Epave à vendre

Tu ne saurais pas dire depuis combien de temps il était là. Tu l'avais regardé enchainé les verres que tu chargeais de moins en moins, mais il en était à un point tu avais le sentiment qu'il ne serait pas faire la différence entre un verre d'eau et une vodka. D'ailleurs cela t'avait donné une nouvelle idée, tu allais mettre en pratique cette idée franchement stupide, histoire de prendre le température sur son état. Tu savais qu'il n'y aurait que deux solutions, soit tu as raison et dans ce cas, il est temps qu'il rentre chez lui. Soit, il allait voir la différence et tu allais finir complètement sèche simplement avec l'odeur d'alcool de son haleine. Mais qu'importe. On ne peut pas dire que tu t'inquiète pour lui, c'est un connard mais c'est un Sharps. Tu ne voudrais pas qu'il fasse une gaffe, qu'il se vante de choses auprès des mauvaises personnes. Ce bar n'est pas un bar un flic mais tu sais qu'ils savent que vous êtes souvent dans le coin alors ils le sont aussi. Ils attendent l'idiot qui viendra se vanter ses exploits. Et puis vous devez veiller les uns sur les autres, c'est dans vos règles, dans vos valeurs alors même si tu détestes l'homme qu'il est, il est dans ta famille aujourd'hui. Il est l'un des tiens. Evidemment, ce n'est pas pour cela que tu vas te forcer à être sympathique, tu es bien plus fidèle à la jolie brune qu'il traite comme un trophée qu'à lui. D'ailleurs, c'est surtout pour elle que le déteste. Tu l'observe d'un oeil en tapotant tes doigts contre le comptoir, tu as envie de rire quand tu le regardes boire mais surtout tu guettes une réaction, n'importe laquelle d'ailleurs.

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« C'est excellente idée, je suis certaine qu'elle serait parfaite sur la cible des flechettes » Ton sourire est hypocrite, il est moqueur et il le sait très bien. Tu n'es pas du genre à cacher ton jeu, tu es direct souvent trop. Et comme il le sait, malgré ton envie d'être cool ce soir, il trouve toujours les bons mots pour te faire démarrer. Parce que tu es comme ça, Beth, si on te provoque, tu réponds, encore plus quand c'est lui. Le simple fait de voir sa tête d'énerve mais tu constates aussi qu'il n'a fait aucune remarque sur ce qu'il venait de boire, preuve que les degrès étaient là. Et de manière maladroite, presque innocente, il te parle d'elle. De celle qui vous unit malgré vous, tu ne comprends pourquoi elle l'aime et tu imagines qu'il ne comprend pas pourquoi elle t'apprécie non plus. « Si, mais c'est sa pause, elle est en train de baiser dans  l'arrière boutique, mince, moi qui pensait que c'était toi, mais elle a finalement bon goût peut-être » Le ton de ta voix est neutre, posé, douce et directe comme à ton habitude. Tu joues la comédie, tu sais que tu es une bonne actrice mais là, tu n'essayes pas de mentir, pas du tout. Tu te moques de lui parce que vous savez tous les deux que ce comportement lui ressemble à lui et pas a elle. Elle est bien trop amoureuse de cet idiot pour aller voir ailleurs. Mais c'est plus fort que toi, tu provoques et puis tu réfléchis ensuite et tu te dis que l'alcool pourrait prendre le dessus sur la raison alors tu complète tes mots. « On est jeudi, et elle ne bosse pas le jeudi, je suppose qu'elle t'attend quelque part où tu n'iras pas la retrouver » Tu as envie de lui dire pourquoi, tu as envie de lui parler de ta blague mais c'est tellement jouissif de lui mettre des doutes. Oui, tu es cruelle Beth, mais pire encore, tu adores l'être.

