"Tu t'es perdue, ma jolie ?" lui souffla-t-on dans l'oreille. Eva sursauta en sentant le contact de cette main posée sur son bras, se dégageant subtilement de cette étreinte désagréable. Ses yeux noisettes cessèrent de regarder ces deux hommes qui se battaient, sous les cris de Cro-Magnon des spectateurs. "Non, je viens assister au prochain combat." finit-elle par répondre, en regardant l'homme qui venait de l'aborder. Eva gardait un visage neutre, mais au fond d'elle, elle était prête à exploser. Quand Hélias avait quitté subitement son appartement, elle avait eu cet étrange instinct, celui qui lui disait qu'il n'était pas totalement sincère avec elle. Et elle le sentait mal... Elle le sentait même très mal. Elle s'était empressée de mettre une veste et de suivre en douce son meilleur ami. Ce n'était pas la parfaite attitude à avoir, dévoilant un vrai manque de confiance en lui, mais elle avait un pressentiment qui ne la quittait pas. Il fallait qu'elle en ait le coeur net. En le voyant se diriger dans l'un des ces quartiers mal-famés, Eva n'avait pas hésité une seconde avant de le suivre dans le bâtiment, où du bruit se faisait entendre au sous-sol. Là, elle avait découvert l'endroit où ces combats illégaux avaient lieu. Et elle était désormais plongée dedans, désarçonnée, paumée. "Tu veux parier, ma belle ?" demanda l'homme. "200 dollars sur le plus jeune." L'homme arqua un sourcil et répéta : "Sur le plus jeune ? Tu es sûre de toi ? Son adversaire est un poids lourd." Evidemment, il fallait, en plus de cela, qu'Hélias affronte une armoire à glace. "Je tiens mon pari." dit-elle froidement, en posant les billets d'un coup sec dans la paume de l'homme. Ce dernier haussa les épaules, se disant que c'était sûrement 200 dollars d'acquis pour lui. Il lui donna le reçu, qu'elle mit dans la poche arrière de son jean avant de s'engager dans la foule. On sentait l'impatience du public qui attendait un combat digne de ce nom. On voyait les sourires sur les visages, les yeux qui brillaient d'une lueur malsaine. Et il y avait Eva, au milieu, qui faisait tâche, avec son visage défait, les yeux inquiets et le coeur qui se serrait de plus en plus...
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Elliot Bennett
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S'il y avait bien une chose qu'Hélias détestait, c'était de mentir à ses proches et d'autant plus à Eva. Il venait de quitter sa meilleure amie pour rejoindre un combat qui allait lui rapporter gros s'il le remporte. S'il avait prévenu la jolie brune, il paraît évident qu'elle aurait tout fait pour l'empêcher d'y participer. Et le jeune étudiant ne pouvait pas renoncer à l'argent. Surtout en ce moment, avec le danger qui planait sur sa tête et celle de Mia. Et sans argent, il ne pouvait pas récupérer Mia et prouver qu'il était quelqu'un de bien. Alors certes, il avait menti, mais est-ce qu'Éva avait vraiment besoin de le savoir ? De toute évidence, elle connaissait les activités de son meilleur ami depuis bien longtemps et elle n'avait pas d'autres choix que de faire avec. Il avait quitté l'appartement rapidement avant de passer chez lui, mettre une tenue adéquate pour ce qui comptait faire. C'est ce qu'il savait mieux faire. Il avait mis beaucoup de choses entre parenthèses pour ses combats. L'appât du gain était bien trop important pour passer à côté. Ce soir, il savait qu'il allait s'en prendre des belles. Il le savait. C'était un coriace celui en face de lui. Mais il fallait tenter le coup. Et il était prêt. Il avait assez de rage et l'envie de gagner pour tout déchirer. Ce soir, c'était le grand soir. Arriver là-bas, il se présente au comptoir. Dégoûté de toutes ces personnes venant là pour le plaisir de voir deux personnes se battre presque à mort, il n'esquisse pas le moindre sourire pour ses gens-là. Et pourtant, c'est aussi grâce à eux que les gains sont importants. Il se réfugie dans un grand couloir, vide et silencieux. C'était son truc. Il s'asseyait le long du mur et attendait, prenant une profonde inspiration. C'était le moment. Il savait pourquoi, il se battait, c'était ça, le plus important. Ne jamais perdre de vue son objectif. Il monte sur la scène, se focalisant sur la brute en face de lui. Il avait du mal à croire qu'il allait mettre cette armoire à glace à terre, mais il fallait qu'il reste positif. Il caresse le collier de sa sœur qu'il ne quitte jamais, c'était leur truc, une promesse de se retrouver rapidement. Alors que les présentations se font, l'adversaire d'Hélias le nargue et lui lance des regards noirs. Le combat commence, les hurlements de la foule se font entendre, ils veulent du sang, ils veulent de l'action, c'est sadique, Hélias ne comprendrait jamais adoration pour ce genre de choses. Hélias n'est pas surpris de la poigne de son adversaire, il s'y était préparé, il laisse passer ses coups, il le laisse se déchaîner sur lui, et à son tour, il arrive à se défaire de l'agressivité du brut et à son tour, redonne les coups. Il n'en a pas donné beaucoup, contrairement à ce qu'il avait pris, mais il avait en face de lui, un sacré gars. Soudain, il a une ouverture, et l'impact fait mal à son adversaire, il le voit souffrir et comme si toute la haine était remontée à la surface, il enchaîne les coups, il ne se reconnaît pas lui-même, mais il veut gagner. Il le faut. Il sent quelque chose. Dans ses coups, il se sent observait. Pas par toutes ces personnes en proie à la violence, il sentait autre chose. Il lui aura fallu une demi-seconde pour que tout bascule. Il a détourné son regard pour voir le sien. Celui d'Eva. Putain. Qu'est-ce qu'elle foutait ici. De la déception se lisait sur son regard. Il n'aura pas le temps de reprendre le combat, que la brute épaisse s'était remis de ses coups et s'était relevé, bien décidé à en finir avec ce combat. Ce n'était pas un petit jeune comme lui qui allait le foutre à terre. À partir de ce moment, Hélias tentait de lui rendre ses coups, mais il n'y arrivait plus. Ce regard d'Eva sur lui faisant bien trop mal. Est-ce qu'il abandonnait ? Non. Mais toute sa force s'était dissipée. Hélias était KO. Il venait de perdre un match bien trop important.Il se fait aider et rapidement, il se retrouve devant la glace, essuyant rapidement ses mains. Il était bien trop énervé et fatigué pour faire quoi que ce soit d'autres. Il n'avait même pas envie d'aller voir Eva. Il ne prit donc pas la peine de la retrouver, il s'éclipsa rapidement vers la sortie de secours qui menait vers la ruelle. Sac sur l'épaule, il avait encore cette rage qui se lisait dans ses yeux. Il s’assied par terre, le temps de retrouver ses esprits quand elle apparût. Brusquement, il se releva. " Putain, qu'est-ce que tu fout là Eva ? " Au fond, ce n'était pas le simple fait d'avoir perdu qui le rendait fou, non. Mais savoir que sa meilleure amie l'avait vue dans cet état de folie, ça, il ne le supportait pas. Je me suis laissé partir là
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Sujet: Re: Love the way you lie (Hélias)
posté Lun 18 Mai - 21:31
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Elle était tombée de haut, Eva. Bien sûr, elle connaissait les activités illégales de son meilleur ami. Elle en avait pleinement connaissance, mais elle n'avait jamais été réellement mêlée à cela. Elle n'avait jamais vu cette foule surexcitée à l'idée de voir deux hommes se battre. Elle n'avait pas eu son cœur qui se serrer au fur et à mesure que l'échéance s'approcher. Cela la rendait malade. Et cette sensation désagréable ne fit que s'amplifier quand les deux combattants montèrent sur le ring. Elle avait toujours vu Hélias comme un roc, un pilier. Quand il était à ses côtés, elle se sentait en sécurité. Et même s'il était grand, bien bâti, il avait l'air bien plus frêle face à la bête qu'il allait combattre. Les gens hurlaient, trépignaient d'impatience, applaudissaient quand les présentations furent faites et que le combat fut lancé. Le cœur d'Eva s'arrêta à l'instant où Hélias se reçut le premier coup. C'était comme si elle le recevait, elle aussi, tant la douleur était forte. C'était tout un mélange d'émotions qui la submergeait : de la peur, de l'inquiétude, de la colère, de la haine, même, envers celui qui osait taper sur l'un des hommes qui comptait le plus aux yeux d'Eva. Et puis, il y avait cette déception. Cette déception qu'elle avait envers Hélias, qui lui avait menti, et cette déception qu'elle se portait à elle-même. Elle avait été incapable de le garder près d'elle. Il avait préféré se jeter sur ce ring – même si, sur ce dernier point, elle savait que l'argent avait été le seul appât. Mais elle s'en voulait, malgré tout. Elle garda les yeux rivés sur le combat, mitigée quand Hélias reprit le dessus. Elle était rassurée de le voir se défendre ainsi, mais elle ne l'avait pas vu comme cela. Elle n'avait jamais vu une telle violence émaner de lui, de la sorte. C'était presque effrayant. Elle ne le reconnaissait pas. Et ses pensées tournèrent en boucle, sans fin, jusqu'au moment où elle croisa le regard de son ami. Cela ne dura que quelques secondes, mais ces regards échangés marquèrent