ghost of the past

Dean & Dana

Ce matin, j'étais arrivée à l'école avec une boule dans le ventre, une petite pointe de stress juste comme je ne les aimais pas. Bien entendu à chaque fois qu'un nouvel élève rejoins ma classe, j'ai toujours une petite angoisse, surtout quand c'est en cours d'année mais ce n'était pas comme d'habitude avec elle. Même si j'avais agi comme je le faisais toujours dans ces cas-là. C'était mon assistante qui accueillait les enfants le matin, c'était elle qui les prenait en charge en premier. Moi je les rendais le soir, tout en discutant de la journée si nécessaire avec les parents, c'était une perte de temps pour beaucoup mais un simple "X était sage aujourd'hui" provoque toujours une grande fierté chez les parents et cela encourage les enfants. Dans le cas d'un premier jour, l'assistante maternelle indiquait à la personne qui avait déposé la demoiselle de revenir un peu plus tard ce soir pour avoir un entretien avec moi. J'aimais rencontrer les parents, qu'ils me parlent de leur enfant, de leurs éventuelles difficultés ou simplement de leurs peurs. Le changement d'école en cours d'années, n'effraye pas que les enfants le plus souvent. Les faire venir un peu plus tard me laissaient le temps de faire partir les autres enfants tranquillement. En voyant le nom de "Cassidy" sur le dossier de la demoiselle, j'ai espéré que son père n'était pas le Cassidy que je connaissais et même si rien n'affirmait officiellement que c'était lui, mon assistante m'avait parlé d'un sourire à tomber et instantanément, mes doutes avaient été confirmés. Le soleil brillait dehors, comme si le destin voulait que cette journée soit parfaite mais elle ne l'était pas. A 16h30, les enfants étaient partis un à un, ma petite nouvelle savait que son papa allait arriver mais avant je voulais qu'on parle un peu toutes les deux, qu'elle me dise si sa nouvelle classe lui plaisait. Si elle aimait l'école, des choses banales en soit mais qui lui montrait qu'elle était avec nous maintenant et pas ignoré dans une classe de trente inconnus. C'était important pour les enfants mais également pour moi d'avoir ce lien avec eux. Je voulais qu'elle sache que j'étais là pour elle, même si je n'étais que sa maitresse et que l'année prochaine, elle changerait surement de classe. A leur âge, il n'y a pas de changement envisageable, ils vivent dans le présent. Elle me parlait de sa robe que son papa lui avait offerte et qui lui permettait de danser comme une grande parce qu'elle pouvait la faire virevolté alors c'était amusé que je lui avais dit que je voulais voir cela. Sans me douter qu'elle allait me demander de faire la même chose, jetant un coup d'oeil à l'heure, je réalisais qu'il restait encore une bonne dizaine de minutes avant que son père ne nous rejoigne alors je m'étais laissé prendre au jeu. Sans me douter qu'aujourd'hui, il allait être en avance .. Quand j'avais entendu topper contre la porte, mon regard s'était levé vers la porte et je m'étais arrêté net. Comme figée sur place, mon sourire avait disparu durant quelques instants avant que je ne me reprenne. « Dean ? »

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Dana & Dean

« Regarde papa » sa gamine apparait devant lu vêtu d’une belle petite robe, à cet instant il se rendit compte à quel point elle avait grandi. Elle tourne sur elle-même, la mine resplendissante. Elle avait son sourire. Il la regarde danser, tournant et éclatant de rire. « Tu es parfaite. » dit-il lorsqu’elle sauta dans ses bras, il pose ses prunelles sur elle. « Prête pour ce premier jour ? » Il avait pris le temps avant de la mettre à l’école. qu'elle soit prête. Il ne voulait pas qu’elle subisse trop de changement, il savait qu’elle était touchée par toute cette histoire. Elle demandait souvent après sa mère, et Dean était toujours obligé de la rassurer en téléphonant à son ex-femme ou en la couvrant d''affection. Il ne pouvait pas lui empêcher ça, et elle en pleurait quand sa mère ne répondait pas. Alors il lui donnait toute cette attention et amour qu’une gamine demande, il se pliait en quatre pour elle, pour ne pas qu’elle soit triste. Par moment il se demandait s’il avait bien fait de divorcer, de lui faire subir tout ça.