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« Il parait que le faire réellement est illégale, donc.» Dans votre gang, tu ne fais pas partie des plus cruelles, des plus sadiques, des plus méchants mais tu sais te défendre malgré tout. Tu ne veux pas de la royauté des hommes dans ta vie, tu n'es au service de personne en particulier sauf de Peter de Furio, mais ce sont vos chefs c'est différent. Quoiqu'il en soit, tu parles de légalité alors que tu franchis la barrière tout le temps, c'est presque ironique mais tu dois bien avouer que tu ne fais jamais de mal à personne. Tu ne sais pas blessé volontairement et même si tu le déteste, tu serais incapable de faire ce que tu es en train de dire. Tu es peut-être pas si méchante au fond ? Mais qu'importe, Jav, tu le place au même niveau que toi chez les Sharps alors tu n'as aucune raison de lui faire de cadeau. Tu parles cash, tu provoques, tu joues de la malice, tu t'amuses de manière mesquine. « Qui ne voudrait d'un mec aussi paumé que toi, Jav ? Puant la vodka à des centaines de mètres à la ronde ? » Il te ferait presque de la peine mais tu lui épargnes la triste vérité sur la fin de son verre. Tu gardes cette carte pour plus tard, parce que tu es comme ça, tu as toujours une carte secrète. Et puis, ça t'amuse de le voir dans cet état, tu trouves cela presque drôle de le voir faire autant de peine. Sauf que tu ne trouves pas ça drôle, parce qu'il reste le petit ami de ta meilleure amie et elle, elle compte. « C'est fou n'est-ce pas ? Le temps passe si vite. Tu devrais peut-être rentré chez toi, tu as eu ton compte pour ce soir, non ? »

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Tu le sais, tu aimes ce jeu de haine autant que lui et dans d'autres circonstances vous auriez pu être ami parce qu'au fond, tu t'en moques pas mal qu'il se tape la planète entière sur le dos de sa copine, qu'il passe ses soirées dans les bars ou que ses yeux soient explosé par la fumette. Tu fais partie de ses gens qui croient en la liberté de chacun mais voilà, la fille cocue c'est Jesta. Et ce petit détail change tout sur ta vision du jeune homme. « Pas assez stupide pour croire tes histoires, je suppose ? » Tu le regardes, provocante, Jesta savait exactement ce que tu pensais de lui, tu ne lui avais jamais caché. Tu sais bien que ce qui lui déplait chez toi pourrait être ce qui l'attire mais tu préfères entrer dans son jeu en sachant qu'il ne mènera à rien parce que tu l'attends, l'attaque sur tes cheveux presque blanc ou sur ta hauteur digne d'un nain de jardin mais tu t'en moques pas mal, tant que cela plait à d'autre. « Elle a la naïveté de croire que tu l'aimes assez pour finir par te ranger » C'était d'ailleurs ce que tu détestais en lui, le fait qu'il lui laisse croire ce genre de chose. Parce que tu n'es pas dans leurs vies pour savoir que Jesta sait où elle met les pieds, pour toi, c'est une victime, rien de plus.« Ce serait tellement dommage » Un sourire remplie d'hypocrisie visible sur le visage, tu aurais presque envie de rire à sa remarque sauf qu'au fond, son état ne t'amuse pas. Tu sais qu'il a trop bu, tu sais qu'il va continuer mais tu ne sais pas comment la soirée va tourner.  Alors tu lui sers un nouveau verre accompagné d'une remarque comme il les aime. « Celui là est pour moi, je suis curieuse de voir combien de verres il te faut pour devenir sympathique. »

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« On a qu'à dire que c'est une question de point vue et puis, au fond, retenons qu'on est d'accord sur le même point » Après tout, c'était à noté sur un calendrier cela. Vous n'êtes jamais d'accord sur rien, que ce soit réellement ou simplement dans le but de contrarié l'autre sauf sur ce point. Il ne veut pas de toi et tu ne veux pas de lui, vos motivations ne sont pas les mêmes mais le plus important c'est la finalité. Jav était le genre de macho que tu détestais, ceux qui avait ce sentiment de supériorité qui te rend totalement folle. Et qui te pousses encore un peu plus à être provocante et donc énervante. Parce que tu sais que tu l'énerves autant qu'il t'amuse. Il ne nie pas prendre ta meilleure amie pour une idiote et cela transformerai presque ton rire en colère parce que toi, tu y tiens à la demoiselle. Mais tu dois te contenir, le gang, c'est la famille, on en vient rarement aux mains. « Je vais te surprendre, mais je crois que je pourrais survivre loin de toi, j'en suis même certaine » Tu joues la carte de l'hypocrisie pour énoncer une évidence mais c'est comme ça, tu te laisses prendre dans son jeu. Après tout, il sera peut-être trop saoul pour ce souvenir de ce qu'il t'a dit et tu serais bien tenté de t'amuser à lui croire qu'il est passé aux aveux. Ca pourrait être drôle, parce que oui, tu es comme ça, un plan diabolique se dessine vite dans ton esprit. Certains doivent y penser pendant des heures alors que toi, il se dessine à chaque occasion, tu es le mal jolie Beth, tu es un diable en prada mais tu le vis bien. « Peut-être un autre jour, il va bien falloir que quelqu'un te ramène ce soir »

