Il faut que je parle de moi ? Donc, je dois parler de ma famille ? C'est une chose que je fais peu souvent. Je déteste évoquer le nom de mon père, j'ai vécu une vie cauchemardesque avec lui. C'était tout simplement l'enfer. Je n'ai pas eu de vie paisible, c'est simple, je ne le souhaite à personne même pas mon pire ennemi. J'ai eu une enfance très compliquée. J'étais un enfant timide est réservé, je n'avais pas beaucoup d'amis. J'étais le genre de gosse à rester dans mon coin avec un ami imaginaire. Il s'appelait Gaspard, je parlais beaucoup avec lui, c'était un ami d'un grand soutient. Gaspard était le seul à me comprendre, il était aussi le seul à prendre soin de moi enfin, c'est ce que je pensais quand j'étais petit. Sans lui, je ne sais pas si j'aurai tenu, il était une force.

Mon père était bourré du matin juste au soir, c'était invivable, il n'arrêtait pas de crier sur moi pour n'importe quelle raison. Je n'avais que six ans, j'étais seul
face à mon père qui était alcoolique. Ma mère est morte il y a deux ans, elle s'est suicidée, car mon père était un véritable monstre avec elle. Il l'a frappé à coups de ceinture, il lui laissait des marques de cigarette sur sa peau pour qu'elle souffre encore plus. Elle était humiliée sous ses insultes, il était irresponsable, en plus de cela il couchait, avec n'importe quelle femme trouvée dans un bar. Ma mère était faible, j'ai subi le même sort qu'elle, sauf que lui ne m'avait pas
touché une seule fois. Parfois les mots peuvent être aussi durs que les coups. Ma mère s'était suicidée avec de l'alcool est pas mal de médicament. Elle ne pouvait plus vivre ainsi, moralement elle ne tenait plus. Je ne reconnaissais plus ma
même, elle n'était plus avec nous, elle était ailleurs. Je pense qu'elle était ainsi depuis un bon moment sous la violence de mon père. Je n'étais qu'un gosse, mais je comprenais ce qu'il se passait à la maison. Mon père n'avait pas de
famille donc je ne pouvais pas avoir un moment de répit en allant chez une tante ou un oncle. S'il n'avait plus d'alcool à la maison. Mon père s'en prenait au matériel dans la maison en cassant tout. Le lendemain, j'avais le droit à une grosse engueulade, car je n'avais pas tout rangé. Ses yeux, braqués sur moi, me faisaient froid dans le dos. J'avais du mal à suivre à l'école à cause de mon père, mais tout le monde s'en foutait de moi. Je n'étais qu'un gamin solitaire qui était
seul en parlant dans sa tête, j'étais catalogué de bizarre... Le suicide de ma mère fut un véritable choc, c'était comme un abandon face au monstre qui était mon père. J'ai dû vivre ou plutôt survivre jusqu'à mes dix-nuits ans. Quand je rentrais
de l'école, j'allais directement dans ma chambre pour pleurer dans mon lit, car mon père était soûl sur le canapé du salon. Je devais faire toutes les tâches de
ménages malgré mon jeune âge, mon père ne voulait rien savoir.
Quand j'ai eu dix-huit ans, j'ai fait de petits boulots pour essayer de garder la maison familiale, ce n'était pas une chose facile heureusement que j'avais de l'argent de ma mère qu'elle m'avait laissée. Je l'avais caché aux yeux de mon père
avant, que ce dernier ne s'en aperçoivent, mais il était tellement bourré que c'était impossible pour lui de me punir. Mon père était de pire en pire, jeune adolescent, il pouvait mettre la main sur moi, je n'étais plus un enfant. Je me laissais faire comme un idiot, mais c'était impossible pour moi de me défendre il était trop fort pour moi. Il me battait, me laissait des marques sur mon corps comme il le faisait avec ma mère. Je n'avais jamais rien dit à personne, je faisais tout pour cacher les blessures. C'était très compliqué surtout dans les vestiaires entre hommes, mais je me débrouillais toujours. J'avais la peur au ventre en rentrant chez moi. C'est quand même étonnant qu'il n'arrive jamais rien à ce genre de personne, toujours debout à me faire du mal malgré tout l'alcool qu'il avait bu, depuis pas mal d'année. À mes vingt-et-un an j'avais réussi à retrouver le
bonheur, mais mon père avait réussi à tout gâcher une nouvelle fois. En effet, il m'avait annoncé que je suis née d'un viol, une révélation choc. J'étais sans voix, j'étais effondré par la nouvelle. Il m'avait détruit, j'avais envie de tout détruire sur mon passage, j'avais envie de boire pour suivre le même chemin que mon père. Grace à mes proches, surtout ma bande d'amis, j'étais capable de relever la tête, de ne pas sombrer. J'avais mis des mois avant d'encaisser cette information de ma vie, voir des années encore aujourd'hui, j'y pense et j'ai mal au plus profond de mon cœur. Quand j'avais revu mon père, il m'avait fait un tas de reproches, c'est à partir de ce moment-là que j'ai coupé les ponts avec lui, chose que j'aurais dû faire depuis un long moment. Cette nouvelle était la goutte d'eau qui avait débordé le vase. J'étais au plus profond des enfers, un sacré coup derrière  la tête. Mais j'ai su reprendre ma vie en ne lâchant plus mes études. Aujourd'hui, je suis professeur de sport à l'université. Je suis fier de mon métier du chemin que j'ai parcouru pour y arriver. Le sport est une passion que j'ai depuis tout petit, le sport m'a beaucoup aidé pendant que j'étais en pleine détresse avec mon père. Heureux ? Ce n'est pas le cas, mais j'essaye d'aller bien est d'être sociable pour mon bien et pour ce que je fais à l'université.
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