un tournant dans le combat. Hélias perdit de la vigueur dans ses coups, ce qui permit à son adversaire de reprendre rapidement le dessus. Les cris d'Eva, qui lui disaient de ne pas lâcher, (s'il y en avait un qui devait finir à terre, elle préférait que ce soit l'armoire à glace!) furent masqués par ceux de la foule. Les parieurs laissèrent éclater leur joie quand Hélias tomba à terre, KO. Alors qu'il fut amené à l'extérieur du ring, Eva tenta de le rejoindre. Sans grand succès. Pendant de longues minutes – qui lui semblèrent une éternité – elle attendit qu'il apparaisse. Mais en ne voyant pas le beau brun, Eva abdiqua et se dirigea vers la sortie, ne pouvant supporter la liesse commune. L'inquiétude s'emparait d'elle, effaçant presque la colère. Mais il y avait une toute autre émotion qui venait de surgir : la culpabilité. Elle avait vu la surprise dans le regard d'Hélias, quand il l'avait aperçu au sein de la foule. Elle avait vu un changement dans l'attitude de son meilleur ami, suite à cela. S'il avait perdu par la faute d'Eva ? La brune secoua la tête, refusant de laisser de telles pensées la miner. Quand elle sortit, elle vit Hélias assis par terre. Il se releva quand elle arriva à sa hauteur. En croisant son regard, elle vit toute la rage qui l'animait encore. Alors, face à sa question, elle ne put contenir sa propre colère. « Je savais qu'il y avait quelque chose qui clochait. Je voulais en avoir le cœur net... et j'ai bien fait, visiblement. Je ne savais pas que l'on se mentait, maintenant. » De nouveau, elle eut cette impression que tout avait changé. Qu'il ne lui disait plus rien. Sa main alla se poser sur le menton d'Hélias, exerçant une légère pression pour qu'il tourne la tête et qu'elle puisse voir les blessures. La brute ne l'avait pas raté. « Putain, tu as vu la tête que tu as ?! »
Je me suis un peu emportée, aussi
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Elliot Bennett
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Sur le ring, Hélias était un tout autre homme. Souvent, même lui ne se reconnaissait pas. Il se demandait souvent comment il en était arrivé là. Il n’avait jamais eu de bonnes fréquentations, c’est vrai, mais pas de là à se lancer là-dedans. Il avait besoin d’argent, mais il y avait d’autres moyens, plus légal et moins dangereux et il le savait très bien. Mais s’il avait choisi cette voix, c’était uniquement pour la facilité à laquelle il amassait l’argent et plus vite, il aura trouvé un bon appartement et un bon travail et plus vite, il récupérera Mia et c’était ça qui comptait plus que n’importe quoi d’autres. Ce soir, il y avait un gros combat, on lui avait décrit ce combat comme celui où il pourrait se refaire en une soirée. Il ne pouvait pas rater ça, même s’il sait que le combat sera rude. Il connait l’autre gars. Un grand costaud, armoire à glace qui ferait fuir même la mafia. Mais pour ça, il lui aura falu de mentir à sa meilleure amie, il l’a connait, elle l’aurait dissuader et peut-être qu’il l’aurait écouter, peut-être qu’il serait juste rester à ses côtés, mais il ne pouvait pas se le permettre, il y avait trop en jeu. Alors, il était parti, laissant sa meilleure amie toute seule. Une fois devant cet brut, il s’était fait mettre à terre avant de riposter et se déchaîner sur le gars. Il ne s’était jamais vue avec une telle rage, il était méconnaissable, mais qu’est ce que ça pouvait faire, il devait gagner coûte que coûte et de toute évidence, ces gens-là aimaient voir la rage qui s’animait chez les combattants. Mais alors qu’il se déchaînait, quelque chose l’a perturbé, un regard persistant. Des centaines de personnes le regardaient, mais il sentait ce regard pas comme les autres. Et en l’espace d’une seconde, il avait croisé celui d’Eva. Eva. Sa meilleure amie. Il n’avait pas eu le temps de reprendre le combat qu’il avait été mis KO. Déçu, énervé, fou de rage, il avait quitté le bâtiment, bien trop en colère pour rejoindre Eva. Il se disait sûrement qu’elle allait finir par partir en voyant qu’il était parti. Tous ses sentiments étaient totalement mélangés, il ne savait pas quoi penser de l’intrusion d’Eva dans sa vie privée. Les combats, il n’en était pas fier, ça non. Mais jusqu’à maintenant, personne ne le voyait et c’était très bien ainsi. Il était sorti prendre l’air avant d’entendre des pas se diriger vers lui. Il fallait bien qu’il se doute qu’Eva ne lâcherait pas l’affaire, elle avait dû sans doute le suivre et se rendre compte qu’il lui avait menti. « J’savais pas que ce que j’faisais t’intéressais autant. » Lorsqu’elle tenta de regarder les blessures sur son visage, il se dégagea brutalement et souffla. « J’aurai pas eu cette tête si t’étais pas venu. » Il n’osait à peine la regarder dans les yeux, ce regard désapprobateur qu’elle aurait certainement, il n’était pas prêt pour ça. « T’avais rien à foutre ici Eva ! » Cette fois, il la regardait, mais pas comme à son habitude. Mais au fond, il était aussi de lui, déçu que la seule personne qui compte pour lui le voit sous cet angle.
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Le Destin
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Sujet: Re: Love the way you lie (Hélias)
posté Mer 3 Juin - 11:57
Coup du destin
@"Helias Robertson" & @"Eva Calson"
Un petit rire se fait entendre alors que la situation est palpable. Le monde de la nuit est impitoyable et c'est ainsi que l'adverse d'Helias se permet de faire une proposition déplacée à la douce Eva.
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Sujet: Re: Love the way you lie (Hélias)
posté Sam 6 Juin - 17:51
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Elle savait qu'il traînait dans les combats illégaux. Mais entre savoir et le voir de ses propres yeux, il y avait tout un monde. Jusqu'à présent, Hélias avait toujours réussi à éloigner Eva de ce monde-là. Elle n'avait jamais vu la moindre de ses blessures. Mais aujourd'hui, Hélias avait manqué de discrétion et Eva s'était engagée dans la brèche qu'il avait ouvert. Et le résultat avait été terrible. Outre la déception dû au mensonge, la peur de voir son ami blessé, il y avait cette haine, cette colère qui émanait d'Hélias qui bouleversait totalement Eva. Elle ne pensait pas qu'il pouvait mettre autant de vigueur dans ces poings qu'il écrasait contre le visage d'un autre homme. C'était violent... bien loin de l'homme qu'elle connaissait, qu'elle aimait. Comme quoi, il y avait toujours une part obscure d'Hélias qu'elle ne connaissait pas, même après tant d'années ensemble. L'esprit en ébullition, les mains qui jouaient nerveusement avec la lanière de son sac à main et le regard rivé sur lui, elle sentit son coeur s'emballer quand Hélias croisa son regard. Là, elle vit cette lueur familière, ayant l'impression de retrouver son meilleur ami. Et ce fut cette impression familière qui marqua le tournant du combat. Hélias flancha quelques secondes, laissant l'opportunité à son adversaire de le mettre K.O. Sonnée, Eva resta de longues secondes au sein de la foule, ayant une sensation de culpabilité qui la submergeait. Elle ne pouvait pas en rester là, tourner les talons et s'en aller. Il fallait qu'elle le retrouve. Ce fut à l'extérieur qu'elle le vit. Quand elle s'approcha de lui et qu'il se releva, elle ressentit toute la tension qui animait Hélias. Une tension qui trouva son écho en Eva. Elle écarquilla les yeux quand il lui lâcha qu'il ne savait pas que ce qu'il faisait l'intéressait autant. "Tu déconnes, là, j'espère ?!" lâcha-t-elle, énervée. Elle savait que c'était la colère qui parlait pour lui, mais là, c'était dur à l'admettre. "Tu n'as pas le droit de me reprocher un quelconque manque d'intérêt à ton égard !" Elle avait toujours été là pour lui. Elle avait même laissé son petit ami partir pour les laisser seuls, quelques heures plus tôt ! Alors qu'elle tenta de voir ses blessures, afin de le raisonner, il se dégagea brutalement. Et alors qu'il fuyait son regard jusqu'à présent, Hélias finit par poser ses yeux sur elle. Ce regard-là, Eva ne l'avait jamais vu. Elle aurait sans doute préféré qu'il continue à fuir son regard. On voyait la colère, la rage, la déception qui animaient son regard, d'habitude, si doux ou rieur. Et cela brisa Eva. "T'avais rien à foutre ici, toi aussi !" Le ton s'éleva et Eva lâcha tout ce qu'elle avait sur le coeur : "Mais putain, réfléchis un peu Hélias ! Je sais que tu fais ça pour retrouver Mia, mais il y a d'autres moyens pour gagner ta vie. Imagine que les services sociaux l'apprennent. Imagine que l'assistante sociale te voit dans un tel état. Ce n'est pas comme ça que tu vas..." récupérer sa garde, manqua-t-elle de dire, mais un rire bruyant l'en empêcha. Eva se retourna, le regard noir, et vit l'adversaire d'Hélias les observer, puis poser un regard lubrique sur elle. Et là, il se permit un geste obscène qui mimait le genre d'attention sexuelle qu'il attendait d'Eva. "Quand tu veux, ma chérie..." souffla-t-il, provocateur. "Pauvre con !" lâcha-t-elle, choquée. Mais elle reporta vite son regard sur Hélias, posant sa main sur son bras, craignant que la situation ne dégénère. "Viens, on s'en va."