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« Et ta vie serait tellement ennuyante » Tu riais légèrement, Jes était stupide de croire en lui. Tu aimerais lui dire, tu avais tenté plusieurs fois mais ça tournait au désastre alors finalement, tu fermais less yeux. Tu l'as laissés se faire avoir par ce crétin que tu taquinais pas plaisir dans son dos. Même en face d'elle en fait. « Le déni ? Ce n'est pas vraiment le mot que j'aurais choisi mais si ça peut te faire plaisir » Ton regard aussi se moque de lui, tout dans ton habitude se moque de lui en réalité. Vous êtes dans ce jeu sombre et moqueur qui vous caractérise et qui montre que dans d'autres circonstances vous auriez pu être amis. Enfin, si il n'y avais pas la colère de la jolie brune au milieu parce que tu sais qu'il peut la faire sortir de ta vie.  Parce que tu sais qu'elle l'aime et que l'amour peut rendre fou, il peut faire faire des choses folles et très peu réfléchi. Tu sais que tu pardonnes difficilement, tu sais qu'elle a les armes pour te briser, tu sais qu'elle pourrait s'en servir. Enfin tu supposes. Et tu sais que tu pourrais en faire autant si à force d'insister, elle réalisait la vérité sur son infidélité, cela lui briserait le coeur mais pour son bien futur, vous savez tous les trois que tu en étais capable. « Pour nous, les hommes saoulent parle trop et sans réfléchir » Tu le regardes puis reprend la parole avant qu'il ne te réponde. Tu décides de passer aux aveux sur un ton amusé mais étrangement, tu constates bien plus que tu ne te moques. « Et oui, à partir du moment où tu ne fais plus la différence entre une vodka pure et une vodka-eau, tu es considéré comme déjà bien entamé. »

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« Parce que ton coeur à parler là ? Et puis ne cherche pas à comprendre les femmes, on sait tous les deux que ce n'est pas ce qui se passe dans leurs têtes qui t'intéresse. » Paf, une vacherie de plus, en réalité, tu ne sais même pas à combien vous en êtes. Certains diraient que tu es sadique, d'autre que tu es une garce mais au fond, est-ce que l'alcool qui lui manquait dans son verre était vraiment nécessaire ? Une partie de toi se dit qu'avec ça dans le sang, il serait peut-être déjà rentrer chez lui et tu serais en paix. Mais en réalité, tu aimes bien cette petite querelle, ça occupe ta longue soirée sans grand intérêt. Tu lui avoues la vérité, tu lui dis ce qu'il boit et tu observe sa réaction en ricanant. « Calme toi, on dirait que tu vas demander le divorce » Tu es amusé, tu imaginais vivre une scène de ce genre mais avec lui. Plutôt avec un idiot qui penserait t'avoir pour la vie alors qu'il n'avait mérité qu'une nuit. « La vraie tromperie aurait été si je t'avais fais payé tes consos et crois-moi, tu as déjà bu plus que ce que tu pouvais t'offrir » Enfin si tout ses verres étaient complet, là, tu ne sais pas vraiment mais tu sais que cela représente déjà une petite somme et même sans connaitre ses finances, tu deviennes bien que si l'argent coulait à flot, il ne saurait pas dans ce bar. « Depuis quand tu me fais confiance ? » Il y avait probablement une confiance évidente, une confiance de base puisque avec le gang, il y avait ce lien familial que tu ne pouvais pas nier. Mais tu le voyais plus comme le cousin qu'on a pas choisi que comme un réel proche.

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« C'est pas la classe qui t'étouffes toi. » Tu sais qu'il a bu, tu sais que ce qu'il dit n'est pas exactement ce qu'il pense mais tu es comme obligé de répondre. Ses mots, son attitude, sa manière de voir les femmes comme de vulgaires objets, tout chez lui t'énerve au plus haut point. Et tu as le sentiment qu'il le sait, qu'il fait exprès de jouer avec tes nerfs. « Mais pas la dernière je te le promets » Un petit sourire diabolique accompagne tes mots, tu es sadique quand tu veux et avec lui, tu ne te gênes pas. Si tu peux lui en faire baver, tu seras là mais dans la mesure du raisonnable, tu n'oublies pas non plus que vous êtes dans le même camps. « Et je suis censé croire qu'un de tes plans fouareux peu fonctionné ? » Tu riais légèrement, tu ne croyais jamais en ses idées et tu ne voulais même pas les connaitre. Surtout qu'elle pourrait te faire démarrer au quart de tour mais il l'ignore surement sinon il te l'aurait déjà dit. C'était un plan perdu d'avance, tu en étais certaine. « De toute manière la maison ne fait pas crédit. » C'était l'une des règles même si bien entendu, c'était la règle officielle et non officieuse mais il était clair que tu ne t'engagerais pas pour lui. « Peut-être que oui, mais dans ce cas, je nous verrais plus comme les soeurs qui se font des coups bas que celle qui se font des couettes. Ne m'en veux pas, je n'ai jamais été douée en coiffure. »