« Papa je t’aime. » lui dit-elle lorsqu’elle avait remarqué son air inquiet, il lui sourit embrassant son front. « Moi aussi. »Il caresse la chevelure blonde de sa fille, finissant de la coiffer. Il avait découvert de nouvelle capacité de coiffure avec elle. Meade était impressionnante et aussi sociale que son père. Mais lorsque vient le moment ou il devait la laisser la dans cette nouvelle école, elle resta pendue à son cou, pleurant un peu. « Tout va bien se passer je te le promets. » lui dit-il lorsqu’il la déposa au sol, il échangea quelques mots avec l’assistante maternelle. Elle rougissait légèrement lorsqu’il la regardait trop dans les yeux. Meade se blottit une dernière fois dans les bras de son père, et ce fut aussi dur pour lui de la laisser la, dans un nouvel endroit. C’était un nouveau départ pour tous les deux au final, lui remplacer l’un des associés d’une connaissance à son père. Durant sa journée il ne pensa qu’a sa fille, di elle allait se plaire dans ce nouvel environnement. Soucieux du bonheur de sa fille plus que le sien. Si cette nouvelle vie ne lui plaisait pas il retournerait à Brisbane. Voilà quelques semaines qu’il bossait à ce nouveau cabinet, il savait déjà qu’il était devenu le nouveau chouchou de la secrétaire. Il avait demande à partir plutôt, quitte à ne pas avoir de pause déjeuner, pour aller chercher Meade. Son ex-femme l’appela sur le chemin, elle lui prit la tête sur bien des histoires et notamment sur les dates lorsqu’elle verra leur fille.

C’est un peu agacé qu’il franchit le seuil de l’école, saluant quelques mamans qu’il avait croisé le matin même, il n’en avait que faire pour l’instant il voulait retrouver sa princesse. « Salle de classe B » lui indiqua une assistante maternelle, il la remercie d’un large sourire.
Il toque et pousse la porte directement, voyant sa petite danser avec ce qui devait être sa maitresse. Il la regarde en souriant, étrangement elle lui disait quelque chose. « Dean ? » lui dit-elle se figeant sur place, il fronce légèrement les sourcils en souriant, intrigues il plante ses douces prunelles dans les siennes. « Papa !!! » Meade saute sur lui en roulant ses jambes de ses bras, elle chouine un peu car elle se rendait compte qu'elle ne l'avait pas vu de la journée. « Salut championne. » dit-il à sa fille lui caressant les cheveux. Ce regard, il le connaît mais d’où déjà ?  « Tu nous a vu danser avec Maitresse Dana » Lui dit-elle la mine réjouit, et là il comprit d’un seul coup, ce regard il le connaissait. Mais cela faisait si longtemps qu’il ne l’avait pas croisé, plus de dix ans peut-être Elle avait tellement change depuis leurs années de lycée. « Dana Walker ? » dit-il en souriant ses prunelles sauvages dans celle de Dana Meade demande avec insistance d’aller dans ses bras l’empêchant d’avancer vers cette…. Vielle amie ? Il ne serait mettre de mot sur ce qu’ils étaient e l’époque. Il attrape sa fille dans ses bras, quittant les yeux verts de la belle. Lui qui est si loquace il n’a pas de mots à mettre sur ce qui passait. Le monde est si petit. Il ne pensait jamais la revoir, elle était si resplendissante. « Ça fait un bail... » dit-il alors que sa fille jetait un regard à son père et a sa maitresse, comme si elle comprenait qu’il était en train de se passer quelque chose. « Comment tu vas ? » il pouvait dire quoi d’autre, tu as une super mine. Mauvaise idée. Il avait ce sourire séduisant ,qui lui est si caractéristique, sur ses lèvres mais tout simplement qu’il était content de la voir, heureux de voir qu’elle allait bien et qu’elle avait franchi ce cap de la cruauté de l’adolescence.Elle avait tellement changé depuis qu'il l'avait vu, elle était devenue si belle à en rendre bien jalouse des femmes. Et la nostalgie du passé fait surface, il sait ce qu'elle a essayé de faire cette année là et il en a été la cause. Sans le vouloir, il est celui qui la poussé à ce trancher les veines. Il avait toujours eu envie de s'excuser. Mais il n'a jamais eu le temps.