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Elliot Bennett
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Hélias avait rarement des excès de colères. Il arrivait à se contrôlait et très souvent, ça s'arrêtait là. Mais cette fois, il avait perdu son sang froid, dans sa tête, i ls'était passé beaucoup trop de choses pour qu'il puisse faire la part des choses, il a préféré se défouler et il ne l'avouera jamais mais quand il a vue la gueule défiguré de son adversaire, il était content, il s'était lâché et ça lui avait fait un énorme bien. En revanche, quand les yeux de sa meilleure amie se sont posés sur lui à cet instant, c'est là que tout a changé et que l'adversaire a reprit le dessus. Mais à cet instant, c'était déjà terminé pour lui. Il y avait de la déception et de la rage de savoir qu'Eva l'avait vue dans un tel état. Qu'est ce qu'elle allait penser après ça ? Il n'attendit pas de savoir et quitta les lieux rapidement, ne voulant en aucun cas avoir des remontrances de sa meilleure amie. Mais Eva était aussi têtu que lui et l'avait suivit jusqu'à dehors. Il était encore sous le coup de la rage et n'arrivait plus à se calmer. Il souffla et se dégagea alors qu'elle tenta d'observer ses blessures. " Moi ? Jusqu'à maintenant, ça n'avait pas l'air de te déranger c'que j'faisais et tu l'savais très bien. " il tourna en rond, cherchant le moyen de se calmer, mais même lui ne s'était jamais vue dans cet état. Dos à elle, il posa sa tête contre le mur, fermant les yeux et pensant à la seule personne qui pouvait le calmer à cet instant. Mia. Elle ne le savait pas elle, elle ignorait ce que son frère était capable de faire, pour elle, elle ignorait qu'il ferait tout pour être de nouveau près d'elle. Et Eva, à son tour, se lança sur un terrain glissant. Mia. Et alors qu'il avait réussi à se calmer, il vit rouge quand elle parla des services sociaux. Il se retourna vers elle et son air furieux avait repris le dessus. Il lui coupa la parole avant même qu'elle ne termine " Attends, tu m'fais quoi là ? Tu t'es réveillé c'matin en apprenant c'que j'faisais ? Putain Eva, tu sais très bien qu'il y a que ça qui rapporte. D'autres moyens ? .. " Ils furent interrompu, ce qui n'était pas plus mal, parce qu'il savait que ce qu'il voulait dire l'aurait blessé et en aucun cas il ne voulait blesser Eva. Il ne manquait plus que son adversaire intervienne. Hélias garda d'abord son calme, Eva avait été assez déçu par ce qu'il avait fait et bien qu'il était trop énervé, il ne voulait pas baisser dans l'estime de la jeune femme. Mais l'adversaire se permit de faire une réflexion à Eva, elle sentit Hélias monter en pression et se pressa de poser une main sur son bras et tenta de le faire partir avant que tout ça ne dégénères. Il abdiqua et commença à marcher dans la direction inverse avant d'entendre de nouveau une remarque sur Eva. " Désolé.. " c'était trop pour lui. Il n'arrivait déjà pas à supporter de voir Eva avec un autre garçon, mais entendre un espèce de connard raconter des choses horribles sur lui, c'était bien trop insupportable. Il s'excusa envers Eva avant de se diriger vers l'adversaire qui continuait de rigoler en lui demandant s'il voulait encore se faire ridiculiser. Il attrapa le colosse par le tee-shirt, et le poussa contre le mur. C'était comme une poussée d'adrénaline, comme il avait eu sur le ring avant qu'il n'aperçoive Eva au loin. Il ne le lâche plus, crochet des deux mains, son adversaire ne tarde pas à tombé ras le sol. Des larmes de colères coulèrent le long des joues d'Hélias. Il se retourna vers Eva, sachant très bien ce qu'elle pensait à cet instant. Il se dirigea simplement vers elle, la colère redescendue, il ne parlait plus, il avait bien trop honte. Il l'emmena un peu plus loin, loin de toute cette merde et s'arrêta brusquement. Il se tourna vers elle et dans un élan de désespoir, il s'écroula dans ses bras.
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Sujet: Re: Love the way you lie (Hélias)
posté Sam 20 Juin - 19:41
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Ce fut d'un pas déterminé qu'elle retrouva Hélias, dehors, dans un sale état. Elle avait l'habitude des visages tuméfiés - ses frères ayant eu une période bagarreuse dans leurs jeunes années - mais voir le visage du brun ainsi, ça lui serra le coeur. Elle ne voulait pas que l'on touche au moindre de ses cheveux. Et évidemment, cela attisa sa colère. Une colère qui trouvait un écho en celle d'Hélias, qui se dégagea brusquement alors qu'elle observait son visage. Et évidemment, il ne fut pas que brutal dans ses gestes. Il le fut aussi au travers de ses mots. "Pardon ? Combien de fois je t'ai dit qu'il fallait que tu arrêtes tout ça ?! Ne me fais pas passer pour celle qui n'en a rien à faire." C'était la colère qui parlait pour eux et qui cherchait à les atteindre l'un et l'autre. Il lui tourna le dos, sûrement dans le but de se calmer. Mais Eva, elle, continuait de trépigner. Elle n'arrivait pas à se calmer. Elle n'arrivait pas à faire l'impasse sur le fait qu'Hélias se plantait totalement. Et ce fut là qu'elle énonça les mots qu'il ne fallait pas dire. Services sociaux. Voilà ce qui pendait au nez d'Hélias s'il continuait à jouer à ce jeu-là. Il voulait à tout prix récupérer Mia. Mais ce n'était pas en s'en mettant plein la figure lors de ses combats qu'il réussirait. Les services sociaux voulaient une personne stable, mature. A cet instant, Hélias n'était rien de tout cela. Elle était à deux doigts de le dire mais elle fut interrompue par son meilleur ami qui répliquait de manière virulente. "Non, il n'y a pas que ça qui rapporte ! ça, c'est juste la facilité ! Agis comme un adulte !!" tenta-t-elle de dire, même si ses mots furent probablement couverts par la voix d'Hélias. Et à son tour, il fut interrompu dans ses paroles. L'adversaire d'Hélias pointa son nez et lança quelques paroles obscènes à Eva. Elle lança un regard assassin à cet imbécile, avant de pousser Hélias à partir d'ici. Heureusement, il la suivit. Mais l'adversaire n'en resta pas là. Il recommença ses provocations et Eva n'eut pas le temps de faire quoique ce soit qu'Hélias s'excusa envers elle et fit demi-tour. "Hélias ! Non !" s'exclama-t-elle. Le brun avançait déjà vers l'homme. Il l'empoigna avec une force imparable et commença à le frapper, malgré les mots d'Eva qui le suppliaient d'arrêter. Les larmes lui montèrent aux yeux, impuissante, obligée d'observer son ami qui déversait toute cette colère, jusqu'à ce que l'homme tomba à terre, assommé. Quand il revint vers elle, elle vit qu'elle n'était pas la seule dont les larmes coulaient sur les joues. Et alors qu'il l'emmena plus loin, Eva s'écarta quelque peu et croisa les bras tout contre elle, dans une position de repli. Elle ne savait pas quoi faire, quoi dire ou comment agir. Hélias était une grenade qui n'attendait qu'à être dégoupillée. Et cela l'effrayait, parce que même elle n'arrivait pas à l'en sortir. Le silence se fit pesant, ni l'un, ni l'autre ne se regardaient. Eva essuya rageusement les larmes qui coulaient, quand soudain Hélias s'arrêta. Sans un mot, juste poussé par le désespoir, il tomba dans les bras d'Eva, qui instinctivement l'enlaça. Même si elle le détestait pour ce qu'elle avait vu ce soir, Hélias était sa plus grosse faiblesse, son talon d'Achille. Elle ne pouvait rester de marbre face à sa détresse. Le visage enfoui dans son cou, ses bras resserrant son étreinte, elle murmura : "Tu... tu ne peux pas continuer comme ça, Hélias. Tu te détruis à petits feux." Eva retint ses larmes parce qu'elle se devait de le porter, de le soutenir. "L'homme que j'ai vu ce soir, ce n'est pas toi. Ce n'est pas celui que je connais." Soit elle ne le connaissait absolument pas. Soit il se perdait dans une voie qui l'usait, dépassé par les problèmes. Elle était persuadée que la deuxième solution était la bonne. "Il y a d'autres solutions et je serai là pour t'aider. Mais promets-moi de tout arrêter..." Dans un dernier murmure, elle lâcha : "... s'il te plaît." Un s'il te plaît qui montrait toute sa détresse, toute son inquiétude.
