Le vent a pris place dans les rues de Melbourne, cette sensation étrange quand on marche sur des feuilles au sol et enfin de retour. L'automne est ma saison favorites, je me promenais sur la plage, le sable encore frais, une agréable sensation pour la jeune avocate que je suis. Mon esprit divague sur mes futurs promenade de la sorte avec le futur nourrisson que j'aurais peut-être la chance de porter un jour. Je nous imagine riant sur une serviette, lui en porte bébé et moi respirant son odeur. As-t-il meilleure odeur au monde? Plus le temps passe et plus mon envie de devenir mère est important. J'ai toujours eu ce souhait, mais l'approche de la trentaine me pends au nez, me rappelle que je ne suis pas éternel et encore moins mes ovaires. Il est tôt, pourtant, je ne suis pas la seule sur la plage. Il y a un homme assis sur le sol, au loin. Plus je m'approche et mieux je le reconnais, il s'agit de mon petit frère. Je suis heureuse de le croiser ici, les grands esprits se rencontrent. Nous ne sommes pas si différents que cela. Je m'approche de lui et je l'appelle. "Alors, Jay-jay on cherche le soleil ?" En le taquinant un peu. Jay-jay est un surnom que je lui donne depuis presque toujours. Ma question est un peu stupide, le soleil n'est pas encore au rendez-vous, il est encore trop tôt. Avec le changement de saison nous sommes complètement désorienté. Mon frère n'a pas le même regard que tous les jours, les yeux un peu froncés, le regard vague, il est songeur, mais à quoi peut-il bien penser. "Qu'est-ce qui se passe Jay-jay?" J'espère qu'il me dira ce qu'il ressent pour que nous puissions en parler, je n'aime pas voir mon frère ainsi. Lui qui est si fort, lui qui a tans survécus, je suis admirative de son courage.

Sur cette plage, je ne pensais pas trouver une personne de ma connaissance et pourtant, c'était à mon propre frère que je venais de sourire. Je sentais bien qu'il y a quelque chose qui n'allait pas. Mon pouvoir de grande soeur ai-je la prétention de dire. Mais quand il commence à parler, je me mets à imaginer le pire. Il parle d'une façon dramatique, ses expressions physiques me prouve qu'il s'agit de quelques choses de sérieux. Je tente de ne pas montrer mon inquiétude avec les muscles de mon visage, mais je décide de m'asseoir à ses côtés. "Rien de grave au moins?" J'ignore ce qu'il a pu vivre à la guerre. J'ignore les traumatismes qu'un militaire peut bien vivre. J'étais si heureuse de le voir revenir en un seul morceau, malgré sa mémoire qui lui fait toujours défaut. "Après ce que tu as vécus, c'est normal d'être paumé." Cela m'amuse de voir que mon frère pense réellement être au-dessus de toutes ces choses humaines que nous vivons. Quand il me dit que je ne lui ai rien caché, je lève les yeux au ciel, certainement pour cacher ce petit mensonge. Il y a bien des choses que je cache à mon petit frère, mais ils doivent rester des secrets. Soudain il me parle de la fille de Zola, une charmante petite enfant que j'ai eu la chance de croiser une fois ou deux. J'étais loin de m'imaginer la suite de la conversation. Je reste un peu sous le choc, mon petit frère est papa. Il a une petite fille qui n'est déjà plus un bébé. "Attends ... comment ça ? Comment cela est-il possible?" En réalisant que ma question est stupide, je reprends. "Kiara, elle doit avoir deux ou trois ans, tu étais déjà à l'armée, non ?" D'un naturel bien trop curieuse, je remarque que je n'avais pas posé la question la plus importe dans ce genre de situation. "Tu as réagi comment ? Comment tu te sens à ce sujet ?" J'imagine qu'il doit être compliqué de réaliser qu'au bout de quelques années que nous sommes parents.

