Les meilleures amitiés étaient celles où les personnes n’avaient pas besoin d’utiliser des mots pour se comprendre et BB vivait cela avec deux personnes dans sa vie : Thomas et Zola. C’était d’ailleurs réciproque puisqu’elle aussi pouvait les comprendre sans qu’ils n’aient rien à dire, tout se passait dans le regard et la connaissance de l’autre alors quand Zola était tombée enceinte, elle n’avait pas posé de question. A quoi bon ? Le père ne pouvait être qu’une seule personne et Zola n’avait rien à dire, rien à approuver ou à nier, ça coulait de source et ce n’était pas la rousse qui allait juger sa meilleure amie, bien au contraire ! Dans l’était où pouvait être la blonde, il était évident que BB n’allait pas la laisser toute seule et puis... elle aussi était toute seule et elle ne serait pas contre un peu de réconfort aussi... Zola ne savait pas pour Elyan, du moins BB ne lui avait rien dit et Zola n’y avait jamais fait référence mais au fond, ne se doutait-elle pas de quelque chose ? Et puis... peut être que Thomas irait parler à la blonde maintenant que lui aussi savait ? Elle vivait déjà assez mal le fait qu’Elyan la traite comme il le faisait mais maintenant, c’était le chaos dans sa relation avec Thomas en plus de ça... et vivre dans le même appartement rendait tout beaucoup trop compliqué. En entendant quelqu’un frapper à la porte de l’appartement, BB savait que c’était elle. Elle n’attendait personne d’autre de toute manière et elle était seule à l’appartement puisque tous les autres n’étaient pas là pour la soirée et si ça avait été l’un d’entre eux, ils n’auraient clairement pas frappés. Elle se levait donc du canapé où elle s’était installée pour aller ouvrir à sa meilleure amie. Elle savait déjà qu’elle serait dans un mauvais état mais ouvrir cette porte et la trouver derrière n’avait fait que confirmer l’impression qu’elle avait alors elle n’avait pas trouvé mieux que la prendre dans ses bras.« Allez, viens me faire un câlin, chaton ! »

BB était vraiment triste pour Zola, elle méritait tellement mieux que ça... Bien sûr, c’était évidemment que la vérité éclaterait au grand jour à un moment donné mais malgré tout, elle avait espéré que ça se passe sans trop de larmes pour Zola. C’était clairement loupé... Mais d’un autre côté, elle devait se dire que la vérité, Marcus la connaissait désormais et que donc elle n’avait plus rien à lui cacher et juste lui laisser du temps pour accepter tout ça. Elle connaissait Marcus, elle savait qu’il reviendrait, il avait juste besoin de temps, comme n’importe qui à sa place. « Je sais. » Elle était vraiment triste pour Zola. Et d’un autre côté, elle ne savait pas quels étaient les bons mots à dire dans une situation pareille, ce qui pourrait permettre à Zola d’aller mieux ou au moins d’alléger son coeur lourd. Elle n’avait jamais été douée pour ce genre de choses alors elle lui faisait un gros câlin, c’était bien tout ce qu’elle avait trouvé comme solution à l’heure actuelle mais ne dit-on pas qu’un câlin guérit tout ? « Il le fera. Tu dois lui laisser un peu de temps. Essayes de te mettre à sa place, ce n’est pas une situation facile pour lui... Mais je sais qu’il reviendra, il tient trop à toi pour partir définitivement et ça, tout le monde le sait. » Elle se séparait de la petite blonde et l’attrapait par le bras pour l’emmener jusqu’au canapé où elle la faisait délicatement asseoir. « Est-ce que tu as envie de boire ou manger quelque chose ? Tu dois reprendre des forces. Et pas question que tu partes d’ici tant que tu ressembleras à un zombie. » Elle n’allait quand même pas laisser Zola partir de l’appartement dans un état pareil. C’était comme laisser quelqu’un qui a trop bu partir, ça ne se faisait pas et ce n’était pas digne d’une amitié. Elle pouvait rester aussi longtemps qu’elle le voulait ici en plus de ça, il n’y a personne qui oserait la faire partir.

BB était persuadée que Zola dramatisait le tout. Bien sûr, la situation n’était pas anodine du tout, elle le comprenait bien, mais le temps arrivait à guérir toutes les blessures, elle en était persuadée. Zola beaucoup moins, clairement, mais BB voulait la faire positiver un petit peu pour son bien. Elle n’était pas sûre d’y arriver mais ça ne l’empêcherait pas d’essayer ! « Tu dis ça parce que tu as peur qu’il fasse cela mais je te connais, tu pardonnerais tout à ta famille, quoiqu’ils fassent. Certaines choses prennent du temps, je suis sûre qu’il reviendra et que vous vous retrouverez. » Et si BB devait faire revenir Marcus par la peau des fesses, elle le ferait sans la moindre hésitation. Elle avait beau l’apprécier énormément, il s’agissait de Zola ici et elle aurait toujours la première place dans son coeur si on éliminait sa famille et Thomas. Elle n’hésitait pas à faire tout ce qui était en son pouvoir pour que ses proches soient heureux, même à mettre une baffe à Marcus si nécessaire. Elle n’était pas de nature violente, pas du tout même mais certaines choses devaient être faites parfois. Elle avait beau ne vouloir rien avaler, BB n’acceptait pas cela. Elle se rendit alors jusqu’au frigo en en sortait des petits gâteaux faits récemment par Thomas et les mis sur la table basse avec un verre d’eau. « Tu devrais quand même avaler quelque chose. C’est Thomas qui les a fait donc ton estomac ne pourra qu’aimer, je te le promets. » Depuis que BB vivait avec Thomas, elle ne cuisinait que très rarement. Pourquoi s’embêter alors qu’il était si doué ? Elle, elle ne l’était vraiment pas. Elle était une artiste mais clairement pas dans la cuisine. « Certaines choses sont trop difficiles à dire, Zola. Crois-moi, je te comprends mieux que personne là-dessus. » Oh que oui. Elle aussi avait caché son secret pendant un long moment, pas aussi longtemps que Zola mais assez longtemps pour que tout parte en vrille quand la vérité sortait. Thomas n’avait pas fui comme Marcus mais au fond, c’était tout comme vu qu’il la fuyait comme la peste depuis ce jour-là.