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Il était dans un sale état Hélias et il le savait. Ce qu’il savait aussi, c’est que lorsqu’il se battait pour Mia, il n’y avait rien d’autres autour qui pouvait le faire revenir à normal, excepté Eva. Mais celle-ci était la, présente au milieu de cette foule et Hélias ne supportait pas cette idée. Sa meilleure amie venait de le voir sous son pire jour, et fier comme il est là, il ne l’acceptait pas. Blessé et énervé, il avait préféré partir plutôt que de faire face à sa meilleure amie, parce qu’il savait au fond qu’il n’arriverait pas à être calme. Il était en colère contre elle, contre lui-même et contre son adversaire qui venait de le mettre KO. Dehors, il tenta de se calmer mais c’était sans compter sur l’arrivée d’Eva. Il ne pensait pas ce qu’il disait, évidement. Rien de ce qu’il pouvait lui dire n’était vrai. Il détestait ce qu’il faisait, il détestait voir Eva en colère à cause de lui, il détestait le fait qu’elle le voit ainsi, mais elle avait raison. Devrait-il surenchérir à ce qu’elle venait de répondre ? Probablement pas. Soupirant, il bloqua sa tête contre le mur. Ça n’allait pas le calmer pour bien longtemps puisqu’ils continuèrent à se lancer des choses que jamais ils n’auraient dit en temps normal. Il cru comprendre les quelques mots d’Eva quand elle lui balança d’agir comme un adulte. Il n’eut pas le temps de répliquer que son adversaire venait d’apparaître, son visage encore balafré, le regard méchant, voulant causer quelques problèmes. Hélias l’avait vue venir même si au début, il écouta Eva et rebroussa chemin, la bombe à retardement qu’il était n’attendait que ça, le mot de trop. Et s’il y avait bien une chose qu’il ne fallait pas faire devant le jeune Robertson, c’était d’insulter Eva. Et toute la rage qu’il avait accumulé depuis la sortie du ring ressortit à l’instant et il se déchaîna de surcroît sur les gros baleze. Hélias n’était plus lui même, il le savait. Et ce n’était pas seulement aujourd’hui. Il se perdait au fil du temps et Eva avait raison. Il jouait la facilité. Il n’avait plus la force de se battre autrement qu’avec des coups, il ne savait faire que ça. Terminant par le mettre KO à son tour, il emmena Eva plus loin. Un silence s’installèrent entre les deux amis. Hélias avait dépassé les limites et en regardant ses mains, il se rendait compte qu’il avait atteint un point de non retour. Et alors qu’il déposa les armes, il s’écroula dans les bras de la seule qui pouvait le maintenir en vie. Il l’écouta, sachant très bien qu’elle avait raison, il se détruisait à petit feux sans s’en rendre compte. Il pensait bien faire, mais il sentait aussi que Mia s’éloignait de lui. Et peut être qu’il s’agissait d’un cri de désespoir, peut être qu’il a tiré un trait sur Mia, elle était sûrement bien mieux sans lui, elle pouvait avoir une vraie famille aimante au lieu d’un frère qui se fait casser la gueule pour quelques billets. « Eva.. » un murmure qui disparaissait dans sa respiration encore bien trop forte. « j’sais même plus qui je suis moi.. » il se détacha doucement de l’étreinte de sa meilleure amie, sans la regarder, il sentait encore la déception dans les yeux d’Eva. Ce qu’elle lui demandait était impossible. Il avait tout abandonné pour ses combats parce que pour lui, c’est la seule chose qu’il pouvait faire. Il avait abandonné son petit boulot de barman, son groupe de musique se portait bien mieux sans lui, non, les combats restaient son seul échappatoire. Le faisait-il toujours pour Mia ? « j’peux pas.. j’en ai besoin Ev.. » cette fois, il plongea son regard dans celui de la jeune femme, oui faisant comprendre qu’il ne vivait plus que pour ça, elle l’avait bien vue. « elle ne reviendra pas. »
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Sujet: Re: Love the way you lie (Hélias)
posté Dim 21 Juin - 19:13
Love the way you lie
Ils s'étaient déjà disputés, Hélias et Eva. Pour des broutilles, des futilités, sans gravité. Ils se réconciliaient toujours très vite, au travers d'une plaisanterie qui s'apparentait toujours à des excuses. Mais ce soir, c'était différent. Il y avait trop de colère, de rancoeur qui teintaient leurs mots. Des mots qu'ils n'auraient sûrement jamais dits en temps normal, même si honnêtement, Eva pensait à ce qu'elle disait. Oui, il choisissait la facilité. Oui, il agissait avec immaturité, alors que l'envie de retrouver Mia devrait le pousser à agir comme un adulte. Ils n'avaient plus 15 ans ! Ils avaient de nouvelles responsabilités qui les poussaient à mûrir. Mais Hélias se butait avec ces combats illégaux, pour lesquels Eva ne parvenait pas à rester de marbre. Alors, oui, elle avait dit tout haut ce qu'elle pensait tout bas. Et alors qu'elle s'engouffrait dans cette brèche, prête à ne pas en démordre, l'adversaire d'Hélias fit son apparition, avec ses paroles insultantes, mettant ainsi fin au combat de coqs entre Hélias et Eva qui essayaient chacun d'avoir le dernier mot. Tentant de ne pas prêter attention aux provocations de l'homme, elle essaya d'éloigner Hélias. Mais elle le sentit monter en pression et avant qu'elle ne put l'en dissuader, le beau brun fonça vers son ennemi du soir, le martelant de coups jusqu'au K.O. La scène avait été choquante pour Eva, qui n'avait jamais vu autant de violence chez Hélias. Il l'avait habitué à ses taquineries, ses sourires en coin et sa mauvaise foi qu'elle trouvait adorable. Cet homme-là, ce n'était pas son meilleur ami, celui qu'elle côtoyait... celui qu'elle aimait. Alors, quand il revint vers elle et qu'il l'entraîna plus loin, la jeune femme ne répliqua pas un mot, le temps de retrouver ses esprits. C'était un mélange d'émotions qui virevoltait en elle. Elle avait autant envie de fuir, d'abandonner, de baisser les bras que de se jeter à son cou, de le soutenir, de l'aider d'autant plus. Ce dilemme prit fin quand Hélias s'écroula dans ses bras, laissant éclater son désespoir et son mal-être. La déception était toujours là, chez Eva, mais elle ne pouvait pas rester en retrait. Alors, elle usa de douceur en lui soufflant ces quelques mots, en tentant de lui faire prendre conscience qu'il se ruinait doucement. Quand il lui avoua ne plus savoir qui il était, elle répondit aussitôt : "Mais moi je sais qui tu es. Et je te le rappellerai sans cesse." C'était pour cela qu'elle était toujours derrière lui, même si elle paraissait lourde avec ses leçons de morale et ses conseils à la con. Parce qu'elle savait qu'il n'était pas irrattrapable. On pouvait encore l'aider. Elle y croyait dur comme fer. Et cela commençait par arrêter ces combats. Face à cette demande, Hélias ne croisait toujours pas son regard alors qu'Eva ne cessait de le fixer, de ses grands yeux noisette pleins d'humanité. Elle arqua un sourcil face à son premier aveu. "Si, tu peux..." lâcha-t-elle, têtue. Mais quand il plongea son regard dans le sien, lui affirmant qu'il avait besoin de tout ça, elle comprit. Elle comprit que c'était devenu essentiel pour lui. Comme un exutoire. Une échappatoire. Elle ne savait pas qu'il avait quitté son poste de barman - et sans doute ne valait-il mieux pas qu'elle le sache maintenant. Mais elle avait bien vu que sa vie tournait autour de ces combats, de ces sommes qui l'appâtaient. Il avait laissé de côté tout ce qui faisait son quotidien : le groupe de musique, les journées passées à l'appartement d'Eva, leur complicité... Mais pourquoi ? Pourquoi choisissait-il cette voie ? Sa dernière phrase l'interpella. Elle ne reviendra pas. Mia ? "Comment ça, elle ne reviendra pas ? Pourquoi tu dis ça ?"
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Elliot Bennett
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Il était juste paumé, perdu dans ce qu'il était en train de devenir. Beth avait raison, il se mentait à lui-même et il mentait à Éva pensant agir pour son bien. Mais la vérité et qu'il ne sait même plus pourquoi il le fait, il sait juste qu'il en a besoin. Il a lâché son boulot de barman et ne suit quasiment plus ses cours, à quoi bon lutter. Il venait de montrer à Eva de quoi il était capable quand il n'était plus lui-même et ça le mettait hors de lui de savoir qu'elle l'avait vue dans cet état. C'était la seule qui ne voyait que le bon chez lui, refusant d'admettre qu'il participait à des combats illégaux. Son regard rempli de déception venait de briser Hélias, parce qu'il savait qu'à partir de cet instant, même si 'elle sait qu'Hélias ne lui fera jamais de mal, elle reverra cette scène et aura peur. Elle verra le Hélias envahi par la haine, qui n'avait plus aucune limite. Mais Eva était resté, parce qu'elle était toujours présente pour lui, il ne pouvait pas dire le contraire, et il s'en voulait de la mettre dans cette position. La fatigue, la colère et l'épuisement avaient pris le dessus et il s'était écroulé dans les bras de sa meilleure amie, répétant qu'il ne savait plus qui il était. Il était loin le garçon sans prise de tête qui vivait pour sa musique et faisait tout pour saboter les relations de sa meilleure amie. Il ne saurait dire quel élément avait déclenché tout ça, le départ de son père peut-être. Au fond, il n'était qu'une pâle copie de son père, rien de plus. Il écoutait les réponses de sa meilleure amie, mais il n'avait même plus la force de parler, il n'avait plus la force de se justifier parce qu'il savait qu'il n'y avait rien à justifier, tout ce qu'il faisait été mal. Alors quand il avoua que Mia ne reviendra pas, c'était la bombe. Il avait gardé ça pour lui et c'est aussi ce qui l'avait mis autant en colère. " Je n'ai plus le droit de la voir... " et comme s'il gardait ça avec lui comme un précieux objet, il sortit de sa poche, une lettre pliée en 4, ou 6, peut-être, froissé, et la tendit à Eva. " Elle est bien mieux sans moi, hein ? " il essayait de persuader cette vérité qui faisait mal mais qui devait entendre. Il l'avait vue à de nombreuses reprises, Mia, avec sa famille, et elle était heureuse. Jusqu'à maintenant, il se faisait discret mais pouvait encore demander à sa famille de venir, et désormais, il ne pouvait même plus avoir accès à ce petit plaisir. On venait de lui retirer la seule et unique chose qui le maintenait hors de l'eau.