Si j'aurais du parier, j'aurais certainement perdus. Imaginer mon petit frère comme un père de famille cela me paraît tellement fou. Il est encore si jeune et si libre, je sais l'importance que dois avoir un père dans la vie d'une petite fille. Je sais comme il était important pour moi que mon père m'embrasse le front chaque matin, comme j'aimais qu'il me lise mes histoires, les soirs où il ne travaillait pas. Imaginer mon petit frère comme un père, je n'y avais pas songé un seul instant. Pourtant, il me raconte cette histoire et j'arrive à me remettre les idées en place. Je me souviens très bien de cette soirée, je l'avais emmené et il avait refusé que je le ramène. Je m'étais bien rendu compte, qu'il s'était passé quelques choses. Le regard de mon frère est bien plus expressif qu'il aimerait qu'il soit. Il avait dans ses yeux des étoiles qui t'avaient laissé croire qu'il avait enfin avouer ses sentiments à Zola. Mais mon frère est plus entreprenant que ce que j'auais pu croire. "C'était juste après notre dernier petit fastfood avant ton départ comment puis-je l'oublier?" Il avait préfèrait passé la soirée avec ses amis que sa grande-soeur, un comportement normal pour un adolescent, mais cela m'avait un peu véxé tout de même et m'avait fait réaliser que je n'avais plus dix-huit ans. "Oui, je préfère ne pas tout savoir!" Répliquais-je avant de sourire et de rire, le fait que mon frère soit mal à l'aise me fait drôlement rire. C'est une nouvelle facette de sa personnalité que je ne connais pas et dont je n'ai pas l'habitude. "Tu veux dire que tu viens seulement de l'apprendre ? Mais la petite à quel âge exactement ?" J'essaie de me calmer dans mes questions, j'essaie d'être une bonne grande soeur, mais j'ai toujours eu une grande curiosité. "Tu réagis comment face à tout ça? Je devine que cela ne doit pas être simple?" Ma tête se pause délicatement sur l'épaule de mon petit frère qui est bien plus grand que moi réellement.

Il y a dans ma gorge une petite touche de jalousie. Mon envie d'être mère est présente depuis quelques années déjà. Toutes les personnes qui me côtoient le savent très bien. Les sentiments c'est compliqué. Je suis jalouse et en même temps admirative de mon petit frère. Je connais son immense maturité, ce qui a toujours était un atout pour lui. Mais je ne savais pas qu'il pouvait l'être à ce point. Il ne semblait pas déçu du comportement de Zola, j'ai même l'impression qu'il semble la connaître. Aurais-je réagis ainsi ? Cela n'est pas certain! Jay à tendance à mieux réagir que moi. L'armée y est certainement pour quelques choses. "J'ignore si je l'as trouve courageuse et égoïste?" Courageuse, car s'occuper d'un enfant seule, alors qu'on sort doucement de cette phase, ne doit pas être facile. Mais en même temps, si Jay à loupé les premières fois de la petite fille c'est parce qu'il ne le savait pas. "Certainement! Pour être honnête, je ne pense pas avoir fait le rapprochement et depuis ton départ, je n'ai pas trop fréquent la jeune femme." Pourtant, à l'époque nous étions amis, elle était pour moi comme une soeur, celle que je n'ai jamais eu. Mais le temps est passé et l'absence de Jay nous as éloignés. Je sais que cela peut être effrayant de devenir parent. Mon envie de maternité est pesante, mais également effrayante, serais-je à la hauteur ? Arriverais-je à aimer ce bébé aussi fort que je pense que je le pense ? Toutes ses questions restent en suspend, mais contrairement à Jay, j'ai le temps de m'y habituer. Alors, que mon petit frère était devenu père du jour au lendemain. Posant ma tête sur son épaule, je souris, m'imaginant dans ce nouveau rôle. J'ai hâte d'être la nouvelle tata de cette petite demoiselle. "Dis-moi elle est comment? Aussi têtu que ses parents ?" Ses parents? Il va me falloir quelques temps pour m'y habituer.