Get to know a coffee

Maely&Zola

Je n'avais jamais été du genre à courir derrière les fantômes. Même si je devais avouer que cette lettre avait eu plus d'effet sur moi que je ne l'aurais pensé. Elle me mettait des doutes sur une "éventuelle autre famille" même si elle ne faisait référence à personne d'autre que Maely. Après tout, est-ce que cette femme était fiable ? La question sur le père de Kiara était arrivée plus vite que je ne l'aurais pensé même si je savais qu'elle allait arriver un jour ou l'autre. Ce sujet me mettait toujours mal à l'aise même si il n'y avait vraiment rien de mal à avoir un enfant seul. Des centaines de femmes avortent sans en parler aux pères et tout autant décide de garder le silence. Même si dans mon cas, c'est bien plus compliqué. Je dois avouer que je redoute le jour où Marcus gardera Kiara et où Jay va passer. J'ai peur qu'il comprenne et plus j'y pense, plus j'ai conscience que je devrais lui dire la vérité. Enfin, on verra le jour où l'occasion se présentera.. Enfin, surtout le jour où il se réveillera. Je retournais la question à la jolie blonde, j'étais autant curieuse de savoir que pressé de changer de sujet. « Tu crois que la malchance avec les hommes c'est hériditaire ? » Je riais légèrement, quoiqu'il en soit, aucune de nous ne semblait avoir eu de la chance sur ce point.

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« Tu crois que la malchance avec les hommes c'est hériditaire ? » m’avait-elle demandé en riant. A croire qu’en effet, nous n’étions pas faite pour ça dans la « famille ». Pour ma part, je ne cherchais surtout pas à m’engager dans une quelconque relation donc je ne savais pas si on pouvait parler de malchance, mais je souris tout de même avec Zola alors que mon assiette était à présent vide.

« Peut-être qui sait ? » répondis-je sur le même ton qu’elle. Je me mis alors à penser à ce que je pouvais bien tenir de cette femme. C’est vrai que la génétique avait des incidences mais je m’étais toujours refusée à me poser la question. Au fond était-ce vraiment important ? Dans sa lettre, ma mère biologique s’excusait d’avoir été trop jeune (16 ans à l’époque) et de ne pas avoir les épaules pour élever un enfant. Visiblement, ça ne lui avait pas empêcher de refaire la même chose ou presque cinq ans plus tard. « Tu veux prendre un dessert ? » demandai-je à Zola qui elle aussi finissait son plat. J’aimais bien discuter avec elle et j’espérais que nous pourrions nous revoir. Sœur ou pas, cette jeune femme semblait intéressante et, à 20 ans, assumer un enfant et un emploi, je trouvais cela remarquable. Il faudrait sans doute du chemin pour qu’on puisse réellement faire connaissance et créer un lien mais j’avais envie d’y croire. A défaut d’une sœur, je gagnerai peut-être une amie qui sait ?

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La vérité c'est que j'ignore ce qui est héréditaire et ce qui ne l'ai pas. Enfin en dehors des traits physique, chez les Dawson ce sont des bruns aux yeux noisettes. Chez les Reese, il semblerait que ce soit des blondes. N'importe qui pourrait le voir sans difficulté. Cependant, niveau caractère, je m'étais toujours dit que c'était l'éducation qui faisait les ressemblances plus que les gênes mais il est vrai que je ne sais rien de ma mère biologique ou de ma soeur. Alors peut-être que nous ne nous ressemblions pas que physiquement ? Mais ai-je vraiment envie de me torturer l'esprit avec ce genre de question ? Puis je dois avouer que j'étais pas forcement malchanceuse avec les hommes, même si tomber amoureuse du meilleur ami de mon frère était une mauvaise idée. En dehors de lui, j'étais bien consciente que j'étais la seule qui avait mis des barrières dans ma vie sentimentale. C'était moi qui était méfiante, moi qui refusait de donner mon coeur. Est-ce que je me trouvais des excuses ou est-ce que j'avais vraiment si peu de temps pour l'amour ? « Il est impossible de finir un repas sans un dessert au chocolat » Je riais légèrement, c'était ma devise. Enfin l'une des devises que j'utilisais étant petite et que j'avais transmise à ma fille qui dû haut de ses trois ans étant déjà incapable de refuser ce petit morceau brun. « Et toi, tu as vu quelque chose qui te tente dans la carte ? En tout cas, je ne connaissais pas ce restaurant mais je le trouve très sympa. »

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Zola était visiblement gourmande, ou aimait le sucré en tout cas, car, quand je lui demandai si elle voulait un dessert, sa réponse fut sans appel, pas de repas sans un dessert au chocolat. Je ne pouvais pas me passer de dessert non plus, quel qu’il soit. « J’ai besoin d’un dessert aussi ! » dis-je en souriant tout en regardant la carte des desserts. « Je prendrai … hum … Un banana split ! » dis-je au serveur qui avait fini par arriver. Une fois le serveur repartit je répondis à ma sœur.

« Je ne connaissais pas non plus mais c’est vrai que c’est bon, et niveau prix c’est correct ! » Il fallait que je me note cette adresse, on était bien servis, la cuisine était bonne , c’était bien situé, tout pour me plaire. Je me servis un verre d’eau en attendant le dessert, bien plus à l’aise qu’à notre arrivée ici.

« Je crois que ça fait des années que je ne suis pas allée au zoo ! » pensais-je à voix haute alors que je me remémorai notre conversation. Ce n’était pas le genre de sortie que je faisais, pourtant j’aimais les animaux mais, je n’y songeais simplement pas. Mes sorties se cantonnaient surtout à des concerts, des cafés/ bars, les centre commerciaux et le cinéma. Rien de bien fou en fait.

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J'avais toujours fonctionné comme cela au grand désespoir de mes parents, quand je lisais une carte dans un restaurant, je faisais mon menu en fonction du dessert que j'allais prendre. Il ne faudrait pas que mon estomac soit trop plein pour que je m'accorde une douceur. Ici, j'avais fais pareil et c'était de cette manière que j'avais repéré un fondant au chocolat accompagné de crème anglaise et d'une glace à la vanille. Vu la qualité du repas que nous venions de déguster, je ne pouvais être qu'impatiente de manger ce dessert. Je demandais tout de même à Maely si elle avait prévue de prendre quelque chose en espérant que sa réponse serait positive. Et j'avais eu raison d'espérer. Je ne connaissais pas ce petit restaurant et dîner ensemble n'étaient pas prévu mais j'étais ravie de mes découvertes. D'avoir découvert ce restaurant et d'en avoir découvert un peu plus sur la blonde qui partage mon ADN même si je suis bien consciente que ce repas n'était qu'un premier pas et qu'il ne nous engageaient en rien. « Je ne retiendrais pas cela contre toi, je crois que je ne suis jamais aller dans l'un des casinos de la ville » Je lui souriais amicalement, j'en étais certaine, je n'aimais pas vraiment les jeux d'argent, c'était trop aléatoire pour moi. « C'est vrai que c'est souvent l'endroit auquel on ne pense pas quand on a pas d'enfants, enfin sauf pour moi, c'est ma deuxième maison »