Je suis loin d’avoir eu un début d’enfance heureuse et si on ne m’aurait pas sorti de cette galère. Je serais probablement morte où comme ma mère alcoolique devenu une prostituée que mon père biologique dirigerait et frapperait si j’avais le malheur de lui désobéir. Je suis née à Sydney, et cela, loin de la sûreté qu’un hôpital pouvait offrir. C’était dans une pièce, celle où ma mère biologique dormait et où elle avait rendez vous avec des hommes. J’ai grandi durant mes 6 premières années dans un milieu instable et d’insécurité. Je ne mangeais presque jamais, j’étais parfois même enfermé dans un placard.

Ce sont les autorités qui m’ont trouver dans le placard, un jour de printemps où ils sont venus arrêter mon père biologique et arrêté son trafic. Ils furent choqués des conditions dans lesquelles je vivais. Sachant qu’il n’y avait jusque-là aucune trace de mon existence. Je fus alors transporté à l’hôpital où j’y suis resté de nombreux mois sous malnutrition. Mes parents biologiques n’ont même pas eu la décence de me donner un prénom. C’est l’assistante sociale qui m’a donné un prénom, c’était celui de sa mère, parait-il et m'ayant trouvé courageuse. Elle m’a trouvé à la hauteur de le porter. En sortant de l’hôpital, je fus accueilli par une famille, elle cherchait à adopter un enfant bien qu’ils avaient déjà leurs propres enfants. Ils furent d’abord ma famille d’accueil et puis par la suite, ils ont réussi à avoir ma garde officielle.

Je fus une enfant assez craintive et effrayer au début, le moindre cri, le moindre bruit qui pouvait m’effrayer et je finissais limite par me cacher sous la table, en me bouchant les oreilles. Ils ont mis du temps pour obtenir ma confiance et m’aider du mieux qu’il le pouvait. Face à mes cauchemars, ils se trouvaient impuissants, j’en effectuais tous les soirs, et cela, même au milieu de la journée où je fermais l’œil. Ils m’ont fait voir plusieurs spécialistes. Cela m’a beaucoup aidé. J’avais également du retard par rapport aux enfants de mon âge. Je ne savais ni écrire, ni lire. J’ai donc eu plusieurs années de rattrapage pour arriver à leur niveau, heureusement qu’on découvre que j’avais la faculté d’apprendre vite. Cela m’a beaucoup aidé à certains niveaux et je découvrais ma passion pour le dessin quelques temps après. Puis à l’âge de 13 ans, on fini par déménager de Sydney pour nous installer à Melbourne et ce nouvel environnement me fit beaucoup de bien.

Je fis la rencontre alors à cette époque d’un jeune voisin, il avait un an de plus que moi et bien qu’au début, l’entente fut difficile. On a fini par devenir ami, et même inséparable. Grâce à lui, j’ai pu en dehors de ma famille adoptive guérir de certaines choses. Je souriais de plus en plus et en voyant que mon comportement s’améliorer, mes parents ont fini même par le laisser venir souvent squatter la maison. Ce n’était pas très évident pour lui aussi à la maison. Et puis on finit par aller au même lycée et encore à cette époque, on était souvent fourré ensemble. On avait d’autres amis, je rentre dans l’équipe des pom pom girl et je deviens assez populaire. Certains garçons me tournaient autour, je suis sorti avec l’un d’entre eux une fois, mais il a suffi qu’il fasse un geste brusque à mon égard pour que tout déraille. J’étais partie en pleure et celui qui est devenu mon meilleur ami a bien failli se battre.

Je pensais que cela m’avait refroidi de sortir avec un garçon et puis avec mon meilleur ami, on s’est échangé un baiser au bal du lycée lors de notre dernière année. Cela m’avait pas mal perturbé au début. Je l’ai fui durant des semaines avec une peur au ventre. C’est lorsque j’ai lu une lettre qu’il avait donnée ma mère que j’ai mis du temps à ouvrir que je suis revenu vers lui. Il ne m’en voulait pas, il m’a même pris dans ses bras et à partir de ce moment. Je n’avais plus peur, je me sentais même en sécurité, et cela, comme ci ma place était au creux de ses bras. Mon meilleur ami était alors devenu bien plus que cela, il était devenu mon meilleur ami et mon petit ami à la fois. Lui, il entrait dans l’école de police alors que de mon côté, j’entrais à la Fac. J’avais une certaine passion pour la mode et c’est sans oublier celle pour le dessin. Je voulais sans surprise devenir styliste, j’ai effectué plusieurs stages dans des maisons de couture.

Entre temps, j’ouvre ma propre ligne de vêtements en ligne. Je n’avais pas l’ambition de travailler pour quelqu’un, je voulais avoir ma propre entreprise et grâce à l’encouragement de mon petit ami et de ma famille. J’avais pris ce courage à deux mains, j’avais surtout cette crainte que ce que je créais ne plaise à personne et si on ne m’aurait pas poussé, je ne l’aurais jamais su. Avec un grand étonnement, je finis même par me faire un nom sur la toile et avoir un certain succès. Mon diplôme en main, je finis par ouvrir ma petite boutique en ville où dans celle-ci, je vends mes propres créations qui ne sont d’autre que des robes de soirée, de mariage et j’en passe, certaines d’entre elles sont un modèle unique. Mon petit ami fini par me demander la main également et je respirais ce bonheur, ce bonheur qui avait l’air d’être trop beau pour être vrai. Puisque je finis par apprendre la mort de mon fiancé, sa voiture a explosé avec lui à l’intérieur. J’étais anéanti, c’est comme ci, on vous arrachait une part de vous.

Je finis par me réfugier alors dans mon travail pour oublier mon chagrin, pour ne plus trop penser à cet homme que j’ai tant aimé, à nos jours heureux ensemble et ce qui ne viendront jamais par un avenir gâcher. Je croyais finir ma vie seule et pourtant, on fini par m’annoncer que j’attendais un enfant, c’était une petite fille et au début, j’avais une peur au ventre, et cela, tout le long de ma grossesse. J’avais peur de devenir comme mes parents biologiques, que je sois une mauvaise mère. Et puis lorsque Espérance est née toutes mes craintes se sont envolé, il n’y avait plus qu’elle qui comptait et je me promettais de faire tout mon possible pour qu’elle est la plus belle des enfances. Je ne voulais pas qu’elle connaisse tout ce que j’ai vécu. Aujourd’hui cette petite fille, elle a deux ans et c’est mon rayon de soleil. Celle qui me donne bien plus qu’elle n’imagine, car je ne pourrais jamais dire que son père ne me manque pas. Il me manque tous les jours et je ne me vois pas faire ma vie, un jour avec un autre.