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Sujet: Re: Love the way you lie (Hélias)
posté Lun 20 Juil - 14:16
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Elle le voyait se détruire. Si Hélias mettait tant d'énergie à se gâcher, Eva en mettait tout autant pour l'aider à s'en sortir. Si bien que cela causait des disputes entre eux. Elle n'arrivait pas à se dire que le Hélias qu'elle avait vu, ce soir, était celui qu'elle avait toujours connu. Il était juste paumé. Il n'avait pas changé. Il avait juste perdu ses repères, son chemin de vie, ses objectifs. Mais la brune, elle, n'en démordait pas. Même si elle était sonnée par les événements de la soirée, elle n'avait pas le droit de flancher. Sans doute se prendrait-elle aussi un revers, un jour, à force de se battre pour deux, à force de mettre sa vie, ses relations en suspens pour cet homme dont elle avait tant besoin. Mais elle agissait avec le coeur, l'esprit et la raison. Des deux, elle avait toujours été la plus raisonnable. Et elle le montrait encore ce soir, en lui soufflant qu'elle savait qui il était, même si lui semblait avoir perdu sa propre identité. Pourtant, elle était loin de s'imaginer qu'Hélias avait eu un nouveau coup de poignard dans le dos. Alors quand il souffla que Mia ne reviendrait pas, Eva arqua un sourcil, surprise, avec incompréhension. Il ne pouvait pas baisser les bras. Pas maintenant. Mais quand il apporta plus de détails, dégainant une lettre froissée, pliée en 4, qui semblait avoir été lue, relue et encore relue, Eva la prit en mains et commença à lire cette lettre. Cette lettre qui avait tout changé, au sein de laquelle on interdisait désormais à Hélias de voir sa petite soeur. La jeune femme sentit les larmes lui monter aux yeux alors qu'elle murmura : "Je suis désolée..." Cette phrase était à double sens. Elle était certes désolée pour la situation actuelle, mais elle était doublement désolée puisqu'elle était responsable de cette situation. C'était elle qui avait appelé les services sociaux et elle sentait que ce secret était de plus en plus dur à porter. La dernière question d'Hélias la fit sortir de ses pensées et secouer vigoureusement la tête. "Non ! Bien sûr que non !" Oui, Mia était heureuse auprès de sa famille d'accueil mais ce n'était pas sa famille. "C'est ta soeur, Hélias ! ça devrait te donner encore plus envie de te battre..." Elle ne comprenait pas qu'il baisse les bras aussi facilement. "Sauf si tu n'attendais plus que ça pour justifier tous tes actes. Tu vas faire quoi, maintenant ? Continuer tes combats jusqu'au moment de non-retour, où je te verrais débarquer aux urgences, grièvement blessé ?!" Elle était dure dans ses mots, mais elle ne pouvait pas non plus le laisser plonger comme ça.
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- [ ] Hélias le savait très bien que le chemin sur lequel il s’était embarqué allait le perdre. C’est ce qu’il se passait. Il en avait oublié ce qu’il voulait vraiment au fond. Récupérer sa soeur était devenu sa priorité mais il en avait oublié sa vie d’à côté, craignant qu’en reprenant une vie normal, il en oublie Mia. Mais ce qu’il ne comprenait pas, c’est que justement, en reprenant une vie normale, Mia reviendra. Mais il était têtu Hélias et c’est bien pour cette raison qu’ils se disputaient souvent avec Eva. Ils étaient bien trop fiers, l’un comme l’autre, pour déposer les armes. Jusqu’à maintenant, s’il avait menti à sa meilleure amie, c’était pas pour le plaisir, loin de la, mais pour la protéger de ce côté sombre qu’il détestait. Il allait la perdre s’il continuait et la, il en serait anéanti. Ayant calmé ses pulsions une fois éloigné de l’abruti du combat, il avoua à Eva qu’il récupérai jamais Mia en lui montrant une lettre qu’il avait reçu il y a quelques jours. Une lettre qui lui expliquait clairement qu’il avait désormais l’interdiction de voir sa petite sœur. Il s’en était posé des questions en lisant ses mots. Comment c’était possible ? Peut être que ce qu’il faisait était mal mais il le faisait dans le plus grand des secrets. Mais peu importe, il n’avait pas été assez vigilant et quand il y réfléchissait bien, c’est Beth qui avait eu raison de partir avant que ça ne dégénère. Peut être devrait il en faire autant. Sans Mia, il n’était plus rien. Il y avait Eva oui, mais elle, elle avait Arthur. Eva avait raison, cette lettre devrait lui donner encore plus envie de se battre, mais il fallait aussi se rendre à l’évidence. « tu vois pas qu’ils me suivent partout et qu’ils trouveront toujours un truc contre moi ? » la colère était redescendu, il était de nouveau calme, mais dépité. Il ne voyait aucune bonne solution. Oh, il y en avait sinon des solutions. Tout quitter et laisser sa petite sœur heureuse où elle était, demander de l’argent à la seule personne qui avait certainement un paquet de billets bien caché, c’est à dire son père, ou pire encore, demander de l’aide à Beth pour tenter de récupérer Mia et partir loin. Mais aucune de ses trois solutions semblaient raisonnables, pour la simple et bonne raison qu’il y avait Eva au milieu et qu’il ne se voyait pas partir sans elle. Mais elle ne partirait pas sans Arthur non plus. A de nombreuses reprises il a voulu sauter le pas, lui dire ce qu’il ressentait pour elle, mais en la voyant avec d’autres hommes, il s’était ravisé à chaque fois et avait préféré tenter sa chance avec d’autres filles, en vain. Les mots d’Eva étaient durs, comme bien souvent, mais tout comme elle, il pensait faire bien dans ses actes. « j’ai pas de solutions Eva! J’me suis embarqué la dedans parce qu’être payé même pas 20 balles par soir, c’était que dalle. J’me fais casser la gueule mais au moins ça paye à la fin. J’ai plus rien Eva, j’ai que dalle, mon père a pris tout ce qu’on avait alors ouais, c’est ça la solution, quitte à me retrouver dans un sale état. » la nuit était tombée depuis bien longtemps et le quartier commençait à craindre un peu. « On devrait y aller. J’te raccompagne »
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Sujet: Re: Love the way you lie (Hélias)
posté Mar 11 Aoû - 14:27
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Il l'énervait. Il l'énervait tellement à cet instant ! Hélias se voilait totalement la face, il se donnait des excuses pour expliquer ses actes et ses choix, mais ce qu'il ne comprenait pas, c'était bien qu'il se trompait complètement de voie. Appâté par le gain d'argent facile, il ne se rendait pas compte que cela l'éloignait de Mia. Ce n'était pas en se faisant taper dessus qu'il allait récupérer sa soeur. Et cela Eva l'avait compris depuis bien longtemps... et forcément, cela faisait des étincelles entre eux. Elle avait l'impression de parler à un sourd. Mais en dépit de cela, du manque de communication, elle était encore là, à dépenser toute son énergie pour le soutenir, pour le relever. Mais pour combien de temps, encore ? Elle affrontait les déceptions sans un mot, Eva, mais elle était humaine, elle aussi. Et Hélias ne se rendait pas compte du mal qu'il lui faisait, en se détruisant, en lui cachant sa double vie, en refusant d'avancer. Bien qu'elle semblait frêle, de prime abord, Eva avait les épaules solides. Bien qu'elle paraissait être la petite princesse qui avait grandi, avec la cuillère d'argent dans la bouche, elle était prête à tout pour aider celui qui était son meilleur ami. Sans doute avait-elle fait une erreur en appelant les services sociaux, mais elle voulait se décarcasser pour réparer les pots cassés. Seulement, cette lettre qu'Hélias lui tendit, Eva ne l'avait pas vu venir. C'était le coup de grâce. Cette interdiction de voir Mia avait achevé le beau brun, qui était désormais en roue libre. Elle comprenait un peu mieux ses agissements, le fait qu'il fonçait tête la première vers les ennuis, mais elle ne l'acceptait pas. La situation n'était pas encore sans retour. Elle avait l'espoir, l'espoir de voir Mia revenir si Hélias sortait la tête hors de l'eau.S'il voulait sortir la tête hors de l'eau... De nouveau, il se trouvait des excuses, en disant que l'on trouverait toujours quelque chose contre lui. "ça, c'est que toi, tu crois... mais ce n'est pas le cas, Hélias. C'est à toi de montrer que tu peux être responsable. Je ne te demande pas d'être irréprochable, personne ne peut l'être, mais merde, donne-toi les moyens de montrer que tu peux garder une gamine." Elle ne mâchait pas ses mots, mais elle ne l'avait jamais fait avec lui. Elle avait toujours été franche et sincère, mettant le doigt sur des vérités qui, parfois, faisaient mal. Elle était transparente avec Hélias... ou presque. Il y avait bien la véritable teneur de ses sentiments qui restait un jardin secret pour la jeune femme. Mais même si elle ne le disait pas, la force de ses sentiments résidait dans ses actes, ses gestes, ses paroles. Elle était là. Elle était toujours là. ALors, l'entendre dire qu'il n'avait pas de solutions, qu'il n'avait que dalle mit un sacré coup dans le coeur de la jeune femme. "Tu m'as, moi." souffla-t-elle, en relevant son regard vers lui. "Mon appart' peut être le tien. Je ne gagne pas énormément avec l'hôpital, mais je suis prête à tout partager avec toi. Alors, arrête de dire que tu n'as plus rien..." Elle essayait de garder la face, mais son visage s'était décomposé. Elle avait l'impression qu'il avait totalement baissé les bras. Qu'il la mettait définitivement de côté, alors qu'ils s'étaient toujours promis de se protéger, de s'entraider quand l'un avait des problèmes. Quand il lui proposa de la raccompagner, le regard de la jeune femme se perdant un instant sur le quartier qui commençait à se faire douteux, elle secoua la tête : "Laisse, je vais me débrouiller. J'ai besoin de marcher..." De souffler.