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Dean & Dana

C'était étrange de vous voir comme il était facile de jouer avec des émotions, comme un simple petit détail pouvait tout changer. Je réalisais qu'il en fallait peu pour que mon passé reviennes me hanter et sans le montrer, ni le dire, j'avais honte de moi. Honte de m'être battue durant des mois, des années contre les démons qui me hantaient, contre tout ce qui m'avait poussé dans ma bêtise, contre tout ce qui m'avait fait choisir une solution qui aurait pu m'être fatale. J'étais en train de jouer avec une petite fille comme je le fais souvent. Je sais que cela est peu conventionnel, je sais aussi que certains parents me voient comme une voyeuse dans leur vie parce que je discute beaucoup avec les enfants mais j'estime que c'est important de les connaitre. Qu'il faut les connaitre pour les comprendre et les comprendre ça commence par les écouter. Vous n'imaginez pas le nombre de bêtises que les doudous peuvent faire, leurs passions souvent les mêmes à cet âge, les garçons jouent au foot, les petites filles sont des princesses. J'ai toujours admiré leur innocence face aux cruautés de ce monde. Beaucoup sous-estime les capacités de leurs enfants, ils les voient comme des mini-adultes facile à manipuler mais ils sont bien plus malin que cela. Meane était une petite fille comblée, pleine de vie, je l'avais vu dès le départ même si je sentais qu'elle avait grandie entourée d'adultes. Elle n'allait pas vers les autres enfants d'elle-même mais elle était ouverte à la discussion alors ce n'était qu'une question de temps pour qu'elle se retrouve avec pleins de copains. A la fin de la journée, je discutais avec elle et je découvrais l'absence de maman. Une maman dont le téléphone tombe en panne très souvent. Une excuse qui ressemble beaucoup à ce qu'on dit aux enfants pour ne pas les blesser, je le sais mes parents l'utilisent encore pour justifier le peu de nouvelles que nous avons le droit d'avoir. Enfin, ils disent ses excuses à Sean pour qu'ils nous les répètent puisque aussi triste que ce soit, je ne crois pas avoir entendu leurs voix depuis Noël.Cette demoiselle avait la bougeotte et elle était surtout impatiente de me montrer sa robe danser alors c'était presque naturellement que nous dansions toutes les deux. Mais la réalité m'avait rapidement rattrapé. En tant normal, j'aurais été mal à l'aise qu'un parent me surprenne en train de danser avec son enfant, j'étais consciente que cela n'était pas très professionnel même si je ne faisais rien de mal. Mais devant lui, c'était différent, ce regard, ce sourire naturel qu'il affiche, je les connaîtrais entre milles, je les connais par coeur. Debout devant lui, j'avais l'impression d'être de nouveau cette adolescente complexé. J'entendais les rires qui rythmaient chaque parole que nous échangions au lycée et il m'avait fallu quelques secondes pour sortir de ses pensées. Si j'avais pu, j'aurais probablement fait comme à l'époque, j'aurais pris mes jambes à mon cou pour m'enfermer dans les toilettes des filles. Mais aujourd'hui, c'était différent, ses rires n'existaient plus que dans ma tête et j'étais l'adulte. A ce moment précis, j'étais là pour cette petite fille, j'étais là pour rassurer un papa sur ce premier jour. Je n'étais pas là pour moi, ni pour mon passé, même si rien que de le voir, je sentais mes cicatrices me bruler les poignets.

Je me contentais de hocher la tête de haut en bas pour confirmer mon identité. Je savais que mon histoire avait fait le tour du lycée, est-ce que c'était pour cela qu'il se rappellait de moi ? Où est-ce que c'était pour ce que nous avions vécu ? Enfin dans mon cas j'avais vécu quelque chose mais dans le sien, c'était le gars populaire avec des centaines d'amis alors la petite grosse, ce n'était peut-être pas ce qui l'avait le plus marqué dans sa scolarité.. « Depuis mon départ de Melbourne .. enfin quelques jours avant mais, oui, ça commence à être loin » Je lui faisais signe d'entrer dans ma classe tout en souriant à la demoiselle accrochée à sa jambe qui ne lui facilitait pas la tâche. « Tu viens ma grande, on va montrer à papa ton travail d'aujourd'hui ? » Je tendais la main à la petite fille qui avait hésité quelques instants avant de lâcher la main de son papa pour me rejoindre et c'était ensemble que nous avions décrochés un dessin de la vitre. Dean me demandait comment j'allais et pour la première fois de ma vie, je n'allais pas lui mentir en entendant cette question, je n'allais pas lui dire que j'étais plus forte que je ne le suis en réalité. Parce que même si ça a été très long, aujourd'hui, je vais bien. « Très bien, surtout depuis que j'ai vu l'une des anciennes cheerleader bosser dans le fast food juste à côté » Je lui souriais, le sarcasme avait toujours été mon truc et puis pour le coup, c'était stupide mais cela m'avait fait un bien fou de la voir comme ça. Je donnais le dessin à la demoiselle qui s'était empressé de rejoindre son père, toute fière de son art. « Et toi ? Finalement, tu as abandonnés le football ? »

