataire alors tu ne manges pas vraiment à des heures classiques. En réalité, tu manges quand tu as faim donc tu peux avoir 7 repas par jour comme un, tout dépend de tes occupations. Mais quand tu hackes, souvent tu ne vois pas le temps passé et tu en oublies de manger.

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BETH

Ta moto était bel et bien ta meilleure amie, pendant un temps, tu aurais pensé que Nallah occupait cette place. Avec les années, les hormones, tu as vite compris que la seule femme dans ta vie sans aucune ambiguïté était ta moto. Tu avais remarqué que ta meilleure amie prenait de plus en plus de place dans ta vie, dans ton coeur, tu t'es donc éloigné et rapprocher de ton deux roues qui ne t'apporte que du bonheur. "Et dire que pendant toutes ses années, je pensais qu'on parlait du chien." Tu ris, pour la première fois depuis des mois, tu avais passé une soirée tout ce qu'il y a de normal. Enfin si on prend en compte que ce promené avec une parfaite inconnu et quelque chose de normal. Pendant ce lapsus de temps, tu n'étais pas Wes le héro, Wes l'homme qui a survécus, mais juste un gars comme ça. Un motard, un gars un peu bizarre, mais cela te fait tellement de bien. La demoiselle demande si tu as faim et tu réalises que tu n'as pas mangé depuis le midi. À cet instant ton ventre ce met à gronder comme pour te rappeler que tu as effectivement faim. Tu lui souris et réponds. "Je crois que cela sert de réponse, mon dernier repas date d'hier midi!" Sauté des repas c'est ton truc, tu ne vis pas dans le même fuseau horaire que les autres. Encore détraqué, encore traumatisé, tu dors quand tu arrives et c'est pareil pour la nourriture. Vous prenez donc la route vers le dinners le plus près quand ta moto, fait un drôle de bruit et refuse de démarrer. "Je crois quelle refuse de revenir à la réalité." En même temps, tu ne t'ais pas servis de ce véhicule depuis combien de temps ? La dernière révision date de quand ? Même toi, tu l'ignores.

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Tu ne comprendras jamais ses gens qui vouent un culte autour de leurs chiens. Tu ne peux pas nier que certains sont mignons et qu'ils peuvent tenir chaud les soirs d'hiver mais en dehors de cela, tu ne vois que des inconvénients. Ils font leurs besoins partout, il faut les sortir régulièrement et toujours avoir un plan B quand vous quittez la ville. Bon, on ne peut pas dire que tu quittes souvent la ville mais tu aimes l'idée que rien ne te retient ici. Tu aimes l'idée d'être libre de tes mouvements sans craindre une crotte dans l'une de tes bottes. Ta moto était tout autant fidèle, peut-être que tu le penses parce que tu n'as pas autant de sensibilité que la plupart des humains. Ou pas. Wes semble d'accord en tout cas et ça te fait sourire. « Il faudra que tu me donnes ton secret parce que je pourrais passer mes journées à manger » Oui, malgré ton petit gabarit, tu fais partie de ses filles qui mangent leurs poids sans que cela se voit, celle qu'on déteste. A l'exception de tes moments perdus dans tes lignes de codes, tu manges autant de repas qu'un enfant. « Et grâce à cela, je peux te dire qu'il y a un petit diner qui ne paye pas de mine avec les meilleurs gaufres de la ville » Enfin c'est surtout les divers confitures qu'on peut mettre dessus qui sont a tombés mais peu importe, tu avais déjà faim rien qu'en y pensant. Mais c'était sans compter sur une grève de la moto de monsieur. « Ne me dis pas qu'elle t'a mise au régime ? » Tu riais légèrement, tu n'étais pas très douée en mécanique. Tu n'y connaissais rien, si ce n'était les trucs de bases apprises à force de voir ta moto en panne. « Tu t'y connais un peu ? Sinon, on peut les abandonner le temps de manger et on appelle une dépanneuse ? »

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« Je sais ce que c'est mais, c'est important de manger, ma mère disait que c'était le seul plaisir coupable autorisé » Il faut dire que c'était l'un des rares plaisirs qu'elle pouvait s'offrir et encore, pas tout le temps. Malgré ce qu'elle pouvait dire, tu n'étais pas stupide, tu voyais bien que parfois, elle ne mangeait pas pour que toi, tu manges. Est-ce que c'était pour cela que tu profitais de la vie ? L'argent ne coulait pas à flot mais avec tes combines, tu réussissais à t'en sortir, à vivre bien plus paisiblement que ta mère. Dieu, qu'elle te manque parfois. Et puis, tu te souviens de qui tu es, tu sais ce qu'elle en penserait et tu te dis que finalement, il vaut mieux qu'elle ne sache jamais rien. Au moins, tu ne liras pas de déception dans son regard. « Appétissant » Tu rigoles légèrement, autant ta connaissance des grands restaurants étaient proche de zéro, autant tu étais assez calé dans les petits restaurants qui ont l'air de rien. Le jeune homme convaincu, tu sens ton estomac te signaler discrètement qu'il a faim, c'est l'effet du mot gaufre sur toi. Et alors que vous alliez partir, la moto de monsieur semble faire de la résistance, tu le prends sur le ton de l'humour et il t'avoue ne pas l'avoir utilisé depuis longtemps et tu trouvais cela assez logique. Vous aviez roulé librement pour venir jusqu'ici, abusant parfois de l'accélérateur alors forcément, elle avait besoin de refroidir. A ton tour, tu sors ton antivol et tu l'installes sur ta moto pour qu'elle tienne compagnie à sa compagne de route. Une fois vos bécanes en sécurité, tu lui indiquais la route avant que vos pieds ne commencent à avancer. D'ici cinq, voir dix minutes vous seriez arrivé, c'était peut-être l'occasion de faire un peu connaissance, non ? « Alors, sauf les gaufres et ta moto, tu as écartés d'autres choses formidable de la vie dernièrement ? »