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Hélias était perdu à tel point qu’il se sous-estimait désormais. Tout ce qu’il faisait était selon lui, inutile et plutôt que de se battre, il préférait s’engouffrer dans cet enfer qu’il ne contrôlait plus. Tout ce qu’il voulait, c’était simplement étouffer sa douleur, faire le con pour oublier sa vie de misère. Mais Eva n’était pas de cet avis, Eva, elle croyait dur comme fer en la bonté humaine. Quelle connerie. Et peut-être qu’il n’avait plus envie de se battre ou même d’être un mec bien, il avait fini par se sentir mieux dans ce monde dans lequel l’avait plongé ses parents il y a bien longtemps. Il se voilait la face mais il était exactement comme son père. Mia était devenue une simple excuse pour justifier de ce comportement, du moins, il s’en était persuadé. Mais Eva croyait en Hélias, elle pensait qu’il y avait encore un peu d’espoir pour lui, mais elle était à des kilomètres de savoir ce qu’Hélias pensait de lui-même. Il soupira légèrement, baissant la tête, comme un enfant pris en flagrant délit. Non seulement elle avait raison, mais ce qu’elle disait avait beaucoup d’impact sur le jeune étudiant. Eva a toujours eu beaucoup d’impact sur lui, elle ne s’en est jamais rendu compte, et c’est bien pour ça qu’Hélias évite du mieux qu’il peut sa meilleure amie. Il resta tout simplement silencieux parce qu’il n’avait rien à dire, il était en tort et il le savait très bien. Mais quelque part au fond de lui, il savait aussi qu’il n’était pas fait pour cette vie-là, cete vie qu’Eva pensait pour lui, non. Il osa poser son regard sur elle quand elle souffla qu’il l’avait, elle. Nerveusement, il esquissait un sourire. Tu parles d’un cadeau, devoir se traîner un boulet à longueur de temps, elle méritait beaucoup mieux. « J’en ai marre de t’imposer tout ça Eva... tu n'as pas à subir tout ça, t’a le droit d’être heureuse et c’est pas en étant derrière moi que tu le seras. » et c’était vrai. Qui l’attendait chez elle pendant qu’elle était là ? Arthur. Qu’elle aimait énormément. La soirée battait son plein, le bruit se faisait entendre, les combats devaient sans nul doute être terminé et si Hélias avait bien retenu une chose, c’est qu’il n’était jamais bon de rester ici après avoir mis à terre un pilier des combats. « Comme si j’allais te laisser seule... » Eva est une femme forte, il le savait très bien, mais il n’avait aucune envie qu’elle tombe entre les mains de gros pervers comme il y avait beaucoup ici. « et puis, j’voulais marcher aussi. » il est lourd, il sait qu’il a dépassé les limites avec elle, mais il sait aussi qu’il ne la laisserait jamais tomber. Quitte à être un gros lourd, si ça lui permettait de rentrer chez elle saine et sauve, c’est ce qui comptait. Il emboîtait le pas de sa meilleure amie et quitta ce quartier mal famé. Mais le chemin du retour était loin d’être une partie de plaisir, le silence régnait, Eva avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir et c’est bien pour ça qu’il ne tenta pas de dire quoi que ce soit, ça ne servait à rien. Les mains dans les poches, il suivait la jeune femme, il avait l’impression que cette fois, elle était à bout de ses conneries. D’habitude, il partirait tout simplement et la laisserait vivre, c’est ce qu’il a toujours voulu pour elle, qu’elle soit loin de lui et heureuse. Tant qu’il était dans les parages, elle ferait tout pour tenter de le sortir de cette merde, quitte à mettre son bonheur sur pause. Mais cette fois, Hélias prit conscience qu’il ne voulait plus de ça. En la voyant s’éloigner de lui, elle partait avec un bout de son cœur et il en aura mis du temps pour s’en rendre compte. Et alors qu’ils arrivaient pas très loin de chez la jeune femme, il sentait que s’il ne disait rien, elle lui glisserait entre les doigts. « J'suis désolé Eva... » dans un murmure presque inaudible, il réussit à lâcher ces quelques mots. Comme un enfant qui attendait sa punition, il appréhendait la réaction de la jeune femme. Et alors qu’elle se tourna vers lui, son regard en disait long sur ce qu’elle pensait. Et avant même qu’elle n’eut le temps de dire quoi que ce soit, il continua. « J'suis désolé de t’embarquer dans toutes mes merdes, désolé de pas être le meilleur ami que tu espères, désolé d’avoir suivi le mauvais chemin, désolé que tu sois déçu un peu plus chaque jour de celui que j'suis en train de devenir... » il eut un long moment d’hésitation, un long moment où il se voyait se confier à Eva ce qu’il y a véritablement au fond de lui, la sincérité de ses sentiments et le pourquoi il ne voulait pas lui imposer sa vie merdique, il se ravisa en pensant à ce qu’il avait à lui offrir, c’est-à-dire rien
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Sujet: Re: Love the way you lie (Hélias)
posté Mer 19 Aoû - 22:01
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Eva avait réellement sous-estimé le problème. Ou plutôt l'espoir de le voir réagir, de le voir se mettre enfin un bon coup de fouet pour sortir de toute cette galère avait été plus fort que tout. Mais ce soir, en voyant la colère émaner d'Hélias, en le voyant ensuite tomber dans ses bras, elle avait pris pleinement connaissance du mal-être dans lequel il était. Il allait loin. Il allait trop loin. Et Eva se demandait si elle avait les moyens de le rattraper. Elle avait l'impression que son regard était un fardeau de plus pour lui. Elle avait l'impression que ses paroles n'avaient aucun impact sur lui. Que ça rentrait dans une oreille et que ça sortait de l'autre. Il suffisait de voir son attitude, tête baissée, soupir lâché du bout des lèvres, tel un enfant, alors qu'elle voulait affronter l'homme. Elle avait l'impression de parler à un sourd. Pire encore, elle avait l'impression de ne plus lui suffire, de ne plus être le soutien qu'il cherchait toujours quand il avait un souci. Et ça lui faisait du mal, beaucoup de mal. Elle avait presque l'impression qu'en s'éloignant d'elle, il s'autorisait à sombrer encore plus. Il était peut-être là le problème : Hélias n'avait peut-être plus la force de lutter, de s'en sortir. Elle n'était pas dans sa tête et elle était loin d'imaginer l'image pitoyable qu'il avait de lui-même. Pour Eva, Hélias, c'était le garçon courageux, amusant, fort, attentionné et loyal. Il n'était plus que l'ombre de lui-même mais ce n'était pas cela qui allait faire abdiquer Eva. Alors, du bout des lèvres, elle lui souffla qu'il l'avait, elle, qu'elle était prête à tout partager avec lui. Il n'était pas seul. Sans doute l'avait-il oublié, ces dernières semaines. Mais sa réponse continua de fissurer le coeur de la jeune femme. "Tu ne comprends décidément rien..." murmura-t-elle en posant un regard triste sur lui. Elle avait toujours eu les épaules pour subir tout ça. Elle avait toujours remué ciel et terre pour lui. Parce qu'elle n'était heureuse que quand il était avec elle. Mais il l'éloignait de lui. Et Eva sentait cette force de se battre s'amenuiser de jour en jour. A quoi cela servait qu'elle lutte, si Hélias ne voulait que la mettre de côté ? Pour ne pas lui imposer ça. Quelle belle connerie. La tristesse et la colère se mélangeant, Eva lui souffla qu'elle préférait se débrouiller pour rentrer, lui faisant comprendre qu'elle voulait être seule. Seulement, Hélias ne l'entendait pas de cette oreille et insista pour l'accompagner. Elle leva les yeux au ciel et tourna les talons, sans un mot. Le silence était pesant. Seul le bruit de leurs chaussures sur le goudron se faisait entendre. Eva marchait devant, sans un regard, sans se retourner. Elle avait le coeur en vrac, les larmes près des yeux qu'elle retenait douloureusement. Mais quand ils arrivèrent près de son quartier, la voix d'Hélias la fit sortir de son état d'hébétement. Il était désolé. Elle se tourna vers lui et arqua un sourcil, attendant qu'il en dise plus. La suite de ses paroles lui fit un mal de chien. "Moi aussi je suis désolée. Désolée d'être là avec mes leçons de morale, d'être là à t'appeler sans cesse, à m'inquiéter au moindre silence de ta part. Désolée d'être aussi lourde... Désolée de ne plus être la meilleure amie sur laquelle tu veux te reposer." Elle avait compris qu'elle n'était plus celle qu'il voulait appeler au moindre souci. "Désolée d'avoir fait quelques erreurs." termina-t-elle, dans un murmure. Elle parlait notamment de cet appel passé aux services sociaux et qui achèverait Hélias quand il l'apprendra. Mais ça lui pesait bien trop. "Tout à l'heure, tu m'as dit que tu ne voulais pas m'imposer tout ça, que j'avais le droit d'être heureuse. J'étais heureuse, Hélias. J'étais heureuse quand tu étais là, quand tu m'accordais ta confiance, quand tu te confiais à moi. ça me donnait la force de se battre pour nous deux, parce qu'il était là, le deal. C'était nous deux contre tout le monde." Ils s'étaient toujours dits ça : toujours là l'un pour l'autre, peu importe les problèmes. "Maintenant, on est là, comme deux imbéciles à se dire que nous sommes désolés. Mais ça ne règle pas la situation. Alors, on fait quoi ? On se soutient une bonne fois pour toutes ? Tu essayes de sortir de tout ça, en acceptant que je t'aide ? Ou...." La fin de sa phrase mourut avant de franchir ses lèvres, mais ce regard qu'elle posa sur lui, à cet instant, illustra parfaitement ce qu'elle voulait dire : ... ou on cesse de se faire du mal et on fait chacun notre vie de notre côté... Mais ça, c'était inenvisageable pour elle. Elle avait trop besoin de lui. Elle l'aimait trop pour tirer un trait sur lui.