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Dana & Dean

C'est étrange comment le monde est petit par moment, de la façon dont le destin sépare des personnes et les réunis plus de dix ans après. Dean et Dana n'étaient que de gamins la dernière fois qu'ils se sont vus, insouciance adolescence, douloureuse pour Dana. Dean s'en était voulu de cette histoire, de ce malentendu. Qu'elle puisse avoir cru un jour qu'il se foute d'elle alors qu'il l'aimait à l'époque, qu'il était sincère. Mais il n'a jamais pu lui dire et les années ont alors défilé à une vitesse grand v.
Il ne serait jamais vu là, avec sa gamine, en face d’un fantôme du passé. Jamais il aurait imaginé qu’il ne pourrait jamais plus être footballeur pro, jamais il aurait pensé qu’il arrêterait de jouer pour Melbourne, qu’il quitterait cette ville. Qu’il se marierait trop tôt et qu’il serait père. A l’époque il ne jurait que par le foot et les soirées, comme tout ado il se voyait déjà en haut de l’affiche. Mais le destin s’est encore foutu de sa gueule en brisant ses ailes, Mais dans cette ironie, il a eu sa fille. Et grand damne il ne changera rien à sa vie rien que pour elle, ses perles qui le voit comme un héros. Cet accident l’a rapproché de sa fille, car lorsqu’il foulait l’herbe des terrains il n’était pas là pour la serrer dans ses bras pour la rassurer, lui changer les couches, lui donner à manger et puis tout s’est arrêter.  Et le monde de Dean a finit par tourner autour de sa fille, et il est devenu son héros et elle est devenue sa raison de ne jamais abandonner.

Et le voilà face à Dana, devenue si belle et souriante, le destin se moque bien de lui, qui la ramène dans sa vie qui est si peu stable en ce moment, surtout son cœur. La revoir là le ranime de ces vieux souvenirs d’ado. « Très bien, surtout depuis que j'ai vu l'une des anciennes cheerleader bosser dans le fast food juste à côté » Il lui rend son sourire, il n’avait jamais douté d’elle, de la beauté de son visage et le charme de son sourire, qui n’avait pas changer depuis ces années. Il la regarde affectueusement, remarquant la force qui l’animait. Elle en manquait tellement à l’époque, lui avait bien essayer de la protéger mais en vain. « J’imagine que tu peux être fière de ce que tu es devenue. » dit-il en regardant autour de lui, toujours avec ce sourire charmeur sur les lèvres. Il avait raison, elle avait tellement construit de chose depuis qu’ils ne s'étaient pas vu. Il ne voyait que ce qu’elle était devenue professionnelle parlant mais…cela voulait en dire pourquoi. Meade semble l’apprécier et ça veut en dire beaucoup. « Regarde Papa. » elle montre son dessin, les prunelles animes d’innocence, il s’accroupit face à elle, plongeant ses prunelles de père heureux dans les siennes. « Une vraie artiste. » Un large sourire sur ses lèvres, et Meade se colle à son père. Comme toujours elle reste accrochée à lui, au grand damne de sa mère elle est toujours à demander son père, hurlant ne pas vouloir le quitter. « Mon papa c’est le meilleur des joueurs. » Dit-elle en fronçant les sourcils en direction de Dana lorsqu’elle lui demanda s’il avait abandonné. Il se redresse en attrapant Meade dans ses bras, il l’embrasse sur la joue. Abandonné ? si seulement il avait eu le choix. Son regard se voile quelques secondes de cette nostalgie de ne plus pouvoir jouer. Les doigts de sa fille se posent sur la cicatrice qui se dessine sur son crâne, dissimule désormais par ses cheveux. Comme si elle savait qu’il repensait à cette nuit-là. « Disons plutôt que les aléas de la vie m’ont éloigné des terrains. » dit-il en souriant légèrement, plongeant se prunelles azur dans celle de Dana. Elle avait sans doute omis de lire cet article sur lui, sur son accident. Il jouait à Melbourne a l’époque, et puis ça datait de bien longtemps maintenant. « Comment s’est passé sa première journée ? » Dit-il en posant sa fille, qui finit par se décider à vouloir jouer que de rester dans les bras de son père, il la regarde un instant avec tant d’amour et d’admiration, si petite mais intelligente. Il s'inquiétait pour son bonheur, que tout ce changement la trouble.
Il se rapproche de Dana, Meade n’était plus entre eux maintenant. Leur face à face date bien à des années, Dean ne baisse pas ses prunelles sauvages. « On a bien changé depuis toutes ces années.» son ex-femme croyait beaucoup au destin, alors il ne pouvait pas s’empêcher pourquoi il se retrouvait face à Dana. Est-ce un signe ? Qu’il puisse rattraper une erreur du passé ?

