Je n’avais prévenu personne, j’étais actuellement chez moi, je récupérais plus d’affaire que prévu, et surtout, je prenais plus précautionneusement ce que je voulais, je n’avais pas le temps qui jouait contre moi, je pouvais y aller doucement et prendre le temps de faire attention à ce que j’embarquais. Avec l’argent que j’avais déjà, je comptais faire d’hôtel à hôtel, le temps de savoir ce que je veux, de savoir où j’en étais, de savoir ce que j’allais faire avec tout ça. Pour enfin par la suite rentrer chez moi, et m’occuper ou ignorer tout ce problème. Mais alors que je glissais quelques affaires dans mon sac, et que je pliais mieux mes vêtements pour en mettre plus dedans, je prenais mon téléphone, et avant de l’éteindre pour une bonne petite période, j’envoyais un message à Sasha, lui demandant si elle voulait bien passer, j’avais des choses à lui dire, et à lui demander. Je n’avais plus qu’à finir le tout, et l’attendre. Lorsque je passais mon regard sur un cadre, je voyais dessus Zola et moi. Je le prenais dans mes mains, et de la nostalgie montais en moi. Je faisais quelques pas dans l’appartement, avant de déposer le cade couvert sur la table. Je zieutais à la fenêtre pour voir Sasha avant qu’elle n’arrive et que je puisse donc la faire entrer le plus rapidement possible. Je ne voulais surtout pas voir ma sœur, ni Jay. Melbourne était une ville grande, mais sait-on jamais. Je fermais mon sac, pour ensuite l’emmener et le déposer proche de la porte, prêt pour le voyage. Je commençais à chercher les mots, chercher la façon dont j’allais expliquer à la jeune femme ce qui se passait. Je ne savais pas si ça s’était ébruité, si elle avait eu des informations à ce qui se disait sur moi, ce genre de chose, mais j’allais lui dire ce que j’allais faire, elle le méritait. Elle, elle ne m’avait pas menti et pris pour un idiot pendant 4 ans. Et puis, de toute manière, je l’aimais bien Sasha, j’étais d’autant plus heureux d’apprendre qu’elle rejoignait la famille il y a quelque temps. J’étais content pour Alexis d’avoir la chance de tomber sur une personne comme elle. Même si j’avais quelques soupçons sur ce dernier. Je n’attendais plus qu’un bruit de sonnerie, ou de petits poings qui tapaient ma porte.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR ECRIRE ICI

Je finissais de préparer la valise, les affaires qui manquaient, j’essayais de faire au mieux du peu de temps qu’il me restait. Si j’oubliais quelque chose, et bien tampis, je trouverais de quoi faire sans ça. Je trouverais quelque chose. Le principal était de fuir loin d’ici, de m’en aller une bonne fois pour toute. Prendre du temps pour moi, pour réfléchir, pour savoir ce que je voulais. M’occuper de moi. Ce qui n’était clairement pas le cas d’autres personnes, qui préféraient me cacher des secrets aussi gros à mon insu. J’étais trahi d’une puissance, que je ne soupçonnais pas que c’était possible. Les personnes que je jugeais encore de confiance tenaient à peine sur ma main. La femme qui approchait en faisait partie. Je n’avais pas fait attention à la fenêtre, et le toc de la porte me faisait sursauter. J’entendais la douce voix de Sasha, raison qui faisait redescendre la vitesse des battements de mon cœur. Je soufflais un grand coup, avant de prendre la direction de la salle de bain, je devais être dans un état désastreux, et je ne voulais pas qu’elle me vois comme ça. Je passais donc un coup d’eau rapide, histoire d’avoir un air plus frais. Un dernier regard dans le miroir avant de me rapprocher de la porte. Mais quand je voulais tourner les clefs, pas moyen de les  toucher. « Heu… Attends deux petites secondes, je sais plus où j’ai mis les clefs. » Je commençais à me tourner, fouiller la pièce du regard, rien. Je tapotais mes poches, vides aussi. D’un coup rapide, je ratissais l’endroit, cherchant les fameuses clefs. Mais pas moyen. « Mais, c’est pas possible, elles étaient là ! » m’emportais-je, un peu agacé. Puis, j’avais une idée soudaine. Je possédais une fenêtre sur le balcon, à côté de Sasha. Je venais ouvrir cette dernière, avant de lui passer une chaise pour enjamber le tout. « Je suis désolé, je les trouve pas et j’ai aucun moyen de faire entrer autrement » finissais-je avec une petite moue, le regard un peu désolé de lui demander ça. A l’intérieur, je lui avais prévu la même chose, pour qu’elle n’ai juste qu’à passer sa jambe par dessus. C’était à elle de choisir ce qu’elle voulait, je me tenais à côté si elle voulait de l’aide pour ne pas glisser, il serait fort dommageable de devoir appeler les urgences et faire beaucoup de tafoin alors que j’essayais de me tirer en douce… Elle avait quelques choses dans les mains. « Tu veux que je les prenne pour pas que ça te gêne ? » alors que ma voix craquait un petit coup. J’essayais d’éviter le contact visuel, je ne voulais pas qu’elle remarque que mes yeux étaient rougis, elle pouvait peut-être l’avoir vu, mais je tentais un maximum de lui ôter de la vue. « Au pire, je peux forcer la porte si tu préfères ? »

patapé:

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR ECRIRE ICI