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Il y avait peu de choses que tu trouvais aussi drôle qu'un homme en état d’ébriété, enfin quand c'était dans le genre de Jav. Il était clair que tu ne trouvais rien de drôle à ceux qui se croyaient devenir des sur-hommes et qui décidaient se battre. Simplement parce que celle qui range, c'est toi. Mais avec Jav, c'était purement divertissant, c'était plus fort que toi, tu le provoquais et même prêt à rouler sous la table, c'était plus fort que lui, il te répondait. « On a des cacahuètes si tu veux ? » Ton sourire en coin est bien là, provocateur, amusé. Enervant surement. « Je te remercie pour les compliments, ils me vont droit au coeur » Ta main sur celui-ci pour accentué ta comedie. « Mais même si cela peut te paraitre fou, c'est que du naturelle mais je n'en veux pas à ton manque d'expérience dans ce domaine. » Bon d'accord, ce n'est pas très sympa pour ta meilleure amie mais ce n'est pas totalement faux non plus, enfin, tu le supposes, tu ne sais pas vraiment ce qu'il fait de ses nuits. « Seulement quand le barman s'engage pour eux, ne m'en veux pas, c'est personnel » Sourire toujours aussi moqueur mais sincère, tu ne t'engages pour personne, encore moins pour lui en qui tu n'as aucune confiance. Vos chamailleries continuent et même si vous le niez, vous ressemblez bien à un duo frère/soeur qui se disputent pour une petite cuillère jusqu'à ce qu'un crétin un peu trop alcoolisé décide de se mêler de vos jeux pour vous proposez de coucher ensemble ou avec lui, tu ne sais pas vraiment mais aucune de ses idées ne t'enchante. Quoiqu'il en soit, il s'en prend à vous et tu vois Jav s''interposer, tu pourrais le remercier de ne pas simplement être parti mais étant donné que son intervention fait rendre l'abus d'alcool de l'homme sur ta tenue, tu optes plutôt pour du râlage, une fois de plus. « Non mais sérieux ? » Tu attrapes rapidement les serviettes à disposition pour essuyer ton haut tout en ralant à voix basse. L'homme est repartie et tu lèves le regard vers le beau brun. « Je suppose que tu es heureux là, n'est-ce pas ? »

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« Innocent ? Sérieusement ? Tu trouves encore des gens assez idiot pour le croire ? » Parce que pour toi, l'innocence c'est une chose d'enfant, une fois qu'on comprend la vie, une fois qu'on voit la galère qu'elle représente, il n'y a plus d'innocence, pour personne. « Je m'adapte à la clientèle de ce bar » Tu te moques pas mal de ce qu'on pense de toi, encore plus quand c'est l'avis de Jav mais tu ne te décrierais pas de la même manière, tu ne vois pas en quoi tu peux paraitre plus malheureuse qu'une autre. Aigris non plus mais vu ton capital sympathie avec lui, c'est une remarque que tu ne peux pas lui reprocher. Tout comme le fait que tu lui renvoi le compliment puisqu'il fait partie de cette dites clientèle. « Parce que tu as un quelconque privilège toi ? » Mais comment fait-il pour être aussi peu supportable ? Pour tout ramener à lui avec autant de facilité et puis si il pouvait croire qu'il avait un quelconque avis sur toi ou un privlège pour quoique ce soit, il se mettait le doigt dans l'oeil. « Merci » Bon, il l'avait mérité et malgré cette force que tu montres c'est un mot que tu dis facilement et qui ne te fait pas peur, ce n'est pour autant que tu iras le répété plusieurs fois, surtout à lui mais cette fois, il le méritait. Même si tu étais certaine que ce comportement était plus "imposé" par ce devoir de protection que les shaps ont entre eux que par une réelle envie. Quoiqu'un homme bourré comme Jav devient peut-être bagarreur, tu l'ignores. « Sérieusement, tu ne crois pas que c'est l'heure de rentrer là ? Je ne suis même pas certaine que tu puisses encore marché. »