When your car abandons you

Libre

Il faut bien se l'avouer depuis presque quinze ans, le nombre de fois où tu avais quitté le camps pouvait se compter sur les doigts de la main. Quoique tu dois avouer que dernièrement, c'était un peu plus fréquent. Tu ne savais pas vraiment pourquoi. Depuis toujours tu trouvais tout ce dont tu avais besoin sur le terrain du ranch mais en amoureuse de la nature, tu avais souvent fait des escapades vers la plage ses dernières semaines. Tu n'avais pas de voiture, au ranch, personne n'en possède puisque personne n'en a besoin. Mais tu sais qu'il y a deux voitures que le chef utilise ou prête parfois à certaines personnes en qui il place sa confiance. Tu ne fais pas partie de ses personnes puisque tu es une femme mais ton père et ton mari, eux, sont les rares personnes a connaitre son identité et à avoir sa confiance. Tu t'étais tourné vers ton père, simplement parce que tu savais qu'il était dans le ranch depuis toujours, tu savais qu'il avait ce lien privilégier avec Monsieur X. Il te l'avait d'abord refusé en expliquant que tu n'avais pas besoin de sortir du ranch puis à force de lui faire les yeux doux, il avait fini par craquer. Ou alors était-ce parce qu'il te connaissait bien maintenant et qu'il savait qu'au fond de toi, tu étais capable de prendre le risque de sortir. Tu l'avais si souvent fait à l'adolescence. Bien entendu, il t'avait précisé que tu avais comme mission de vanter les mérites de notre communauté pour qu'elle puisse grandir. Ce n'était clairement pas ton but initial mais étant toi-même amoureuse de cet endroit, tu ne pouvais qu'en vanter les mérites. Mais tu savais que la vie n'était pas aussi simple pour tout le monde. Si vivre sans technologie et sans viande était ton lot quotidien depuis ta naissance, tu avais pu observer la difficulté des autres à s'adapter. Quand tu allais à la plage, tu voyais le nombre de personnes qui savouraient la vue et le nombre de personne qui restait collé à leurs téléphones, tu trouvais cela pathétique au fond. Pourtant, ce petit gadget aurait pu t'être très utile à peine une heure plus tard. Tu avais repris la route du sud pour rentrer au ranch quand tu avais aperçu de la fumée sortir du capot. Sans trop savoir pourquoi, tu t'étais mise sur le côté de la route pour ouvrir le capot et voir une fumée blanche en sortir. La mécanique, ce n'est pas ton truc du tout mais tu savais que ce n'était pas normal alors tu avais décidé de rentrer à pied. La route allait être longue, le ranch était isolé mais est-ce que tu avais d'autre choix ?

When your car abandons you

@Malya Mason

Encore une journée passée a traîné un peu partout dans la ville, en faisant exprès de ne jamais rester au même endroit trop longtemps, sachant pertinemment que mon look ne passé pas inaperçue dans la ville. J’avais plutôt airer les rues dans l’idée de trouver un plan, une suite ? De savoir quoi faire, mais j’ai été malade toute l’après midi sûrement à cause des huîtres elles devaient pas être si fraîche que ça.

Malgré la chaleur, je roulais avec le blouson trop grand de mon mari, sur la route avec sa moto, j’avais encore l’impression qu’il était la, qu’on ne formait qu’un encore un peu. C’est sûrement pour ça que j’utilisais autant mon harley. C’était mes moments, les seuls moments d’apaisement que j’avais, car quand la réalité revenait le chagrin et la haine étaient toujours aussi violente que le premier jour.

Je ne manquais de rien, il faut dire que j’avais pris l’habitude de vivre de façon aisée grâce ou à cause de notre façon a Ed et moi qu’on avait de gagner notre vie. Mais c’est vrai que parfois, je me disais que ça serait tellement bien de n’avoir besoin de rien, de ne manquer de rien et de respirer la paix, mais ça….

La paix ne viendra seulement qu’on j’aurais assouvie ma vengeance, c’est la tête perdue dans mes penser, pendant que je roulais que j’aperçus une voiture sur le coté de la route déserte, enfin à quelque mettre de là je pouvais apercevoir une silhouette et plus je m’approchais plus la silhouette me semblait féminine c’est donc en accélérant que je passais devant elle avant de faire un dérapage contrôler pour lui barrer la route. Je remonté la visière de mon casque pour regarder la jeune femme avant de le retirer.

«  Besoin d’aide ? Je te dépose ? »

Son visage me disait quelques choses, j’ai sûrement dû avoir des échos où je l’avais peut être croisé en étant enfant je n’en savais rien, je ne sais pas si c’est de la voir marcher seule sous la chaleur dans cette même route que j’avais pris pour quitter cette ville quelques années auparavant qui me donner envie de l’aider, un sentiment tellement étrange.

When your car abandons you

Libre

En grandissant dans le ranch, tu avais appris de nombreux gestes de la vie quotidienne. Tu étais capable de cultiver tes propres légumes, de les préparer pour en faire un délicieux repas. Tu savais aussi coudre pour te faire tes propres tenues, gérer ton écurie mais la mécanique, ce n'était clairement pas ton domaine, ni celui de qui que ce soit que tu connaisses, peut-être Callum, avant son arrivée. tu l'ignores mais tu l'imagines bien être le type d'homme couvert de cambouis, il faut dire que tu l'imagines parfait dans tous les rôles. Encore un ravage de l'amour probablement. Quoiqu'il en soit, tu étais là, comme une idiote à regarder ta voiture rendre l'âme sans la moindre idée de ce que tu devais faire. Tu ne pouvais joindre personne et tu devais bien avouer que même si l'automne n'était pas aussi chaud que l'été, il lui restait encore quelques chaleurs à offrir avant l'arrivée de l'hiver. Est-ce que tu avais eu peur face à cette moto ? Oui, bien sûr que oui, même si tu ne le montrais pas. Il n'y avait que deux voitures là où tu avais grandi alors des motos, autant de dire que c'était une légende dans ton éducation. Un instrument du diable comme dirait ton père. Mais contrairement à beaucoup de personnes de ton âge, tu en avais déjà vu, une fois ou deux dans tes années d'adolescente fugueuse où tu trainais dans la grande ville. Étrangement, tu avais ressenti un peu de soulagement en reconnaissant une femme derrière la visière. Même si tu trouvais son comportement et son allure assez masculine, c'était étrange, elle bousculait tous les codes qu'on t'avait toujours enseigné. Des codes que tu ne pourrais pas expliquer aux gens sans qu'il ne te pense folle. Tu n'étais pas aussi douée que Callum pour faire la liaison entre le ranch et le reste du monde. Tu lui souriais timidement. Au fond de toi, tu avais envie de lui dire non, tu ne voulais pas monter sur une moto, cela te faisait bien trop peur. Mais la réalité, c'était que tu n'avais pas le choix. Cela faisait probablement une dizaine de minutes que tu étais en panne sur cette route et tu n'avais pas encore eu l'occasion de croiser quelqu'un. « Volonté, vous alliez vers quelle direction ? »