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Elliot Bennett
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Non, Hélias ne comprenait rien. Il était paumé, il avait l'impression que tout le monde se mettait en travers de son chemin, mais Eva avait raison, il se sous-estimait. Il avait du monde derrière lui, du moins, il avait sa meilleure amie, qui perdait patience et qu'il restait de perdre à force d'être aussi con. Mais forcément, il aimait être con. Et s'il agissait de la sorte, c'était uniquement pour la protéger de son sombre quotidien. Il avait lutté, il avait tenté de continuer sagement ses études, ses répétitions avec le groupe de musique, son boulot, mais même ça, il n'a pas été foutu de rester sur le droit chemin. Les combats avaient-ils eu raison de lui ? Était-ce la punition qu'il s'infligeait ? Certainement. Il ne savait plus comment agir avec Eva, d'un côté, il avait ce côté possessif, il la voulait que pour lui peu importe ce que cela impliquait et de l'autre, il voulait s'éloigner d'elle, il était persuadé qu'il n'avait que de mauvaises choses à lui offrir. Mais même ça, il ne savait plus ce qu'il voulait. " Ouais, t'a surement raison, j'comprend rien. " il répond. Il ne comprenait pas pourquoi elle s'acharnait à comprendre ses agissements, c'était pourtant simple. Il en avait besoin. Il avait besoin de se prouver des choses, ou il aimait juste se faire casser la gueule, il y avait un peu des deux. Hélias était encore un enfant. S'il sentait qu'il n'arrivait plus à faire face à la situation, il agissait tel un enfant. Une petite moue, persuadant Eva qu'il ne comptait pas la laisser rentrer seule. Mais sur le chemin, un véritable enfant qui, sentant avoir fait une connerie, restait silencieux. Était-il en train de perdre Eva ? Oui. Ils avaient eu de nombreuses disputes, oui, ça durait parfois longtemps, enfin, si longtemps signifiait un jour grand maximum, mais là, c'était différent de d'habitude. Il avait poussé à bout la jolie brune. Alors qu'il avait tenté de briser ce silence bien trop pesant, il avait réveillé de la rancoeur chez la demoiselle. Et ces paroles étaient comme des lames qui transperçaient son coeur. Pauvre con. Il gâchait la dernière vraie relation qu'il avait dans sa vie. Il écoutait, bien sagement, parce qu'il savait qu'il n'avait rien à dire à tout ça, il savait que quoiqu'il dise, il était en tort. Il avait tenté de l'éloigner de lui de nombreuses fois et à force, il avait gagné. Mais gagné quoi ? Il allait se retrouver seul, c'est ça la victoire. Sacrée victoire. Baissant la tête, il écoutait Eva. Mais à la dernière phrase inachevée de sa meilleure amie, son coeur commença à battre bien trop fort. Ou quoi ? Ou elle arrêtait tout et elle allait faire sa vie tranquillement avec Arthur . Non. C'était inimaginable. Bien qu'il veuille la protéger coûte que coûte, la savoir loin de lui n'était pas envisageable. D'ailleurs, il regretta d'y avoir pensé. Il redressa la tête, plongeant son regard perdu dans les yeux d'Eva. Elle était blessé, triste et il ne supportait pas de voir sa meilleure amie ainsi. " J'suis toujours là Ev... et j'ai besoin de toi. " comme à son habitude, il attrapa la main d'Eva, elle devait savoir qu'il était toujours là, aussi paumé qu'il était, certes, mais présent. " j'peux pas me passer de tes leçons de morale. J'peux pas me passer de tes appels et de tes messages à longueur de temps. Je n'arrive plus à ... faire la part des choses. J'veux pas que tu t'engages dans ce combat... mais j'veux pas te perdre non plus, j'ai bien trop besoin de toi et contrairement à ce que tu dis, non, tu ne fais jamais d'erreur, si ce n'est de croire que j'suis récupérable. " la dernière phrase de la jeune femme raisonna dans la tête du jeune homme. " j'ferais tout pour toi... j'arrêterai mes conneries s'il le faut, mais me laisse pas. " Un cri de désespoir chez le jeune Robertson. Il était comme ça Hélias, il lui fallait un électro choc pour se ressaisir, mais est-ce qu'elle était prête à lui faire de nouveau confiance ?
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Sujet: Re: Love the way you lie (Hélias)
posté Jeu 20 Aoû - 18:58
Love the way you lie
Il ne comprenait décidément rien. Il ne voulait rien imposer à Eva, et pourtant, elle lui était totalement dévouée. Un mot, un message, un geste de lui et elle rappliquait. Quand cela concernait Hélias, elle laissait tomber tout ce qu'elle faisait pour le rejoindre. Si elle faisait tout cela, c'était parce qu'elle le voulait. Si elle ne le voulait pas, elle resterait loin de lui ou mettrait des oeillères pour faire croire qu'elle ne voyait pas ses problèmes. Elle s'impliquerait tête la première dans sa relation avec Arthur. Mais il n'y avait rien de tout cela. Elle avait donné beaucoup d'importance à Hélias, et aujourd'hui, elle se demandait si ça avait été une bonne idée. Elle commençait à comprendre qu'il y avait une raison pour laquelle il l'éloignait de lui. Et sans doute fallait-il qu'elle arrête de se battre... Elle était forte, Eva, oui. Mais elle n'était pas invincible. Il y avait des moments où elle ployait, où elle n'en pouvait plus. Ce soir en était la preuve. Son silence était parlant. Ils se disputaient souvent, oui, mais jamais elle ne s'était détachée de la sorte. Et quand son quartier apparut dans son champ de vision, elle crut que la délivrance arrivait enfin. Seulement, ces quelques kilomètres avaient poussé Hélias à réfléchir. Il ne comptait pas la laisser partir sans un mot. Alors il s'excusa. Il s'excusa de la décevoir, de ne plus être le même. Et à son tour, elle s'excusa. Elle s'excusa pour son attitude qui ne le convenait peut-être plus. C'était l'impression qu'elle avait. Il n'avait sûrement plus besoin d'elle. Et c'était ce qu'elle laissait comprendre au travers de cette phrase inachevée. Il était peut-être temps de s'éloigner pour de bon, aussi douloureux soit-il. Et alors qu'elle croyait qu'il la laisserait partir, ses mots semblèrent avoir l'effet inverse sur Hélias. J'ai besoin de toi. C'était paradoxal. Il lui mentait. Il l'écartait de son quotidien mais il avait besoin d'elle. Quand il lui prit la main, elle daigna lever la tête et croiser son regard. Elle l'écouta avec grande attention, sentant son coeur s'emballer en comprenant qu'au fond, il avait toujours besoin de sa présence, même si parfois, Eva se savait pesante. Il avait besoin de ces leçons de morale, de ces appels digne d'un pot de colle. Il était juste tiraillé. Tiraillé entre l'absence d'Eva qui lui pendait au nez s'il continuait et l'envie de la garder loin de tout ça. "Si je m'engage dans ce combat, tu crois que c'est pour quoi ? C'est parce que je ne veux pas te perdre, moi non plus ! Imagine un instant que je suis, moi aussi, dans une belle galère, tu réagirais comment, Hélias ?!" Elle voulait qu'il comprenne pourquoi elle était tant impliquée, pourquoi elle voulait tant qu'il s'en sorte. Elle voulait qu'il comprenne la situation dans laquelle elle était, celle où elle voyait l'une des personnes les plus importantes de sa vie se détruire de jour en jour. Elle ne pouvait rester insensible et de marbre face à cela. Hélias connaissait Eva. Il savait qu'elle était butée. Qu'elle était prête à sortir les crocs quand il le fallait. Elle connaissait les risques, oui, mais elle s'en fichait. Elle voulait être là. Maintenant, il fallait qu'il l'accepte. Elle pouvait s'engager dans ce combat avec lui. Mais elle ne pouvait pas s'engager dans ce combat, s'il fallait, en plus de ça, être contre lui. Mais sa dernière phrase laissa une trace d'espoir chez Eva. Bien sûr qu'elle était touchée de l'entendre dire qu'il ferait tout pour elle. Bien sûr qu'elle avait envie de le croire. Mais il y avait toujours une part de doute. "Tout ? Tu es sûr de toi ? Parce que ça, ça veut dire plus de mensonges, plus de silence radio..." Elle hésita un moment avant d'ajouter sûrement le deal qui serait le plus difficile pour Hélias : "... plus de combats ?" Et c'était là que ça bloquait. Elle était persuadée qu'il n'arriverait pas à résister à l'appât du gain. Elle était déjà prête à cette éventualité. Elle savait qu'elle allait devoir encore le ramasser à la petite cuillère, à soigner ses blessures. Elle savait qu'il n'arrêterait pas ses conneries du jour au lendemain, mais tant qu'il lui laissait une place, tant qu'il venait la trouver elle, et pas une autre personne, ça lui allait. Rome ne s'était pas faite en un jour. La reconstruction d'Hélias, non plus.