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Dean & Dana

Je n'étais pas de nature méchante, bien au contraire, j'étais souvent la fille trop gentille qu'on prenait pour une idiote. La fille un peu trop naïve qui refusait de voir le mal là où il était et dans un coin de mon esprit, je dois bien avouer que c'était mon expérience avec Dean qui m'avait ouvert les yeux. Je lui avais accordé ma confiance, je lui avais montré la fille que j'étais derrière cette allure peu attrayante. Je l'avais cru quand il me disait qu'on était amis, j'avais même fini par tomber amoureuse de ce sourire qu'il avait encore aujourd'hui. Mais aujourd'hui, je n'étais plus l'adolescente qu'il avait connu, l'adolescente qu'ils avaient brisée. Alors oui, je me moquais d'une cheerleader qui avait passé sa scolarité à se moquer de moi, j'étais ravie de voir que le vilain petit canard que j'étais avais réussi. Mais pas dans un combat où tout le monde gagne, non. Dans un combat qui demande une certaine volonté, une volonté qu'elle n'avait peut-être pas mais qu'elle m'avait donnée à cette époque. J'ai beau essayer d'oublier mon passé, il fait partie intégrante de ma vie et depuis mon retour à Melbourne, j'avais réalisé que ses souvenirs me hanteraient toujours. Quand il avait évoqué ma fierté, j'avais souris un peu plus. Je devrais être morte à cet instant, alors bien sûr que j'étais fière, fière d'avoir donné une seconde chance à la vie même si tout n'était pas parfait. Mais ce n'était pas le moment d'y penser, le sujet de cet entretien, n'était ni moi, ni nos souvenirs, c'était une demoiselle pleine de vie. Elle était fière de son travail et sincèrement, elle pouvait l'être, c'était un gribouillage d'enfant à la peinture mais j'étais toujours fasciné par tout ce qu'il réussissait à voir dedans. Sa passion de football, je m'en souvenais très bien, c'était ce qui l'animait au lycée. Vous allez me dire que cela devait être le cas de toute l'équipe et c'était peut-être vrai mais quand Dean en parlait à l'époque, il avait cette passion dans le regard. A la réponse de Meade, je devinais avoir fait une erreur en posant ma question. J'ignorais ce qui avait pu se passer mais je savais que j'aurais dû me taire. Alors je regarde la demoiselle afin de lui répondre à elle. « Et tu m'as l'air d'être sa plus adorable fan » Je lui souriais avant de lui proposé de rejoindre les jeux pour pouvoir parler avec Dean. Il était important d'avoir le ressenti d'un enfant mais elle restait un peu trop jeune pour la discussion entre adultes. Afin de ne pas éveiller la curiosité de la demoiselle, vous vous rapprochez pour parler et il y a ce contact. Ce regard que tes yeux n'arrivent pas à quitter et il semblerait qu'il n'est pas prévu de quitter les tiens non plus. « Ca a été, elle est attentive aux consignes, elle a la volonté de bien faire. Après, elle t'en parlera peut-être plus qu'à moi mais je pense que la curiosité des autres enfants l'ont mise un peu mal à l'aise. Elle m'a l'air timide donc être le centre de l'attention, c'est pas son truc .. Mais je pense que d'ici quelques jours, elle sera encore plus à l'aise. Tu n'as aucuns soucis à te faire pour elle.» Mon analyse n'avait rien d'inhabituel, c'était même très courant que les petits nouveaux attirent la curiosité, il y avait ceux qui adoraient parler d'eux et les plus réservé. Je savais que dès demain, elle ne serait plus considérée comme une nouveauté, les enfants passent rapidement à autre chose. J'essayais de rendre la situation aussi simple et naturelle que d'habitude, sauf que le père en face de moi n'était que le père d'une de mes élèves.. Il avait raison, depuis le lycée, tellement de choses avaient changés et si je me disais qu'il regrettait peut-être cette époque, je dois bien avouer que j'étais contente de ne plus y être. Presque aussi contente que de ne pas y avoir été à l'époque d'internet... J'allais lui répondre quand j'avais vu la demoiselle revenir vers nous, souriante et la seconde d'après couverte de vomi. Cela m'avait surprise au moins autant que Dean et nous nous étions précipité vers la demoiselle. « Ca va Meade ? » J'attendais sa réponse tout en attrapant que le bureau une boite de mouchoirs pour pouvoir l'essuyer.