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Elliot Bennett
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Hélias, il est comme ça. Il lui fallait un électrochoc pour enfin ouvrir les yeux. Jusqu'à maintenant, il ne se rendait pas compte de ce que pouvaient engendrer ses actes. Il ne faisait de mal à personnes, il faisait sa vie de son côté et ne demandait jamais rien à personne. Et pourtant, il y avait bien une personne qui était touchée par ses agissements. Il le savait mais il ne pensait que tout ça affectait autant la belle Eva. Loin de là. Mais à cet instant précis, il prit enfin conscience de la souffrance de la jeune femme. Et il était à deux doigts de perdre sa meilleure amie. Même s'il voulait se persuader du contraire, s'il perdait Eva, ça en était fini pour lui, c'était une évidence même. Il avait joué de la situation, ignorer la belle alors qu'elle s'inquiétait pour lui, continuer ses conneries sans penser une seule seconde aux répercussions et il en payait les conséquences à présent. Il avait songé à partir et quitter cet enfer qu'il s'était lui-même infligé, partir loin de ça et laisser Mia et Eva avancer dans leur vie. Il y avait longtemps songé sans sauter le pas. Il en était incapable. Incapable de partir sans pouvoir garder un œil sur elles. Et à ce moment, la vérité lui éclata en pleine figure. Il perdait Eva et ça, il ne pouvait pas le supporter. Eva lui mettait toute la vérité sous ses yeux. Il ne pouvait nier le fait qu'elle avait raison. Fier comme il est, il l'aurait laissé partir, en temps normal. Mais là, leur amitié était en péril. " Je viendrais pour toi, tu le sais... " c'est une évidence. " mais t'es bien trop intelligente pour ne pas te foutre dans la merde " il tente une approche vers la belle, eh oui, elle est bien trop douée pour se mettre dans la merde, et puis, elle était bien entourée, par ses frères et son père, elle n'attendrait pas le pire pour se faire aider. Il s'aventurait vers un chemin épineux. La promesse d'un changement alors que lui-même ne savait pas s'il pouvait s'y tenir. En était-il capable ? Il essayerait sans aucun doute, mais ça ne sera pas si facile. Loin de là. Il acquiesça tout ce qu'Eva lui demanda. Plus de mensonges, plus de silence radio. Ce n'était pas bien compliqué. Il fut un temps où il ne lâchait pas son téléphone pour avoir sa meilleure amie toute la journée avec lui, sans compter les soirées et les nuits blanches à se parler de tout et de rien. Alors oui, Hélias peut faire cet effort. " tu sais bien que oui. Plus de mensonges, plus de silences.." et alors même qu'il n'avait pas fini, la dernière phrase de la jeune femme raisonnai dans sa tête. Plus de combats.. le choc. Elle était très doué. Mais sur ce coup là, pas sûr qu'il en soit capable. Que pouvait-il dire ? En voyant son regard, il ne pouvait pas la décevoir. Il l'a terminerait une bonne fois pour toute. " plus de combats " il avait lâché ça d'un trait, mais il savait qu'au fond, c'était un mensonge déguisé. Il essayerait, mais l'appât du gain serait bien trop fort, même pour lui. Mais s'il arrêté de l'éloigner de sa vie, peut-être qu'elle n'y verrait plus d'inconvénient et qu'elle finirait par accepter. En face de sa meilleure amie, il esquissait un sourire, ce beau sourire qui faisait tant craquer la belle, en temps normal. " j'comptais aller faire un tour à la fête foraine demain.. on a qu'à se rejoindre là-bas. " il savait y faire Hélias, il savait changer de sujets pour ne pas avoir à mentir éternellement à sa meilleure amie.
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Sujet: Re: Love the way you lie (Hélias)
posté Dim 23 Aoû - 17:33
Love the way you lie
C'était frustrant d'en arriver là pour qu'il ait un électrochoc. Mais il fallait qu'Hélias comprenne qu'il n'était pas seul, qu'en sombrant dans son enfer, il faisait souffrir Eva. C'était impossible pour elle de se détacher de cela. Elle connaissait Hélias depuis tant d'années. Il était celui qui la connaissait le mieux. Il était son double, son complice de toujours. Evidemment que les souffrances d'Hélias avaient des répercussions sur elle. Sans oublier ces sentiments étouffés qui alourdissaient la charge sur les épaules de la demoiselle. Et c'était sans doute un mélange de tout cela, agrémenté de colère et de rancoeur qui lui donnait envie, pour la première fois, d'abandonner. Elle ne pouvait pas se battre toute seule. Elle ne pouvait pas se battre contre lui. A force de l'éloigner de lui, il laissait croire à Eva qu'il était temps pour elle de prendre le large. C'était horrible de penser à cela, d'imaginer une vie sans Hélias mais cela eut au moins le mérite de le faire réagir. Il fallait qu'il se mette un instant dans la peau d'Eva, qu'il comprenne qu'elle était prête à se battre à ses côtés, à être son roc, si seulement il l'acceptait. Quand elle lui demanda ce qu'il ferait si c'était elle qui était dans la galère, Hélias lui donna la réponse espérée. Il viendrait. "Tu vois... alors accepte que je sois là, moi aussi." Mais la suite de ses mots la poussa à lever les yeux au ciel. "Argument absolument pas solide. Tu es intelligent, toi aussi, et pourtant..." ...et pourtant, il se foutait sciemment dans la merde. Alors oui, Eva était entourée, mais Hélias l'était tout autant. Eva avait sa famille, mais Hélias pouvait aussi compter sur eux. Il avait passé tellement de temps chez Eva qu'il était clairement accepté par toute la famille Carlson. Qu'il arrête de croire qu'il n'avait personne sur qui s'appuyer ! La conversation se calma quelque peu quand Hélias lui affirma qu'il était prêt à tout arrêter, si seulement elle restait auprès de lui. Elle n'en était pas convaincue, Eva, alors elle lui demanda, elle mit sur table tout ce sur quoi il devait s'engager. Ne plus mentir. Ne plus l'ignorer. Là, c'était bon. Ne plus faire de combats ? Sur ce dernier point, Eva garda son regard ancré sur lui, l'analysant. Elle savait que cela allait être difficile, qu'il n'allait pas sortir facilement de cet engrenage diabolique. Mais il l'assura. Eva arqua un sourcil, ne sachant pas s'il se voilait la face ou s'il lui mentait volontairement. Etrangement, elle penchait pour la deuxième solution. Ne comprenait-il pas qu'elle le connaissait assez pour entrevoir ces petits mensonges, même déguisés ? Mais tant qu'il la tenait au courant, elle l'acceptait. "ça me va..." dit -elle contre toute attente. Et quand il changea subitement de sujet, lui sortant son beau sourire qui la faisait craquer, elle le regarda d'un air à dire T'es sérieux, là ?! . Mais sans doute voulait-il clore cette conversation sur quelque chose de plus léger. Elle appréciait l'effort. Elle secoua la tête, tentant de cacher ce sourire qui apparut doucement sur ses lèvres. "Oui, j'ai prévu d'y aller." Avec Arthur, mais ça, c'était une autre histoire. "On pourra se rejoindre, oui." dit-elle avec mesure. Il allait falloir encore un peu de temps pour qu'il retrouve sa Eva enjouée, prête à lui faire totalement confiance. Regardant derrière elle, là où se trouvait son immeuble, elle se retint de l'inviter à monter dans son appartement. "Je vais rentrer. On se dit à demain, du coup... Bonne nuit, Hélias." Mais alors qu'elle s'apprêtait à tourner les talons pour rentrer chez elle, Eva ne put s'empêcher de faire du Eva quand elle posa un dernier regard sur Hélias. Elle s'approcha de lui, se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue, avant de s'éloigner de lui, le coeur plus léger.